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Lyon 2015 - 2016

Sur cette page sont résumés les contenus les plus importants, vus au cours des 8 séances de l’atelier de pratique vocale collective à Lyon pour la saison 2015-2016.
Présentation des plus récents ateliers aux plus anciens.

17 avril 2016

Séance consacrée à chanter l’intégralité du répertoire abordé cette saison.
Rappel des bases techniques et accueil en porte ouverte.

Chanson

Julien Tiersot

Je me suis fait une maîtresse (bis)
Je m’en irai vers la minuit, à la fenêtre de son lit.

« Oh dormez vous, Jeanne ma mie ? (bis)
Si vous dormez, réveillez-vous, c’est votre amant qui parle à vous. »

« Je ne dors pas lorsque je veille (bis)
Toute la nuit je pense à vous, mon cher amant, marions nous..

Il faut en parler à mon père (bis),
Et à ma mèr’ si elle veut, nous nous marierons tous les deux. »

« Bon paysan, donn’ moi ta fille (bis)
Donne la moi en te priant, tu lui rendras le cœur content. »

« Ma fille est encore trop jeunette, (bis)
Elle n’a pas encore quinze ans, faites l’amour en attendant. »

« Faire l’amour, la veux plus faire, (bis)
Garçon qui fait l’amour longtemps, est en danger d’ perdre son temps.

Je m’en irai sur la montagne, (bis)
Je m’en irai pour y pleurer, en regrettant le temps passé.

J’y ferai faire une chapelle, (bis)
Tous les amants qui passeront, prieront Dieu pour ces bons garçons. »

Solmisation MI
SOL SOL FA MI – FA SOL LA LA SOL
SOL SOL FA MI – FA SOL LA LA SOL
SOL LA SI DO SOL SOL MI FA
LA LA LA SOL MI FA SOL MI
SOL LA SI DO SOL SOL MI FA
LA LA LA SOL MI FA SOL MI

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20 mars 2016

Échauffement :

Quelques rappels.

Bouche fermée, son dans la mâchoire supérieure : ouvrir la bouche sans changer le son. Sentir les appuis vibratoires sur le haut du crâne.

Imaginer que l’on chante en prenant le son de l’extérieur vers l’intérieur.
S’habituer à imaginer la voix derrière la mâchoire supérieure, avec un prolongement dans les os du visage.
Habituer l’oreille à aller chercher l’information sonore chez les autres, ne pas se focaliser uniquement sur le son de sa propre voix mais émanciper son écoute : écouter les autres tout en s’entendant.
Ne pas « appuyer » les basses, c’est-à-dire les poitriner : penser à les « nasaliser » et à les chanter à la même place (pose de voix) que le reste avec la même posture respiratoire.

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Les chansons

Gai rossignolet du bois
Témoin : Michel Robert – Ronde paludière
Enregistré à La Baule (1990) par Mathieu Hamon et Ronan Robert.
DASTUM – Archives 44

Michel Robert
Michel Robert

Gai rossignolet du bois, oh gué lonlire, Gai rossignolet du bois, oh gué lonla, (bis)
Ah, dis moi ta chanson, dire lonlire, Ah, dis moi ta chanson, dire lonla.

J’en ai connu une longtemps, oh gué lonlire, J’en ai connu une longtemps, oh gué lonla, (bis)
Dans sa chambre enfermée, dire lonlire, Dans sa chambre enfermée, dire lonla.(bis)

Ah, si je savais le jour, oh gué lonlire, Ah, si je savais le jour, oh gué lonla, (bis)
Qu’elle s’rait la mariée, dire lon lire, Qu’elle s’rait la mariée, dire lon la. (bis)

Je prendrais mes beaux gants blancs, oh gué lonlire, Je prendrais mes beaux gants blancs, oh gué lonla, (bis)
Ainsi qu’ma longue épée, dire lon lire, Ainsi qu’ma longue épée, dire lon la. (bis)

Je tuerais le marié, oh gué lonlire, Je tuerais le marié, oh gué lonla. (bis)
J’aurais la mariée, dire lonlire, le soir à ses côtés, dire lonla. (bis)

Solmisation Do : Mode plagal de DO (DO-MI)
SOL⇓ DO DO RÉ DO SI LA RÉ RÉ MI RÉ – SOL⇓ DO DO RÉ DO SI LA RÉ RÉ MI RÉ
RÉ RÉ MI RÉ DO SI SOL RÉ DO – RÉ RÉ MI RÉ DO SI SOL RÉ DO

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Le conscrit – Jérôme Bujeaud
Chants et chansons populaires des Provinces de l’Ouest.

Jérôme Bujeaud

J’ai fait une maîtresse, trois jours n’y a pas longtemps,
Je vais m’éloigner d’elle, la verrai pas souvent.
Est-c’qu’ell’ chang’ra de sentiments, je n’en sais rien.
Je suis engagé pour Bourbon (sept ans), adieu donc, charmante Nanon !

