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Lyon 2017-2018 - Module 2

Retrouvez ici les contenus des trois dimanches de chant du Module 2.
Les séances les plus récentes sont en haut de la page.
Solmisations : nomenclature René Zosso
Copyright : ©Evelyne Girardon

4 février 2018

Pour commencer

Cette séance clôt le cycle de nos trois dimanches.

Résumé des nos travaux :
*Repérage des sons harmoniques à l’émission d’un bourdon et la conséquence de leurs écoutes sur la qualité de la voix.
*Repérage des vibrations en haut du crâne lorsque l’on chante.
*Jeux vocaux et parlés spontanés, en questions-réponses, pour illustrer la capacité de la voix à trouver la bonne place des sons aigus aux plus graves.
*Trouver les leviers ou appuis pour une conduite respiratoire confortable :

Les gestes respiratoires remarqués chez certains chanteurs de tradition orale montrent assez souvent un appui en « extension » de la taille et en dessous, c’est-à-dire que l’on n’a pas l’impression qu’ils resserrent l’abdomen pour conduire le souffle à l’expiration mais que tout au contraire, ils tendent leurs muscles vers « l’extérieur ». Cela est surtout visible à l’attaque des phrases musicales. On remarque que ce geste respiratoire particulier nous préserve d’un appui trop marqué sur le larynx à l’attaque des sons.

Les chansons

La mie réssuscitée

Julien Tiersot : Chansons des Alpes françaises – La Beaume (Hautes-Alpes)

Télécharger le recueil de Julien Tiersot : chansons populaires recueillies dans les Alpes Françaises

Julien Tiersot

« Rossignolet du vert bocage, Oh ! Je t’en prie console-moi.
On dit que ma mie est malade, Oh permets moi d’aller la voir. »

« Oh non ta mie n’est pas malade, elle est guérie de tout le mal,
Elle en est morte et enterrée, à elle il n’y faut plus penser. »

« Oh si ma mie est enterrée, hélas, Grand Dieu, que vais-je faire ?
J’irai pleurer dessus sa tombe, pleurer son sort, pleurer le mien. »

J’ai tant pleuré, versé des larmes, que ma mie s’en est réveillée,
« Réveille-toi bouche riante, réveille-toi et parle-moi ! »

«  Comment veux-tu que je te parle ? Je n’ose plus te regarder,
Mon visage est couvert de terre, le tien est frais comme un bouquet ! »

Mode de DO-SOL ou SOL-RÉ :
Pas de présence de la sensible, la mélodie se termine au-dessus du bourdon.
Solmisation DO
SOL⇓ DO RÉ MI DO MI SOL⇑ LA SOL MI – MI SOL⇑ LA SOL RÉ SOL⇑ RÉ MI
MI SOLFA MI DO RÉ FA MI RÉ – MI SOL DO⇑ LA FA RÉ MI RÉ DO.
Solmisation SOL : comme sur la partition
Il est amusant de noter qu’il était inutile de mentionner le FA# car le FA n‘apparaît pas dans la mélodie.

*****

Mon embarquement s’approche

Vendée – (La Garnache)
Informateur : Renaud Laurent (né en 1923) – Fond : AREXPO en Vendée
Écoute d’un fragment du collectage

« Mon embarquement s’approche, ma belle faut se quitter ,
Ne pleurez point tant ma belle, car il faut s’y consoler. »

« Ce que je pleure c’est la tendresse, l’amitié que j’ai pour toi,
Ce que je pleure sont les promesses, que tu m’as fait plus de cent fois. »

« Ah ! Tas-toi petite sotte, car je t’ai vue l’autre jour,
Le long du bois d’la duchesse, un autre amant auprès de toi ! »

Un amant se dit la belle : « un berger, ah oui c’est vrai,
Il m’a causé d’amourettes, j’ai osé le refuser ! »

« Moi je vois comme la lune, toi tu vires comme le vent,
La lune est sujette au change, j’suis de même pour mes amours ! »

«  Dans l’été comme dans l’hiver, les lauriers sont toujours verts,
Le printemps pousse la verdure, tous les amants sont des trompeurs ! »

Echelle pentatonique issue de l’accord parfait mélodique, par comblements des intervalles.
Il peut apparaître ainsi en musique harmonique
On perçoit nettement un pôle de repos à la fin de la mélodie, ce n’est donc pas vraiment un « pentatonique » au sens habituel du terme.

