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Les deux ateliers de création vocale collective retrouveront ici rassemblés les contenus, synthèses des samedis et dimanches, sur une même page, date par date.
Partons chers compagnons
Henriette Guichardaz
Collecté par Sergio Libérovici (Val d’Aoste – Italie)
Approchez pour entendre.mp3
Antoinette Perrouin
Collecté à Couffé (Loire Atlantique) par Robert Bouthillier et Pierre Guillard.
J’ai fait 1 maîtresse.mp3
Césarina Gérard, Maria et Romana Glarey
Collecté à Lillaz (Cogne-Val d’Aoste) par Alan Lomax et Diego Carpitella.
Me promenant.mp3 (Les garçons mariniers)
Félix Trébosc et Gaston Soulié
Collecté par Daniel Loddo à Jouels (Sauveterre de Rouergue – Aveyron)
Tout en me promenant le long de la prairie
Marinette Volpilière
Collecté par Nicole Coulomb et Claudette Castell à Altier (Corrèze)
Quand j’tiens la bribe de mon cheval.mp3
Joseph Grellard
Collecté par André Pacher et Jany Rouger à Clazay (Deux Sèvres)
Mes bons chers camarades-Wallonie.mp3
Élisabeth Melchior
Collecté par Françoise Lempereur en Wallonie.
Par mon chemin j’ai rencontré.mp3
Catarina Philip dite “Dondo Talino”
Collecté par Bernard Ménétrier et Xavier Vidal à la Toureta (Vallées occitanes du Piémont – Italie)
Respirer :
Inspirer : – position de la bouche en position d‘émission de la voyelle “O”, lèvres comme si elles entourent une paille. – aspirer un peu d’air en sentant son flux entre les lèvres et les dents, sans aucune pression sur le cou et les cordes vocales. – sentir l’air emplir le bas du corps.
Expirer : – souffler sans changer la position de la bouche puis sonoriser sur “O” dont la vibration se ressent sur les lèvres. – rien ne doit forcer sur la gorge, puisque tout l’investissement du geste s’appuie sur les lèvres. – sensation de détente, expérimenter des hauteurs différentes.
Mise en route phonatoire : rappel
Explorer les sensations vibratoires dans la bouche : sur une hauteur qui nous est très facile, faire sonner un “O” en plaçant la sensation vibratoire dans les muscles des lèvres. Cette direction de travail libère et allège les appuis phonatoires.
Repérer les vibrations de la voix dans le haut du crâne en plaçant la main sur la tête.
Pose de voix, résonance et ornementation : rappel
Il existe un lien fonctionnel puissant entre la pose de la voix (dans la mâchoire supérieure et le haut du palais), la sensation vibratoire du sons émis dans le haut du crâne, la production de sons harmoniques et la capacité à ornementer.
L’oreille
Première écoute des sons harmoniques.
*****
Haute-Auvergne (Maurs-Cantal)
« Je ne suis pas contente,
Père, mariez- moi !
Je ne puis rester fille,
Grand Dieu ! Que j’ai de peine, mariez- moi,
Les galants me tourmentent La la !
« Pour vous marier, ma fille,
Quel amant voudriez-vous ? »
« C’est notre voisin Pierre,
Celui que mon cœur aime, donnez-le moi,
Vous me rendrez contente La la !
« Notre voisin, ma fille,
N’est que trop riboteur !
Toute la nuit il veille,
Avec des camarades , le verre en main,
Caressant la bouteille La la !
« Caresser la bouteille,
Ça n’est pas un défaut !
Toute la nuit on veille,
On boit et puis l’on danse et l’on apprend,
Le sentiment des filles La la !
« Le sentiment des filles
N’est pas de bon savoir.
Si vous venez la veille,
Diront qu’elles vous aiment, le lendemain,
Ne diront pas de même La la !
Mode de Ré-La
La mélodie commence avec un appui sur la quarte inférieure pour exprimer le bourdon.
La sixte majeure apparaît dès la première ligne.
La sous tonique conclut les 2ième et 3ième lignes ainsi que la fin du couplet.