Un matin je me lève, deux heur’avant le jour,
À la port’ de la belle frappe trois petits coups :
« Si vous dormez, réveillez-vous, petit cœur doux,
« Si vous dormez, réveillez-vous, c’est votre amant qui parle à vous. »

La belle saute en place, ell’ prend son blanc jupon,
S’en va – t- ouvrir la porte à son fidèle amant.
Entre ses bras ell’ s’est jetée, en lui disant :
« Ah ! c’est donc toi mon cher amant, celui que mon cœur aime tant »

La bell’ fondant en larmes, son cher amant lui dit :
« Pleurez point tant, la belle, vous me faites mourir. »
« Belle, attendez encor’ sept ans, je reviendrai, Belle, attendez encor’ sept ans, je reviendrai du régiment. »

« Sept ans, lui dit la belle, sept ans c’est bien du temps,
À qui cont’rai-j’ mes peines, mes pein’ et mes tourments.
Je m’en irai parmi ces champs, toujours pleurant,
En regrettant mon cher amant, celui que mon cœur aime temps. »

« Les gars de ton village sont ils pas bons enfants ?
Te f’ront l’amour, la belle, tant que je s’rai absent.
Ils te diront plus de cent fois : Bell’, mari’ toi,
Car il est bien temps d’oublier ton cher amant du temps passé. »

« Les gars de mon village sav’ point faire l’amour ;
C’est toujours mêm’ langage, toujours même discours.
Mais non pas toi, mon cher amant, toujours changeant ;
Avecque toi, mon cher amant, c’est toujours nouveau compliment. »

Solmisation RÉ
LA⇓ LA⇓ RÉ RÉ MI RÉ DO – RÉ FA MI RÉ RÉ DO LA⇓
LA⇓ LA⇓ RÉ RÉ MI RÉ DO – RÉ FA MI RÉ RÉ DO LA⇓
LA⇓ RÉ FA MI SOL FA MI RÉ –DO RÉ FA MI
LA⇓ RÉ FA MI SOL FA MI DO – RÉ FA MI DO LA⇓ SI DO MI RÉ

14 février 2016

Échauffement :

Quelques rappels.

Mains à la taille, épaules détendues : inspiration en forme d’aspiration par une paille fictive. Prendre conscience de l’ouverture de la taille. Expirer calmement et explorer les sensations autour de cette taille.
Bourdons sur OH en investissant l’exercice et en se concentrant sur ce levier physique.
Une constatation : les sons harmoniques sont immédiatement présents.

Le souffle : une fiche d’Emmanuel Pesnot

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Les chansons

Jean Garneret et Charles Culot – Chansons populaires comtoises

L'autre jour en m'y promenant

L’autre jour en m’y promenant le long de la rivière,
Dans mon chemin j’ai rencontré, une jolie brune parfaite en beauté.

Je lui ai dit tout en riant : « La bell’ êtes – vous mariée ? »
Elle me répondit tout aussitôt que « Non, Jamais de ma vie j’n’ai pensé aux garçons. »

« Tenez, la belle si vous vouliez, nous ferions des promesses,
Cet anneau d’or qui est à mon doigt, bell’ si tu voulais il en serait pour toi. »

« De cet anneau d’or je n’en veux pas, j’suis encore trop jeunette »
« La belle je t’y donnerai le temps, je m’en vais rejoindre mon beau régiment. »

L’amant n’ fut pas sitôt parti que son père la marie,
Avec un vieillard tout couvert de blanc, que son petit cœur n’en était pas content.

« Oh ! Mon cher papa, permettez – moi que j’écrive une lettre,
Une lettre à mon fidèle amant, qui est là-bas dedans son régiment. »

Dès qu’il eut reçu la lettre en main, l’amant verse des larmes,
En s’écriant : « Que je suis malheureux, voilà ma maîtresse qui me fait ses adieux ! »

Solmisation RÉ
FA MI RÉ MI FA SOL DO⇑ SI LA – LA SOL FA SOL LA DO SI LA
LA SOL LA SI LA – SOL FA MI RÉ MI FA – LA SOL LA SI LA – SOL FA SOL FA MI RÉ.

Abbé Jean Garneret
Abbé Jean Garneret

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Le coq qui chante
Grand danse de Vendée (Marais nord vendéen dit marais breton)
Transmis par Louis Prineau en avril 1976 à Catherine Perrier et John Wright.
Enregistré près de Challans

Dessus le pont de Nantes, oh la la, dessus le pont de Nantes, (bis)
Y’a un coq qui chante la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Il y’a un coq qui chante, oh la la, il y’a un coq qui chante,
On sait ce qu’il demande la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

On sait ce qu’il demande, oh la la, on sait ce qu’il demande, (bis)
Demand’ filles à prendre la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Demande filles à prendre, oh la la, demande filles à prendre,
S’il en veut qu’il en prenne la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