Échelle pentatonique
Le « pentatonique » : terme utilisé pour désigner une échelle de 5 sons à l’octave. Sa particularité essentielle est d’être une échelle dont le plus petit intervalle est le ton. Le fait de ne pas connaître le demi-ton lui interdit la possibilité d’avoir des notes attractives jouant le rôle de sensible. Source : Science de la musique – Marc Honegger

Plusieurs solmisations sont possibles :
Solmisation DO
DO RÉ MI SOL⇑ MI DO MI RÉ – DO RÉ MI SOL⇑ MI DO RÉ – DO RÉ MI DO RÉ DO LA⇓ SOL⇓ – DO RÉ MI SOL ⇑MI RÉ DO
Solmisation FA
FA SOL LA DO⇑ LA FA LA SOL – FA SOL LA DO⇑ LA FA SOL- FA SOL LA FA SOL FA RÉ⇓ DO⇓ – FA SOL LA DO⇑ LA SOL FA
Solmisation SOL
SOL LA SI RÉ⇑ SI SOL SI LA – SOL LA SI RÉ⇑ SI SOL LA – SOL LA SI SOL LA SOL MI⇓ RÉ⇓ – SOL LA SI RÉ⇑ SI LA SOL

10 novembre 2017

Pour commencer : quelques liens
Le portail du patrimoine oral en ligne
Le portail du patrimoine oral en Rhône-Alpes
Le Fond Sylvestre Ducaroy-CMTRA:
Le Fond Jacky Bardot-CMTRA
CRMTL en Limousin- Jean Marc Delaunay

Les chansons

La puissance de l’argent
Collecté par Marius Barbeau (Québec)

L’argent est un Dieu sur terre,
Je le vois bien à présent, oh!
Lorsque j’étais jeune et riche,
Oui,j’avais bien des Louis d’or,
Mais à présent ma bourse est vide,
L’intelligence est mon trésor, oh ! (bis)

Tout le monde m’y louange,
À cause de mon argent,oh!
On m’y fait souriante mine,
Tous m’y rendent les honneurs,
Mais à présent tout est fini,
On m’y fait sale mine en passant, oh ! (bis)

Sans argent comment donc faire,
Je m’en fus sur un de mes amis, oh!
Pour lui emprunter une somme,
Il m’a répondu d’un grand mépris,
Y’a plus d’amis dedans ce monde,
Quand on n’a plus d’argent, oh ! (bis)

L’argent est un Dieu sur terre,
Je le vois bien à présent, oh!

Mode de FA – DO – Commence sur la quinte – Ambitus : une octave
Mélodie solmisation FA
DO SI DO RÉ MI LA⇓ SI LA SI LA SOL FA⇓
DO RÉ MI LA SI LA – LA SOL LA SOL FA⇓ DO⇑
FA SOL LA SI DO – RÉ DO – RÉ DO SI LA SI.
MI⇑ FA –MI DO DO SI DO SI LA SI LA
DO MI MI DO SI SOL LA SI LA SI LA SOL FA⇓
DO RÉ MI LA SI LA – LA SOL LA SOL FA⇓ DO⇑
DO RÉ MI LA SI LA – LA SOL FA

*****

En cueillant la rose au rosier blanc
Loire atlantique – Dastum 44 – Transmis par Henriette David, à Treillières, en avril 1907

En cueillant la rose au rosier blanc (bis)
Je me suis piqué le doigt, en la cueillant
Lors, comment vous aimerais-je, lors comment ?