↓LA RÉ RÉ MI LA LA SOL, ↑LA SI LA SOL LA MI
↑LA LA SOL FA MI RÉ DO, ↓LA RÉ MI FA LA SOL FA MI FA RÉ DO
↓LA SI (noté SIb sur la partition – nous choisissons SI) DO RÉ MI FA MI DO RÉ.
*****
Bessans (Haute-Maurienne)
Laissons dire, laissons parler,
Mais n’cessons pas de nous aimer,
La jalousie, dur’ra – t’elle toujours ?
Malgré l’envie, finiront nos amours.
Mode de Ré- La
La sous tonique est à 1 demi-ton du bourdon.
La mélodie commence sur le 2ième degré de l‘échelle (seconde majeure)
MI FA MI RÉ MI FA MI RÉ, MI FASOL LA SI LA SOL FA MI
LA MI LA SOL FA MI, FA MI RÉ DO# RÉ MI
LA MI LA SOL FA MI, SOL FA MI RÉ DO# RÉ
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Répertoire Léon Peyrat – Cahier de chansons du Pays de Tulle
C’est trois mineurs jolis, de leur pays s’en vont (bis)
De leur pays s’en vont, tous trois en assurance.
Ils sont partis gaiement, c’est pour faire leur tour de France.
Le plus jeune des trois savaient bien travailler (bis)
Savait bien travailler, habile en son ouvrage,
Il a bien su charmer le cœur de la bourgeoise.
La bourgeoise lui dit « Oh mineur mon ami » (bis)
« Oh mineur mon ami qui travaille bien la pierre,
Soulève mon blanc jupon, tu verras ma carrière.»
Le coup n’a pas manqué, le jupon n’a levé, (bis)
Le jupon n’a levé ainsi que la chemise,
Le mineur n’a travaillé la pierre la plus fine.
Autre version pour la fin : collectage en Berry – Roger Péaron – 1959
Les 3 maçons jolis (chanté par Jean Pirot)
Au bout de quelque temps, grand mal de cœur la prend, (bis)
Grand mal de cœur la prend, aussi quelques faiblesses,
Faudrait le médecin pour y porter remède.
Allons ma jeune fille dites-moi vot’ maladie,
Dites- moi votre maladie, j’me charge de la guérir
C’est un mineur joli qu’a couché dans mon lit.
C’est un mineur joli qu‘y a couché dans mon lit.
Qui a couché dans mon lit, qu’y a troublé ma fontaine,
Et moi pauvre fillette, je reste dans les peines.
Adaptation : Évelyne Girardon
À propos du cahier des chansons de Tulle
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Chansons populaires comtoises – Garneret et Culot
Rossignolet du bois, rossignolet sauvage,
Apprends- moi ton langage, apprends moi -z-à chanter
Dis- moi dans ton langage, comment il faut aimer.
Il faut être secret, à sa chère maîtresse,
Lui conter des fleurettes le soir à la minuit,
En lui disant : « Ma mie, il faut nous réjouir ».
L’on va partout disant, que vous avez des pommes,
De belles pommes rainettes dedans votre jardin :
Permettez-moi la belle que j’y porte la main.
Pour y porter la main, la chose est impossible :
Apporte- moi la lune, le soleil à la main :
La chose est impossible, la belle le sait bien.
Le gros lourdeau s’en va, sur la plus haute montagne,
Croyant d’y prendre la lune, le soleil à la main :
La chose est impossible, la belle le sait bien.
Mode de Ré – La ou LA – MI ( pas de sixte)
Avec un demi-ton dessous le bourdon (le pôle de repos)
La mélodie commence sur le bourdon et exprime tout de suite la quinte et ne va pas au-dessus.
RÉ ↑LA ↑LA SOL FA SOL LA – RÉ MI FA SOL LA FA MI RÉ
RÉ MI FA SOL LA SOL FA – FA SOL LA LA SOL FA MI
SOL FA MI RÉ DO# RÉ FA MI – LA LA SOL FA MI RÉ
La chanson, au dessus, est notée en “mode de LA”
*****
Artois (Ronde).
« Eh lève-toi donc belle, si tu t’en viens danser ! (bis) »
« Comment je me lèv’rai ? Je viens de me coucher, »
Orgère larilarilette ! Orgère larilarilé !