S’il en veut qu’il en prenne, oh la la, s’il en veut qu’il en prenne, (bis)
L’en manque pas en France la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Il n’en manque pas en France, oh la la, il n’en manque pas en France,
Des brunes aussi des blondes la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Des brunes aussi des blondes, oh la la, des brunes aussi des blondes, (bis)
Prenez donc pas d’ ces blondes la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Prenez donc pas d’ ces blondes, oh la la, prenez donc pas d’ ces blondes,
Car elles sont trop profondes la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Car elles sont trop profondes, oh la la, car elles sont trop profondes, (bis)
Prenez donc ces brunettes la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Prenez donc ces brunettes, oh la la, prenez donc ces brunettes,(bis)
Qui sont belles et parfaites la nuit et le jour,
Vive la jeunesse qui entretient l’amour. (bis)

Solmisation RÉ
LA RÉ MI FA SOL LA LA LA LA – SI DO LA SOL FA SOL LA
LA RÉ MI FA SOL LA LA LA LA – SI DO LA SOL FA SOL LA
LA SIB LA SOL LA – LA SOL MI SOL FA RÉ
RÉ MI FA SOL LA – LA SOL MI SOL FA RÉ
RÉ MI FA SOL LA – LA SOL MI SOL FA RÉ
Autre version pour la 1ere partie :
LA RÉ MI FA SOL LA LA LA LA – SI DO SI LA SOL LA LA
LA RÉ MI FA SOL LA LA LA LA – SI DO SI LA SOL LA LA

John Wright - Catherine Perrier
John Wright et Catherine Perrier

17 janvier 2016

Échauffement :

Quelques rappels.

S’appuyer sur la conduite respiratoire, faire quelques sons bouche fermée, pommettes surélevées. Il s’agit d’être à l’écoute des sensations vibratoires, derrière les dents de la mâchoire supérieure, autour du nez. Attention à la position de la tête.

Les gestes respiratoires remarqués chez certains chanteurs de tradition orale montrent assez souvent un appui en « extension », c’est-à-dire que l’on n’a pas l’impression qu’ils resserrent l’abdomen pour conduire le souffle à l’expiration mais que tout au contraire, ils tendent leurs muscles vers « l’extérieur ». Cela est surtout visible lors de l’attaque des phrases musicales. Sans doute pouvons nous y penser lorsque nous chantons : on remarque que ce geste respiratoire particulier adoucit nos attaques du son.

Quelques remarques :

Plus on s’entend à l’intérieur de la tête en forçant, moins ça passe à l’extérieur.
Si on a envie de donner plus, il vaut mieux trouver un appui physique respiratoire sur lequel jouer. Gardons la même « place de la voix » que l’on chante fort ou pas.

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Les chansons

La Mariée s’en va devant
Recueil de chansons populaires (1883)– Eugène.Rolland
Biographie de E.Rolland

La mariée s'en va devant

Derrière chez nous y’a – t’un étang,
La mariée s’en va devant,
Ou les canards s’en vont baignant,
Vous n’êtes plus demoiselle, la mariée s’en va devant,
Son mari qui la mène.

Il est petit, il n’est pas grand,
Le fils du roi va les chassant.

Avec un p’tit fusil d’argent,
Tira sur celui de devant.

Visa le noir, tua le blanc,
Oh ! Fils du roi tu es méchant.

D’avoir tué mon canard blanc,
Après la plume vint le sang.

Après le sang, l’or et l’argent,
Toutes ses belles plumes s’envolent au vent.

Trois jeunes filles vont les ramassant,
Ce s’ra pour faire un beau lit blanc.

Le fils du roi couch’ra dedans,
Et les trois belles en même temps.

Solmisation RÉ (Il est possible de solmiser à LA)
RÉ MI FA SOL LA LA SOL MI – RÉ MI FA SOL LA LA SOL MI
MI MI LA LA SOL FA MI RÉ LA⇓ RÉ MI SOL FA MI RÉ
RÉ MI FA SOL LA LA SOL MI – LA⇓ RÉ MI SOL FA MI RÉ

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Barbillat et Touraine

VERSION TEXTE – 1

1. Allons ma mie nous promener, tout le long de cette mer coulante,
Allons la belle, allons-y donc, beaucoup de plaisir nous y prendrons.

2. Ça ne fut pas à mi-chemin, le beau galant demande à boire :
À boire, à boire de ce bon vin, ça fera passer notre chagrin.

3. Si tu as chaud, quitt’ ton manteau, y’a pas ici du jus d’la treille,
Tu s’ras plus sûr d’y boire de l’eau, que d’y boire le jus du tonneau.

4. Oh chère amie, mon tendre amour, tu n’veux donc plus qu’j’aille voir ton père ?
Laisse mon père, maudit garçon, car tu iras voir la mer à fond !

5. Auparavant que de mourir, je voudrais t’embrasser la belle,
Mais elle le tire par le pied, au fond de la mer l’envoie plonger.