J’suis restée au lit malade, deux ans (bis)
Mon ami venait m’y voir et bien souvent
Lors, comment vous aimerais-je, lors comment ?

M’apportant ceinture, boucles d’argent (bis)
Mais je n’osais les porter, rapport aux gens
Lors, comment vous aimerais-je, lors comment ?

Portez-les, la belle, craignez pas tant (bis)
Tous les garçons à marier sont des pimpants
Lors, comment vous aimerais-je, lors comment ?

Des clefs dans leur poche, s’en vont sonnant (bis)
C’est pour faire (à) croire aux filles que c’est d’l’argent
Lors, comment vous aimerais-je, lors comment ?

Une fois mariés sont des feignants (bis)
Qui n’font qu’battre leur pauvre femme et leurs enfants
Lors, comment vous aimerais-je, lors comment ?

Mode plagal de DO ou Mode majeur (?) : tierce majeure, sous tonique à un demi ton
1ere partie DO-MI – 2eme partie DO – FA
Commence sur la Quarte sous le bourdon.
Mélodie: solmisation DO
SOL⇓ DO⇑ DO⇑ SI LA RÉ⇑ RÉ MI RÉ
SOL⇓ DO⇑ DO⇑ SI LA RÉ⇑ RÉ MI RÉ
DO DO RÉ MI FA MI RÉ DO MI DO SI
DO DO RÉ MI FA MI RÉ DO RÉ SI DO

*****

En revenant des noces/ BERRY
(version musicale : collectage ROGER PEARRON – les Thiaulins de Lignières )

En revenant des noces, j’étais bien fatiguée, voyez, (bis)
Su’l’bord d’une fontaine , je me suis reposée. (bis)

L’eau y était si claire que je m’y suis baignée, voyez,
A la feuille d’un chêne je me suis essuyée.

La feuille était si dure, qu’elle m’y’a tout écorchée, voyez,
Sur la plus haute branche le rossignol chantait.

Chante rossignol chante toi qui a le coeur gai, voyez, (bis)
Pour moi je ne l’ai guère , mon amant m’a quittée.

Pour un bouquet de roses que je lui refusai, voyez, (bis)
Je voudrais que la rose soit encore au rosier.

Et que le rosier même soit encore à planter, voyez, (bis)
Et que la terre même soit encore à bêcher.

Et que la bêche même soit encore à forger, voyez, (bis)
Et que la forge même soit encore à lever.

Que le forgeron même n’ait jamais existé, voyez, (bis)
Et que mon ami Pierre soit encore à m’aimer.

Autre version de texte :

Au milieu de la rose, mon coeur est enchaîné, voyez, (bis)
N’ y a serrurier en France qui puisse le délivrer.

Hormis celui que j’aime qui en a pris la clef, voyez, (bis)
Dedans son beau lit d’or, il m’a bien oubliée.

Mode de FA-DO : tierce majeure, quarte augmentée sauf à la toute fin ou elle devient juste.
Commence sur la Quarte sous le bourdon.
Mélodie solmisation FA
DO⇓FA⇑ SOL LA SI DO SI – DO RÉ MI DO SI DO SI DO
DO⇓FA⇑ SOL LA SI DO SI – DO RÉ MI DO SI DO SI DO
DO⇓FA⇑LA DO DO SI SOL FA MI SOL SIB LA FA
DO⇓FA⇑LA DO DO SI SOL FA MI SOL SIB LA FA

8 octobre 2017

Pour commencer

Retrouvez l’ensemble des exercices de préparations vocales sur ce lien

Quelques questions sur l’interprétation de la chanson traditionnelle aujourd’hui

À propos de la chanson de tradition orale

Les chansons

La fille d’un maréchal

Collectée par Jean-Marc Jacquier auprès de Eudoxie Blanc dite « La Doxie » (1893 – 1996) à Quincy (74) Mieussy, les 02 juin 1975 (en présence d’Évelyne Girardon), 24 avril 1978, 21 janvier 1979, 27 mai 1980.