« Entre mes bras je tiens un joli prévoyer (bis) »
« Comment le tiendrais-tu ? Je l’ai vu s’envoler ! »
Orgère larilarilette ! Orgère larilarilé !
« Regarde à la fenêtr’, tu le verras voler ! (bis) »
Regarde à la fenêtr’, voit la lun’ qui luisait.
Orgère larilarilette ! Orgère larilarilé !
Quand elle a vu la lun’, s’est voulu marier ! (bis)
« Adieu, père ! Adieu, mère ! Adieu, car je m’en vais ! »
Orgère larilarilette ! Orgère larilarilé !
« Je m’en vais à la guerre, du bon temps j’y aurai ! (bis)
Et quand je reviendrai, du bon temps je prendrai ! »
Orgère larilarilette ! Orgère larilarilé !
Mode de Ré-La
Avec un demi-ton au-dessous du pôle de repos (le bourdon).
La mélodie commence sur le bourdon et exprime tout de suite la tierce mineure (RÉ MI MI FA DO# RÉ).
L’ambitus au-dessus du bourdon est d’une quarte (pas de quinte).
RÉ MI MI FA DO# RÉ – RÉ MI MI FA DO# RÉ
FA MI RÉ DO# RÉ MI – FA SOL FA MI FA RÉ
RÉ MI MI FA MI FA RÉ – MI RÉ RÉ DO# SI DO# RÉ
*****
Dans ma main droite je tiens un rosier,
Dans ma main droite je tiens un rosier,
Qui fleurit, Manon lon la,
Qui fleurit au mois de mai.
Entrez en danse joli rosier,
Entrez en danse joli rosier,
Embrassez, Manon lon la,
Embrassez qui vous plaira.
Qu’en disent les collecteurs ?
Trilles virevoltantes, mélange de petites notes, port de voix, sons tremblés, longs points d’orgue, “ pibolage “, agréments pétillants de santé ( !), fioritures, mille fantaisies de cristal d’un ambitus restreint mais d’un art caché, simple appoggiature, mordant, grupetto…
Un exemple noté :
*****
Adieu, Alexandrine, adieu ! Je te quitte les larm(es) aux yeux.
Je m’en vais dans les Indes, dans ce mauvais pays,
Car le roi le commande, il faut lui obéir.
Mais dans les Indes où je serais, Une lettre je t’écrirai.
J’t’écrirai une lettre de ma fidélité,
Et si je suis enceinte, oui, je te le dirai.
Adieu, adieu, amour trompeur, tu m’as déshonoré mon cœur,
Tu m’as grossi la taille et pâli ma couleur,
Et moi Alexandrine, j’ai perdu mon honneur.
Si ton honneur tu as perdu, Sandrine tu l’as bien voulu.
Ne fallait pas me suivre la nuit de pas à pas,
De ton libertinage, tu t’en repentiras.
Voilà, comment font les garçons ! Quand ils ont fait les polissons,
Ils s’en vont à la guerre, au service du roi,
Et laissent leurs maîtresses, là-bas dans l’embarras.
Sandrine, si tu m’en croyais, chez ton père tu resterais.
Tu trouverais sans doute quelque garçon nigaud,
Qui serait bien en aise, d’avoir des fruits nouveaux.
Mode de La-Mi
La mélodie commence sur la teneur (quinte) et finit sur le bourdon.
MI RÉ MI FA MI RÉ DO SI – RÉ RÉ MI FA MI RÉ DO SI LA
LA RÉ RÉ RÉ MI RÉ DO SI – DO LA SI DO RÉ MI
RÉ MI FA SOL ↑LA MI RÉ DO – RÉ MI RÉ DO SI LA
*****
« Adieu, Alexandrine, adieu, je te quitte les larmes aux yeux,
Je m’en vais en Espagne, rejoindre mon régiment,
Ma pauvre Alexandrine, te voilà sans amant.
Quand en Espagne je serai, une lettre je t’écrirai.
J’ t’écrirai une lettre sur ma fidélité,
Si tu es fille enceinte, j’te dirai ma pensée. »
« Quand même je vivrais cent ans, je ne changerais pas d’amant.
Tu m’as gâté ma taille et terni mes couleurs,
Et moi Alexandrine, j’ai perdu mon honneur. »
« Ton honneur si tu l’as perdu, apprends que tu l’as bien voulu.