6. Le doux galant qui sait nager, il se rattrape à une branche,
La belle a tiré son couteau, a coupé la branche : i’r’tombe à l’eau.

7. Et que diras-tu en rentrant, quand ton pèr’ te verra seulette ?
Je lui dirai qu’tu t’es noyé, au fond de la mer, sur ces graviers.

FIN VERSION TEXTE – 2

8. Rossignolet du vert bosquet, va dire partout la nouvelle,
Va raconter à mes parents, que j’ai bien fait noyer mon amant.

9. La belle tout en s’en allant, ell’ commence une chansonnette,
Je donnerais or et argent, pour retirer mon fidèle amant.

10. Et quand ce fut au matin jour, la bell’ regarde à sa fenêtre,
Tout en r’gardant du haut en bas, voit son amant qui est au trépas.

11. La belle tire ses ciseaux, à son bras blanc perce une veine
Ah ! je donnerais tout mon sang, pour rendr’ la vie à mon cher amant.

Solmisation LA
MI⇓ LA SI DO LA SI DO LA⇓ – LA SI DO SI LA MI⇓ SOL# LA FA⇓ MI⇓
MI⇓ LA SI DO MI ⇑ DO LA SI – DO DO SI LA MI⇓ MI⇓ SOL# SOL# LA

20 décembre 2015

Journée Marie-Noëlle Le Mapihan

(Répertoire en attente d‘édition)

12 novembre 2015

Les chansons

Pour se chauffer la voix :

Derrière chez nous y’a un (e) étang
Poitou

Derrière chez nous y’a un(e) étang, Vous nous verrez pas longtemps,
Vous nous verrez pas longtemps, pères et mères de famille,
Vous nous verrez pas longtemps faire l’amour à vos filles.

Trois p’tits canets vont s’y baignant,
Vous nous verrez pas longtemps …

Le fils du roi va les chassant,
Vous nous verrez pas longtemps …

Visa le noir, tua le blanc,
Vous nous verrez pas longtemps …

Tu le paieras mon canet blanc,
Vous nous verrez pas longtemps …

Tu le paieras quatre mille francs,
Vous nous verrez pas longtemps …

Solmisation DO
SOL DO RE MI MI MI DO RÉ – DO RE MI MI MI DO RÉ
DO RÉ MI FA MI RÉ DO – DO RÉ RÉ FA MI RÉ DO
DO RÉ MI FA MI RÉ DO – DO RÉ RÉ FA MI RÉ DO

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Millien-Morvan

Achille Millien

« Hélas ! ma mie, prends tes habits (bis)
Nous en irons de Lille en Flandres, nous tiend(e)rons tous les pays. »

Elle ne fut pas au milieu du bois, que le grand mal d’enfant l’a pris,
« Que j’suis donc loin de mon village, encore bien mieux de mon pays ! »

« Hélas ! ma mie si tu le veux, ta mère je vais aller quérir. »
« Hélas ma mère est trop cruelle, elle me laiss’rait plutôt mourir. »

« Hélas ! ma mie si tu le veux, ta soeur je vais aller quérir. »
« Hélas ma sœur est trop jeunette, elle n’entend pas ce mal-ci. »

« Petit ruisseau, de l’eau coulante, si j’en avais je s’rais guérie,
Si j’en avais de l’eau coulante, si j’en avais, je s’rais guérie. »

« Hélas ! ma mie, si tu le veux, de l’eau je vais aller quérir. »
« Oh vas y donc, n’arrête guère, quand tu r’viendras, me trouv’ras tu ? »

Il ne fut pas au milieu du bois, le rossignol s’prit à chanter :
« Oh ! va galant, ta mie est morte, un bel enfant entre ses bras. »

« Oh ! dis- moi donc mon bel oiseau, de cet enfant qu’en ferons-nous ? »
« Faut le porter à la nourrice, et la nourric’ le nourira. »

Solmisation RÉ
RÉ RÉ RÉ SOL – MI FA SOL LA – LA LA SI SOL – MI FA MI RÉ
RÉ MI FA MI – FA RÉ SI⇓ DO⇓ SI⇓ LA⇓
RÉ MI FA MI – SOL FA MI RÉ

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La ville de Sarlat

La ville de Sarlat,
Est si jolie, si belle, Chantez le rossignolet,
Est si jolie si belle, chantez !

La ville n’est pas tout,
L’y a trois jolies filles, Chantez le rossignolet,
L’y a trois jolies filles, Chantez !

La plus jolie des trois,
C’est la mie Marguerite, Chantez le rossignolet,
C’est la mie Marguerite, Chantez !

Le fils du roi l’a vue,
Et vite il l’a suivie, Chantez le rossignolet,
Et vite il l’a suivie, Chantez !

À la rentrée du bois,
Il l’a perdue de vue, Chantez le rossignolet,
Il l’a perdue de vue, Chantez !

Il trouve un vigneron,
Qui binait dans sa vigne, Chantez le rossignolet,
Qui binait dans sa vigne, Chantez !