Photo Eudoxie Blanc

La fille d’un maréchal – Grand Dieu qu’elle en est belle.

Elle est belle en beauté – Mais non point en sagesse

Tout en s’y promenant – Le long de la rivière

Tout en s’y promenant – D’un bel enfant accouche

Enfant, mon bel enfant – De toi que vais-je faire ?

Te nourrir assez grand ? – Te j’ter dans la rivière

J’aime mieux être fille damnée – Qu’être fille déshonorée.

Le prit par les deux pieds – Dedans l’eau elle le jette

Enfant, mon bel enfant – Ou Dieu t’a t’il conduite ?

Sont trois jolis garçons – Tous les trois la regardent

Oh va ma pauvre fille – Tu seras prisonnière

Et vous filles de quinze ans – Sur moi prenez exemple

N’y allez pas la nuit – Ni au bal ni aux danses

Et moi qui suis allée – Voilà ma récompense

Mode de RÉ-LA : sixte majeure (SI) et sixte mineure (SIb).
Mélodie : solmisation RÉ
LA ⇑LA⇑ SI LA SOL FA – SOL SOL SOL LA LA FA⇓ MI RÉ
MI FA LA⇑ SOL FA RÉ DO⇓ – LA⇑ LA⇑ FA SOL LA⇑ FA⇓ MI RÉ
Eudoxie Blanc chante indifféremment une sixte majeure ou une sixte mineure.
On reste néanmoins dans un mode de RÉ – LA car les deux positions du SI sont possibles dans ce mode.
Depuis que nous pouvons entendre des collectages (documents audios), nous savons que les chanteurs/teuses de tradition utilisent la possibilité de la mobilité des échelles (quartes, sixtes et sous toniques).

*****

Partons chers Compagnons

Version recueillie par Julien Tiersot dans le Morvan, publiée par lui en 1889 dans son_Histoire de la chanson populaire en France_, pages 141 et 142, et qu’il commente ainsi :
« C’est la chanson traditionnelle qu’on chante au départ des apprentis pour le tour de France. Naguère encore on pouvait l’entendre sur les grandes routes ou dans les faubourgs des villes, dite par les ouvriers qui, disposés sur deux rangs, parés de leurs habits de cérémonie et portant la canne symbolique ornée de larges touffes de rubans, chantaient ainsi, s’adressant aux voyageurs, sur un air singulièrement plaintif ».

Version 1

Chansons populaires du Niivernais et du Morvan – A.Millien – J-G Penavaire – G.Delarue. Choix narratif en 3 versions de texte.

1- Partons cher compagnon, le devoir nous appelle,
Voici le vrai moment qu’il nous faut battre aux champs.
L’hiver est écoulé, la neige et la froidure, on voit dès à présent
Revenir le printemps.

2 – Le sac dessus le dos, l’on nous fait la conduite,
Étant sur le chemin mais marchant le grand train.
Mais marchant le grand train, nous chanterons sans cesse : « Allons donc compagnon,
Du devoir de renom. »

Variante 3 ème couplet

Version2

3 – Allons faire nos adieux à nos jolies maîtresses,
Après nous leur dirons que demain nous partons.
« Cher amant tu t’en vas ! Oh tu m’y laiss’, tu m’abandonnes, enceinte d’un enfant,
Mon petit cœur s’en va mourant. »

4 – « T’en souviens-tu galant, quand t’es v’nu à ma porte,
Entre onze heures et minuit, pour coucher dans mon lit ?
Oh ! Je me suis levée, j’suis allée à la cave, pour tirer du bon vin,
Pour passer notre chagrin. »

5 – « Ne dites rien ma mie, r’console toi ma blonde,
Je reviendrai – z – un jour accomplir nos amours. »
« Mais tu t’en vas là-bas, au vers des autres blondes, un’ fill’ sera ton choix,
Tu n’penseras plus à moi ! »