Tu n’ devais pas me suivre la nuit de pas à pas,
Tant de libertinage, tu t’en repentiras. »
Mode de Ré-La avec sixte mobile : il y a au moins une fois la sixte majeure
RÉ RÉ LA LA SOL SOL FA MI FA – SOL LA SIB LA SOL FA MI RÉ
RÉ RÉ FA MI SOL FA MI RÉ – MI RÉ DO FA SOL LA
LA LA SOL ↑DO SI LA MI – SOL LA SIB LA SOL FA MI RÉ
*****
Collecte : Françoise Lempereur
Mes bons chers camarades, mais n’y faisons plus l’amour,
Fuyons là toutes ces filles, et ne les fréquentons plus,
Elles font la difficile, mais elles ne la sont pas.
Là-bas dans la prairie, j’aperçois ma maîtresse,
Je me suis approché d’elle, pour y bannir mon chagrin,
Point de chagrin dit elle, galant retirez vous.
S’il faut que j’me retire, je me retirerais,
Dans un couvent d’ermite, pour y finir mes jours,
Pour l’amour d’une fille, à qui j’ai tant fait l’amour.
Reviens amant dit elle, reviens auprès de moi,
Si j’ai fait la difficile, c’était en badinant,
Prends donc mon cœur en gage, tout c’que j’ai de plus charmant.
Tu m’as rebuté belle, mais tu t’en souviendras,
Je m’en irais voir des autres, beaucoup plus belles que toi,
Tu m’as rebuté belle, mais tu t’en souviendras
Barbillat et Touraine (Bas Berry).
Dessur les ponts de Bayonne, me promenant le soir bien tard,
J’ai rencontré par hasard, Marguerite ma mignonne,
De tant loin qu’elle m’a vu, elle m’a fait le salut.
« Où allez-vous donc, la belle, où allez vous si tard ce soir,
En marchant dans la nuit noire ? » « Je m’en vais à la fontaine,
Sans mentir, je vous le dis, j’voudrais bien être au logis. »
Moi qu’étais garçon honnête, j’lui ai rempli ses cruches d’eau,
J’ai porté ce lourd fardeau jusqu’au logis de son père,
Et tout en la reconduisant, je lui parlais tendrement.
À la clarté de la lune, j’apercevais ses deux blancs seins,
Je lui ai coulé la main par-dessous sa mante brune,
Elle m’a dit d’un air si doux : « Cher amant, que cherchez vous ? »
« Je ne cherche rien la belle, seulement votre petit cœur,
De moi n’ayez donc pas peur, je suis votre amant fidèle,
De moi n’ayez donc pas peur, je suis votre serviteur. »
« J’ai trois amants à la guerre, qui sont cent fois plus beaux que vous,
L’un qui sera mon époux, l’autre aura mes amourettes,
Au dernier j’ai bien promis qu’il serait mon bon ami. »
« Tout garçon qu’a qu’un’ maîtresse, fait pas l’amour à son loisir,
Pour moi, j’en ai cinq ou six, cinq ou six jolies maîtresses,
Celle que mon cœur aime la mieux, je n’la vois pas quand je veux.»
Mode de Ré-La ou La – Mi ( pas de sixte) avec un demi-ton dessous le bourdon (le pôle de repos)
RÉ MI FA DO# RÉ MI FA MI RÉ – RÉ MI MI ↓LA LA DO# DO# RÉ.
MI FA SOL SOL LA FA MI – SOL FA MI RÉ DO# RÉ MI DO# ↓LA
↓LA RÉ MI FA SOL LA FA MI – SOL FA MI ↓LA DO# DO# RÉ
Dessin présent dans le Barbillat et Touraine
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Chanté par Naîma Brennetot – Bouchakour à Catherine Perrier
Catherine Perrier a confié ce collectage à Guillaume Veillet pour l’intégrer dans « Une Anthologie des Musiques Traditionnelles” parue chez Frémeaux ».
Petit Capitan revenant de guerre chercher son amie, (Bis)
Petit Capitan revenant de guerre chercher son amie.