Eh dis- moi vigneron,
Toi qui bines ta vigne, Chantez le rossignolet,
Toi qui bines ta vigne, Chantez !

Aurais-tu vu passer,
Marguerite ma mie, Chantez le rossignolet,
Marguerite ma mie, Chantez !

Je donn’rai cent écus,
À celui qui m’l’enseigne, Chantez le rossignolet,
À celui qui m’l’enseigne, Chantez !

Monsieur comptez l’argent,
Et moi je vous l’enseigne, Chantez le rossignolet,
Et moi je vous l’enseigne, Chantez !

Monsieur voyez là-bas,
Sous ces branches fleuries, Chantez le rossignolet,
Sous ces branches fleuries, Chantez !

Elle fait de beaux bouquets,
De toutes fleurs jolies, Chantez le rossignolet,
De toutes fleurs jolies, Chantez !

Qu’elle en fasse un pour moi,
De toutes fleurs jolies, Chantez le rossignolet,
De toutes fleurs jolies, Chantez !

Ah j’ai bien toujours dit,
Que je suis fill’ trahie, Chantez le rossignolet,
Que je suis fill’ trahie, Chantez !

Vous ne le serez pas,
Vous ne s’rez pas trahie, Chantez le rossignolet,
Vous ne s’rez pas trahie, Chantez !

Des trois fermes que j’ai,
Vous serez l’héritière, Chantez le rossignolet,
Vous serez l’héritière, Chantez !

Des trois moulins que j’ai,
Vous serez la meunière, Chantez le rossignolet,
Vous serez la meunière, Chantez !

Solmisation RÉ
LA ⇓RÉ⇑ MI FA MI LA SOL MI FA MI
LA ⇓RÉ⇑ MI FA MI LA SOLFA#
RÉ MI FA MI RÉ – SI RÉ DO SI LA
LA ⇓RÉ⇑ MI FA MI LA SOLFA#
RÉ MI FA MI RÉ

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11 octobre 2015

Mise en route : court résumé de nos exercices

Respiration : à la recherche des sensations.
• Étirements, bras levés au dessus de la tête : Inspirations, expirations : la sensation du mouvement du diaphragme est différente et on sent bien toutes les ouvertures physiques liées à l’inspiration.
• La voix : sentir les vibrations.
En posant les mains à plat sur le crâne, on cherche les vibrations tout en vocalisant du bas de la tessiture aux aigus.
• Rentrer le ventre avec, en voix parlé avec un son haut : SA
Accélérer le mouvement, de plus en plus vite puis ralentir en chantant SA, ouverture verticale de la bouche.

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Document

« Le mélisme, l’ornement : chacun les fait de manière différente mais avec les codes reconnus par tous, si ces codes ne sont pas respectés, on pense : “ce n’est pas bon”, “il s’est trompé, il ne chante pas bien celui-là”. Ils ne disent pas : “c’est laid”. On se trouve donc face à des règles précises, importantes, c’est, finalement, un “langage dictionnaire”.
Dans la culture savante les embellissements sont écrits. Dans la culture de tradition orale, on peut improviser. C’est le seul lieu d’improvisation, ce sont des minuscules fragments, qui deviennent énormes car ce sont les “micros-variantes” qui indiquent si un chanteur est bon ou non. » Giovanna Marini

Rappel

L’ornementation :
Définition extraite de Sciences de la Musique (Bordas):
Art de disposer des ornements pour embellir, varier ou amplifier une mélodie vocale ou instrumentale.
À l’origine, il relève de la tradition orale. L’interprète obéit à une nécessité intérieure, souvent inconsciente; il s’empare d’une mélodie préexistante et y improvise des changements et des additions. Cette pratique se maintint durant le moyen Age, la Renaissance et même au-delà; elle s’est perpétuée jusqu‘à nos jours dans la musique populaire.