6 – Là-bas dans la prairie, les coteaux les verdures,
Il y’a des p’tits oiseaux , chantant des airs nouveaux.
Nous aurons des enfants, qui nous diront sans cesse : « Gagnez nous donc du pain,
Car nous avons bien faim. »

Mode de RÉ-LA : sixte majeure (SI) – Ambitus : octave +1 ton
Mélodie: solmisation RÉ
RÉ MI RÉ DO RÉ MI – LA⇓ RÉ MI SOL FA RÉ DO
RÉ MI RÉ DO RÉ MI – LA⇓ RÉ MI FA RÉ MI RÉ
LA⇑ SOL LA SI SOL MI – LA⇓ RÉ FA MI SOL FA MI RÉ DO RÉ MI RÉ DO RÉ MI
LA⇓RÉ MI FA RÉ MI RÉ
Mélodie Couplet 3
RÉ MI RÉ DO RÉ MI – LA⇓ RÉ MI SOL FA RÉ DO
RÉ MI RÉ DO RÉ MI – LA⇓ RÉ MI FA RÉ MI RÉ
LA⇑ SOL LA SI SOL MI – LA⇓RÉ MI FA – MI SOL FA MI RÉ DO RÉ MI RÉ DO RÉ MI
LA⇓RÉ MI FA – MI FA MI RÉ

*****

La courte paille

Marguerite Gauthier Villars

Noté par Marguerite Gauthier Villars dans son recueil : « Le petit chansonnier bourbonnais »

C’en est un p’tit navire d’Espagne, y’a bien sept ans qu’ils sont sur l’eau,
Y’a bien sept ans qu’ils sont sur mer(e), oh sans que rien leur ait manqué.

Au bout de la septième année, le pain, le vin leur a manqué,
Nous tirerons la courte paille, pour voir lequel qui sera mangé.

C’est l’capitaine qu’a fait les pailles, oh la plus court’ lui a tombé,
Mangerions nous not’capitaine, il a pour nous tant de bonté.

C’ui qui veut monter dans la hune, un beau cadeau je lui ferai,
Lui donn’ rai ma fille en mariage, un beau navire dessous ses pieds.

C’en est l’plus jeun’ de l’équipage, oh dans la hune il a monté,
Courag’ courage mon capitaine, j’y vois la terre de tous côtés.

J’y vois les moutons dans la plaine, et les bergers qui les gardont,
J’y vois les tours de Babylone, et les pigeons qui voltigeont.

J’y vois la fill’ d’not’ capitaine, oh qui s’y peigne sous un laurier,
J’y vois trois jolies demoiselles, dans Babylone s’y promener.

Si jamais je descends à terre, la plus belle je l’épouserai,
Si jamais en mer je retourne, avec moi je l’amènerai.

Les trois dernières lignes sont issues de la collecte de Marius Barbeau (Le romancero du Canada).

Mode mineur de LA ou mode mineur de RÉ : Tierce mineure – Pas de sixte. Quarte augmentée comme une sensible de la quinte.
Mélodie Version 1 : solmisation RÉ
LA⇓ RÉ DO# RÉ FA MI RÉ DO LA⇓ – LA⇓ RÉ DO# RÉ MI DO MI RÉ
RÉ MI LA⇑ LA⇑ SOL# LA FA⇓MI RÉ MI FA MI
RÉ MI LA⇑ LA⇑ SOL# LA FA⇓MI RÉ
Mélodie Version 2
LA⇓ RÉ DO# RÉ FA MI RÉ DO LA⇓ – LA⇓ RÉ DO# RÉ MI DO MI RÉ
RÉ MI SOL LA⇑ SOL# LA FA⇓MI RÉ MI FA MI
RÉ MI LA⇑ LA⇑ SOL# LA FA⇓MI RÉ

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