Puis il l’a chercha, puis il la trouva au fond d’une tour, (bis)
Puis il l’a chercha, puis il la trouva au fond d’une tour.
Qu’as-tu donc ma belle, ma charmante belle, qui t’a enfermée ? (bis)
Qu’as-tu donc ma belle, ma charmante belle, qui t’a enfermée ?
C’est moi l’méchant père, à crié le père, tout ça pour l’amour, (bis)
C’est moi l’méchant père, à crié le père, tout ça pour l’amour. (bis)
Mi FA SOL FA MI –MI MI SI SI LA – LA SI DO SI LA
Mi FA SOL FA MI –MI MI SI SI LA – LA SI DO SI LA
LA SI DO DO SI – SOL LA SI DO LA –
FA# LA SOL# FA MI.
Normandie.
Mon père et ma mère, n’ont que moi d’enfants, allemand,
Car ils m’ont fait faire, des cotillons blancs, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
Car ils m’ont fait faire, des cotillons blancs, allemand,
Trop longs du derrière, trop courts par-devant, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
Trop longs du derrière, trop courts par-devant, allemand,
J’ai pris ma chaînette, mes ciseaux d’argent, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
J’ai pris ma chaînette, mes ciseaux d’argent, allemand,
J’en coupe du derrière, pour mett’ par-devant, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
J’en coupe du derrière, pour mett’ par-devant, allemand,
Avec les rognures, je m’suis fait des gants, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
Avec les rognures, je m’suis fait des gants, allemand,
Allant à la messe, j’ai perdu mes gants, allemand ,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
Allant à la messe, j’ai perdu mes gants, allemand,
Mon père qui les trouve, qui m’y battit tant, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
Mon père qui les trouve, qui m’y battit tant, allemand,
Frappe, frappe père, ne frappez pas tant, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
Frappe, frappe père, ne frappez pas tant, allemand,
Vous seriez la cause, d’la mort d’un enfant, allemand,
Je suis flamande, allemande, je suis la fille d’un Allemand.
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Julien Tiersot : La chanson et les écrivains romantiques (1931)
« En Auvergne, ces chants de plein air ne semblent pas encore s‘être perdus, et ils ont gardé leur prestige. plus francs d’allure que le briolage du Berri, ils sont, comme lui, dénués de paroles; mais ils doivent être lancés à pleine voix et se répercuter d‘écho en écho. L’adjectif par lequel on les désigne est significatif : on les appelle “Grandes”. Souvenons nous qu’en Bresse des chants analogues sont dits “Chansons à grand vent”. en voici un qui semble vérifier mériter d‘être tiré hors de pair dans le répertoire de ces airs de plein air. »
Dédée Duffault (Berry) – Complément texte : Achille Millien (Morvan Nivernais)
La complainte des 3 petits enfants.mp3
C’était une complainte de trois petits enfants,
C’était une complainte de trois petits enfants,
De trois petits enfants su’l bord de l’île,
De trois petits enfants su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
La mère en était morte, le père se r’maria,
La mère en était morte, le père se r’maria,
Le père se r’maria su’l bord de l’île,
Le père se r’maria su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Il prit une méchante femme pour él’ver ses enfants,
Il prit une méchante femme pour él’ver ses enfants,
Pour él’ver ses enfants, su’l bord de l’île,
Pour él’ver ses enfants, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Le plus jeune lui demande un p’tit morceau de pain,
Le plus jeune lui demande un p’tit morceau de pain,
Un p’tit morceau de pain su’l bord de l’île,
Un p’tit morceau de pain su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Un grand coup d’pied dans l’vent®e le renversa par terre,
La la la la la la …
Le renversa par terre, su’l bord de l’île,
Le renversa par terre, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Le plus grand le relève, « Mon frère, relève toi »
Le plus grand le relève, « Mon frère, relève toi »
« Mon frère, relève toi » su’l bord de l’île,
« Mon frère, relève toi » su’l bord de l’eau, près du vaisseau.»
Nous irons au cim‘ tière, pour chercher notre mèr’.
Nous irons au cim‘ tière, pour chercher notre mèr’.