Les ornements dans les traditions orales :
Revue Modal – Collecter la mémoire de l’autre – Geste Éditions
Article « La voix parmi les recueils » Jean François Dutertre
Il faut distinguer un élément de style sur lequel les collecteurs ont insisté : les ornements.
En effet, le thème de l’ornementation des chansons populaires revient sans cesse sous la plume des collecteurs et sa récurrence permet d’affirmer qu’ils en ont été vivement frappés, suffisamment pour le constituer en trait spécifique et remarquable de l’art des chanteurs populaires.
Déjà, Nerval(1877) les avait décrits avec émotion dans Sylvie :
« La mélodie se terminait à chaque stance par ces trilles virevoltantes que font valoir si bien les voix jeunes, quand elles imitent par un frisson modulé la voix tremblotante des aïeules. »
Pour Pénavaire (1906) (Nivernais) :
« C’est un mélange de petites notes, de gruppetti plus ou moins rapides, de ports de voix, avec crescendo ou diminuendo, de sons tremblés, de longs points d’orgue …»
Pour Bujeaud (1865) (Provinces de l’Ouest) :
« Le pibolage, lui consiste dans les ornements et les agréments pétillants de santé dont tout bon chanteur du village pare et termine ses chansons. »
Pour Servettaz (1910) (Savoie):
« Il se plait, il est vrai à revêtir les chants de nombreuses fioritures, petites notes d’agrément, port de voix … »
Pour Garneret et Culot (1971) (Franche-Comté) :
« Nos mélodies de terroir sont très riches en notes d’agrément et fioritures de toutes sortes. »
Pour Marguerite Gauthier-Vvillars (1929) (Bourbonnais et Dauphiné):
« Les chansons d’amour sont les préférées des beaux chanteurs de village, celles où ils aiment à lancer la voix, pour orner de mille fantaisies de cristal si simples, si courtes, presque toujours diatoniques, d’un ambitus restreint mais d’un art caché. »
Pour Marguerite et Raoul D’Harcourt (1956) (Québec) :
« C’est avec délices qu’il plaçait ses fioritures, savait les modérer ou au contraire les accroître : simple appoggiature, mordant, gruppetto ou double gruppetto … »

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À propos de la Polymonodie

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Les chansons

Le jardin des amours
Recueillie en Berry par les Thiaulins de Lignières auprès d’Andrée Duffaut

Andrée Duffaut
Andrée Duffaut – Juillet 2015

La belle s’en va au jardin des amours,
C’est pour y passer la semaine.
Son père qui la cherche partout,
Et son amant qu’en est en peine.

Y’a un berger, là-bas dans la prairie,
Si il l’a vue qu’il nous renseigne.
Berger, berger, mon doux berger,
L’avez-vous pas vue la beauté même.

De quelles couleurs, était-elle habillée ?
Est elle en soie ou bien en laine ?
Elle a un jupon blanc satiné,
Une jolie robe couleur de rose.

Elle est là-bas au jardin des amours,
Assise su’ l’bord d’une fontaine.
Elle tient un p’tit oiseau dans sa main,
À qui la belle raconte toute sa peine.

Mon p’tit oiseau, tu es donc bien heureux,
D’être entre les mains d’ma maîtresse.
Moi je suis bien son amoureux,
Et je ne peux pas m’approcher d’elle.

Faut-il être aussi près du ruisseau,
Pour endurer la soif que j’endure.
Buvez, buvez, cher amant, buvez,
C’en est pour vous qu’le ruisseau coule.

Faut-il être aussi près du rosier,
Sans pouvoir même cueillir une rose.
Cueillez, cueillez, cher amant, cueillez,
C’en est pour vous qu’la rose est belle.

À propos d’Andrée Duffaut

Solmisation RÉ (sous tonique mobile)
RÉ DO LA⇓ SI DO – LA⇓ RÉ RÉ DO SI DO
DO RE MI FA DO RÉ MI DO LA⇓ – FA SOL SOL FA RÉ DO# RÉ MI
MI FA SOLFA MI LA⇓ DO RÉ FA MI RÉ

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La belle au jardin d’amour

Fernand Gueriff

La bell’ s’en va au jardin d’amour (bis)
C’est pour y passer la semaine, Falaridon Léridondaine.

Si la semain’ ne suffit pas (bis)
I faudra passer la quinzaine, Falaridon Léridondaine.

Son père la cherchait partout (bis)
Et son amant qui est en peine, Falaridon Léridondaine.

Nous faudra la fair’ demander (bis)
Au plus beau berger de la plaine, Falaridon Léridondaine.

« Berger, berger, n’as tu point vu, (bis)
Passer ici la beauté même », Falaridon Léridondaine.

« Oh ! si oh ! si, je l’ai bien vue, (bis)
Là-bas au pied de la fontaine, Falaridon Léridondaine.

Et dans sa main, elle tient un oiseau (bis)
À qui la bell’ racont’ ses peines, Falaridon Léridondaine.

Petit oiseau, que tu es heureux, (bis)
D’être entre les mains de la belle, Falaridon Léridondaine.

Moi qui suis son fidèle amant, (bis)
Je n’ose pas m’approcher d’elle, Falaridon Léridondaine.

Faut-il être auprès d’un ruisseau (bis)
Et endurer la soif extrême, Falaridon Léridondaine.

Faut-il être auprès d’un rosier, (bis)
Et n’en pouvoir cueillir la rose, depuis le temps qu’elle est éclose.

« Approch’, approch’ fidèle amant, (bis)
C’est pour toi qu’est ma beauté même » Falaridon Léridondaine.

« Cueillez la donc, amant cueillez, cueillez la donc, amant la rose,
Car c’est pour vous qu’ell est éclose, Falaridon Léridondaine.

