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Décès de Jean Blanchard le 28 octobre 2025.

La Compagnie Beline a la profonde tristesse d’annoncer le décès de Jean Blanchard.
Compagnon de route fidèle et attentif de notre compagnie, personnalité incontournable du secteur des musiques traditionnelles, il a exploré depuis 1970 les répertoires traditionnels et les styles propres à la famille des cornemuses, ou « musettes » du centre. Il a consacré à cet instrument une série de CD qui ont fait date, et largement contribué à sa redécouverte par les nouvelles générations de public amateur de musiques traditionnelles. Considéré par ses pairs comme l’un des pères du jeux moderne, il a initié plusieurs génération d’instrumentistes, et multiplié les expériences musicales, depuis l’expression solo aux ensembles polyphoniques de cornemuse, comme le Quintette de Cornemuses, la Grande Bande des Cornemuses et le Grand Orchestre de Vielles et Cornemuses qu’il a créé et dirigé en 1995, réunissant plus de quatre cent musiciens venus d’Europe. Il a composé pour la cornemuse plusieurs centaines de mélodies inspirées de répertoire traditionnel, et frotté son instrument à des esthétiques musicales variées, comme le jazz, la musique improvisée, la musique africaine et maghrébine, ainsi qu’à des expériences théâtrales et à la danse contemporaine.
Il a aussi été un chanteur émouvant, au grain de voix inoubliable, qui a coloré de façon très particulière bon nombre de chansons, qu’elles soient de la tradition orale ou qu’il a composées.
Certaines d’entre elles sont définitivement marquées par son interprétation comme « La belle est au jardin d’amour » version tirée du recueil Barbillat et Touraine.
Parcours et Discographie de Jean Blanchard
« C’est lui qui, arrivant à Égletons en 1970, a découvert l’existence des violoneux corréziens, au premier rang desquels Julien Chastagnol, ouvrant la voie aux collectes ultérieures en Limousin. Et comment imaginer la renaissance des cornemuses du centre sans lui ? Son CD solo d’accordéon diatonique a aussi été un pilier sur lequel se sont appuyés des générations de musiciens. Et un chanteur si sensible. » Françoise Étay
Graphisme © : Nicolas Castellan 2005-2008