Pour chercher notre mèr’ su’l bord de l’île,
Pour chercher notre mèr’, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Dans le chemin rencontrent notr’ Seigneur Jésus-Christ,
Dans le chemin rencontrent notr’ Seigneur Jésus-Christ,
Notr’ Seigneur Jésus-Christ, su’l bord de l’île,
Notr’ Seigneur Jésus-Christ, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Ou allez vous, trois anges, trois anges si petits,
Ou allez vous, trois anges, trois anges si petits,
Trois anges si petits, su’l bord de l’île,
Trois anges si petits, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Nous allons au cim‘ tière, y chercher notre mèr’.
Nous allons au cim‘ tière, y chercher notre mèr’.
Y chercher notre mèr’, su’l bord de l’île,
Y chercher notre mèr’, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Attendez moi, trois anges, nous irons la chercher,
Attendez moi, trois anges, nous irons la chercher,
Nous irons la chercher, su’l bord de l’île,
Nous irons la chercher, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Lève toi Madeleine, lève toi promptement,
Lève toi Madeleine, lève toi promptement,
Lève toi promptement, su’l bord de l’île,
Lève toi promptement, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
J’te donn’ quinze ans à vivre, pour él’ver tes enfants,
J’te donn’ quinze ans à vivre, pour él’ver tes enfants,
Pour él’ver tes enfants, su’l bord de l’île,
Pour él’ver tes enfants, su’l bord de l’eau, près du vaisseau.
Mode majeur : les 3 modes majeurs de la modalité grégorienne fonctionnent et peuvent donner matière à exercice.
- DO – SOL et SOL – RÉ (pas de sous tonique et pas de septième)
- FA – SI (pas de quarte)
Si on le formule en mode de DO :
SOL DO RÉ RÉ RÉ MI RÉ , DO RÉ RÉ RÉ RÉ DO (bis)
MI MI MI SOL MI RÉ, RÉ RÉ MI RÉ DO ↓SOL
MI MI MI SOL MI RÉ, RÉ RÉ MI RÉ DO ↓SOL ↓SOL ↓SOL DO.
*****
Marius Barbeau – Canada – Québec (Romancero québécois)
C’est le matin, c’est le point du jour, le marinier se lève, (Achille Millien)
« Belle embarquez, belle embarquez, dans mon gentil navire. »
Le long de la mer, la jolie mer, le long de la mer jolie.
Mais quand la belle fut embarquée, elle rougit, elle soupire,
« Qu’avez-vous, qu’avez-vous donc, qu’à vous à soupirer ? »
Le long de la mer, la jolie mer, le long de la mer jolie.
« Mon beau galant, si tu savais, de qui je suis la fille !
Je suis la fille du bourreau, le plus gros de la ville. »
Le long de la mer, la jolie mer, le long de la mer jolie.
« Belle débarquez, belle débarquez, de mon gentil navire ! »
Quand la belle fut débarquée, elle ne faisait que rire.
Le long de la mer, la jolie mer, le long de la mer jolie.
Le marinier a demandé : « Qu’avez-vous, belle, à tant rire ? »
« Mon beau galant, si tu savais de qui je suis la fille … »
Le long de la mer, la jolie mer, le long de la mer jolie.
« Je suis la fille du bourgeois, le plus riche de la ville. »
« Belle revenez, belle, revenez ! Je vous donn’rai cent livres. »
Le long de la mer, la jolie mer, le long de la mer jolie.
« Ni pour un cent, ni pour deux cents, ni pour cent mille livres.
Il fallait plumer la perdrix, tandis qu’elle était prise. »
Le long de la mer, la jolie mer, le long de la mer jolie.
Magnifique mode de SOL RÉ.
SOL SOL SOL RÉ MI FA MI RÉ RÉ DO LA
LA RÉ DO RÉ MI RÉ DO LA
LA SI DO RÉ MI RÉ DO LA SOL
SOL DO DO RÉ DO LA, SOL FA SOL SOL SOL LA
SOL LA SI DO RÉ, MI FA MI RÉ LA , RÉ LA SOL.
*****
Amis, buvons, mes chers amis buvons,
Mais n’y perdons jamais la raison.
A force d’y boire, on perd la mémoire,
On va bricolant le soir, à tâtons,
Et l’on court les rues à sauts de moutons.