Solmisation RÉ (mais on aurait pu solmiser en LA)
SOL⇑ FA MI RÉ – FA SOL LA FA MI – SOL⇑ FA MI RÉ – FA SOL LA FA MI
RÉ FA MI RÉ – FA MI RÉ DO RÉ ⇒ MI FA SOL RÉ MI FA MI RÉ DO RÉ

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La fille qui se déguise pour sauver son amant

Achille Millien

Dessus le pont de Nantes, allant me promener (bis)
J’ai rencontré ma blonde, voulant la caresser,
La justice de Nantes m’a rendu prisonnier.

Quand la belle entend dire que sont amant fut pris, (bis)
Elle s’habille en page, en postillon joli,
Dans la vill’ de Nantes, la belle se rendit.

Passant devant la porte, trois petits coups frappés : (bis)
« Madame la geôlière, donnez- moi permission,
Que je parle à mon maître, qu’est là dans vos prisons. »

« Allez-y de bonn’ grâce, vous pourrez lui parler.(bis)
Allez n’y restez guère, car tous ces prisonniers,
La justice de Nantes doit venir les juger. »

En entrant dans la chambre, elle s’est prise à pleurer : (bis)
« Quitte tes habits vite, prends les miens promptement,
Et mont’ sur mon cheval(e) qui va comme le vent. »

« Où veux-tu donc que j’aille ? Je suis connu partout. (bis)
« Va t’en baissant la tête, mais bien modestement,
Et dans la vill’ de Nantes, ne reste pas longtemps. »

Au bout de trois quarts d’heure, la justice arrivée (bis)
Les uns jugés à pendre, les autr’ à étrangler,
Dessus la place de Nantes, le jour du Beau Marché.

Quand elle fut sur l’échelle, au troisième échelon : bis)
« Dites, messieurs les juges, auriez-vous la raison,
De faire mourir un’ fille à la place d’un garçon ? »

« Si vous êtes une fille, déclarez votre nom. » (bis)
« Je m’appell’ Madeleine, Madeleine est mon nom,
Fille d’un gentilhomme, d’une riche maison. »

Messieurs de la justice furent bien étonnés : (bis)
« Si c’est ainsi la belle, on vous f’ra visiter,
Si vous êt’ une fille, on vous f‘ra relâcher. »

Quand la bell’ fut dehor(e)s, au troisième escalier : (bis)
« Je me moque de ces juges, de ces bonnets carrés,
Par ma subtile adresse, mon amant j’ai sauvé ! »

Solmisation DO
SOL DO – DO RÉ MI FA MI RÉ – DO RÉ MI RÉ DO SI DO
SOL DO – DO RÉ MI FA MI RÉ – DO RÉ MI RÉ DO SI DO
RÉ MI FA SOL SOL FA MI RÉ – MI FA SOL FA MI RÉ
RÉ MI FA SOL SOL FA MI RÉ – DO RÉ MI RÉ DO SI DO

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20 septembre 2015

Quelques simples consignes et propositions pour commencer:

Choisir quelques étirements :
• Étirer un bras avec l’autre, se pencher un peu du côté de l’étirement, inspirer, expirer.
• Passer un bras derrière le cou, l’autre derrière le dos, accrocher les mains. Inspirer, expirer. Changer de bras.
• Massage du cuir chevelu et finir par celui du trou occipital (si on produit quelques sons bouches fermées en même temps on peut repérer les changement de place des vibrations en fonction des changements de hauteurs des sons.)
Garder la spontanéité du geste vocal :
• Sur OH, chanter à plusieurs hauteurs sans forcer, sans trop se poser de questions, en utilisant les lèvres comme appui des vibrations sonores.
• Tout en chantant, on pose une main sur le haut du crâne, on constate un changement qualitatif dans la densité du son émis.

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Document à consulter : LE LARYNX, L’ANCHE DU CHANTEUR

Une fiche d‘Émmanuel Pesnot à consulter

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Les chansons

Le moine complaisant
Québec – Marius Barbeau
La version avec « Mets ton pyjama » se trouve sur ce CD

Me prom’nant dans la plaine, par un beau matin, par un beau matin,
Je montais dans un arbre, oh ! oh !
Pour y voir plus loin, train, train, train
Aujourd’hui je m’en vas, maluré lala, demain je reviens ! (bis)

Je montais dans un arbre, pour y voir plus loin, pour y voir plus loin,
J’ai t’aperçu un moine, oh ! oh !
Là-bas dans un coin, train, train, train
Aujourd’hui je m’en vas, maluré lala, demain je reviens ! (bis)

J’ai t’aperçu un moine là-bas dans un coin, là-bas dans un coin,
Qui confessait les filles, oh ! oh !
Le verre à la main, train, train, train
Aujourd’hui je m’en vas, maluré lala, demain je reviens ! (bis)

Qui confessait les filles, le verre à la main, le verre à la main,
Il dit à la plus jeune, oh ! oh !
Vous reviendrez demain, train, train, train
Aujourd’hui je m’en vas, maluré lala, demain je reviens ! (bis)