J’en ai tant bu de ce bon vin nouveau
Qu’il m’a troublé l’esprit du cerveau.
Avant que je meure, donnez-moi sur l’heure
De ce bon vin blanc qui brille dans mon verre
Et qui fait chanter tous les amants sur terre.
Amis, buvons… (etc.)
Ah, si jamais je vais dedans les cieux,
Je m’y battrai avec le bon Dieu.
Qu’il fasse descendre, du haut de son temple,
Cinq à six buveurs (re) de l’ancien temps
Pour verser à boire à ceux d’à présent.
Amis, buvons… (etc.)
Ah, si jamais je vais dedans l’enfer,
Je m’y battrai avec Lucifer
À grands coups de sabre pour tuer le diable.
Je lui ferai voir que c’est mon devoir
De boire du vin du matin jusqu’au soir.
Amis, buvons…
Arrangement Évelyne Girardon
Dans l’bois d’la Fayouche, il y ‘a des voleurs (bis)
Il y ‘a des voleurs de la tantarinette,
Il y ‘a des voleurs de la tantarina.
J’y vois venir un homme, à cheval monté.
Arrête ici brave homme, t’as t’y de l’argent ?
J’en ai mes deux pleines poches et mes deux plein gants.
Donne-nous en donne, ou ben tu es mort.
Voici le joli mois de mai, qui est si joli et si gai,
Voici le joli mois de mai, qui est si joli et si gai,
Que toutes les fleurs prennent leurs couleurs
Mon aimable coeur,
Belle prenez- moi pour votre serviteur,
Que toutes les fleurs prennent leurs couleurs
Mon aimable coeur,
Belle prenez- moi pour votre serviteur.
Et vous fillettes de quinze ans, qui n’avez pas encore d’amants,
Et vous fillettes de quinze ans, qui n’avez pas encore d’amants,
Vous les y verrez, vous les entendrez,
Battre le pavé,
Vous promettre belles de vous aimer,
Vous les y verrez, vous les entendrez,
Battre le pavé,
Vous promettre belles de vous aimer.
Les filles qui avez des amants, désirez vous les voir souvent,
Les filles qui avez des amants, désirez vous les voir souvent,
Quand vous les voyez, vous vous désolez,
Vous vous chagrinez,
Belles il est temps de vous reconsoler,
Quand vous les voyez, vous vous désolez,
Vous vous chagrinez,
Belles il est temps de vous reconsoler.
Là-haut sur ces charmants rochers, j’ai entendu l’rossignol chanter,
Là-haut sur ces charmants rochers, j’ai entendu l’rossignol chanter,
Qui chantait vraiment fort gaillardement,
Voici le printemps,
Oh! filles prenez-moi donc pour votre amant,
Qui chantait vraiment fort gaillardement,
Voici le printemps,
Oh! filles prenez- moi donc pour votre amant.
*****
J’ai bien eu du plaisir, le temps de ma jeunesse,
Je me suis diverti autant que la noblesse.
À tous les coins de la table, du vin rouge et du blanc,
Buvons, chers camarades,
En nous divertissant (bis).
Un jour me prit envie d’aller voir ma maîtresse.
Je l’ai trouvée au lit, qui gémissait sans cesse :
« Oh ! qu’avez vous donc la belle, qu’avez vous à pleurer ?
Vos amitiés, ma chère,
N’en sont elles point changées ? » (bis)
« Galant, j’ai entendu parler de tes nouvelles,
que tu devais partout, dans toutes les auberges. »
« Oh ! bien si je dois la belle, qu’ cela n’ te fasse rien,
J’ai de l’argent en bourse,
Je payerai fort bien. » (bis)
« Galant, j’ai entendu parler d’ bien d’autres choses,
Que ton père mendie, s’en va de porte en porte. »
« Oh ! si mon père mendie, c’n‘est pas un déshonneur,
Il a suivi la trace,
De Jésus mon Sauveur. » (bis)
Garçons à marier sur moi prenez exemple :
C’est d’avoir trop aimé d’une amitié trop tendre,
Et toujours dans l’espérance d’avoir ma bien aimée,
Ce sont les mauvaises langues,
Qui m’en ont empêché. (bis)
Graphisme © : Nicolas Castellan 2005-2008