Il dit à la plus jeune, vous reviendrez demain, vous reviendrez demain,
Demain à la même heure, oh ! oh !
Ou encore plus matin, train, train, train
Aujourd’hui je m’en vas, maluré lala, demain je reviens ! (bis)

Demain à la même heure, ou encore plus matin, ou encore plus matin,
Nous parlerons des choses, oh ! oh !
Que nous savons bien, train, train, train
Aujourd’hui je m’en vas, maluré lala, demain je reviens ! (bis)

Solmisation RÉ
LA⇓ RÉ FA MI SOL FA MI RÉ FA MI SOL FA MI RÉ FA MI SOL FA MI
MI MI MI RÉ MI FA MI RÉ DO – LA⇓ RÉ MI FA MI – DO SI LA⇓
LA⇓ LA⇓ RÉ RÉ RÉ FA – MI RÉ FA MI RÉ DO – RÉ FA MI FA RÉ
LA⇓ LA⇓ RÉ RÉ RÉ FA – MI RÉ FA MI RÉ DO – RÉ FA MI FA RÉ

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L’amant Chagriné
Texte tiré de : Chants et chansons de la Savoie – Claudius Servettaz
Adaptation du texte à partir des différentes versions/notes de bas de page de Claudius Servettaz.
Mélodie en exemple de mode de LA : Évelyne Girardon

Je partirai vers les onze heures,
Vers les onze heures, je m’en irai,
Voir si ma mie en est couchée

Oh ! Dormez-vous, belle brunette,
Réveillez – vous si vous dormez,
C’est votre amant qui vient vous parler.

Mon cher amant, l’amour m’réveille,
À tout moment, je pense à vous,
Mon cher amant, marions-nous.

Allez demander à mon père,
À ma mère, à tous mes parents,
S’ils veulent bien, nous en serons contents.

Bon compagnon, marie ta fille,
Donne-la-moi bien promptement,
Je lui rendrai son petit cœur content.

Oh ! Elle est encor’ trop jeunette,
Ell’ n’a que quatorze à quinze ans,
Faites lui l’amour en attendant.

Oh ! Pour l’amour, j’veux plus la faire,
Tout garçon qui fait l’amour longtemps,
S’expose bien à y perdre son temps.

Perdre son temps, perdre sa peine !
Je ferai bâtir une tour,
Pour les garçons qui vont faire l’amour.

Solmisation LA
LA SOL⇓ FA⇓ MI⇓ DO⇑ DO⇑ RÉ⇑DO SI
LA SOL⇓ LA⇓ MI⇓ DO⇑ LA FA⇓ LA SOL⇓
RÉ DO RÉ SI SI LA LA SOL⇓ FA⇓ LA

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Réveillez vous, belle endormie.
Tiré de : Julien Tiersot – Chansons populaires des Alpes Françaises – Version 3 (complétée version Berry – Barbillat et Touraine). Adaptation du texte de plusieurs versions (Tiersot – Barbillat et Touraine) : Évelyne Girardon

Julien Tiersot

Réveillez vous, belle endormie
Réveillez vous, je vous en prie.
Venez parler à votr’ amant,
Qui vous dira son sentiment.

La belle a mis le pied à terre,
Tout doucement elle s’en est allée.
D’une main elle ouvrit la porte :
« Entrez galant, si vous m’aimez. »

Fais-moi mon lit, charmante blonde,
Fais- moi mon lit, car je veux aller dormir,
Auparavant que je me couche,
Verse- moi du vin, la belle que j’en goûte.

Mais la belle s’est endormie,
Entre les bras de son fidèle amant,
Et celui-ci qui la regarde,
En lui voyant ses yeux mourants.

« Que les étoiles sont brillantes,
Et le soleil, le soleil est éclatant,
Mais les beaux yeux de ma maîtresse,
En sont encore les plus charmants. »

Solmisation Sol
SOL FA⇓ MI⇓ RÉ⇓ – SOL LA RÉ⇑ DO SI LA
SI DO RÉ LA SOL SI LA SOL FA MI RÉ
RÉ DO SIB LA SOL FA SOL LA DO SIB LA
RÉ DO SIB LA SOL FA SOL LA DO LA SIB SOL

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Noce Tragique
Tiré de : Chants traditionnels de Pluherlin, collectés par l’Abbé Elain à partir des bulletins paroissiaux de 1930 à 1935. Édité par le Groupement Culturel Breton des Pays de Vilaine.

Ce sont deux jeunes gens, qu’ont fait allianc’ ensemble (bis)
Oh ! mon époux, bien vite levez-vous,
J’crois bien que j’vais finir mes jours.

Oh ! non, ni non (Ninon ?) la belle, y’aura des remèdes, (bis)
Je ferai venir le plus grand médecin,
Qu’il soit dans l’Eure ou sur le Rhin.

S’il tardait à venir, j’irai à sa rencontre (bis)
Je lui dirai : « Médecin, hâtez-vous !
J’crois bien que ma mie finit ses jours ! »

Quand il fut arrivé, la belle n’était point morte, (bis)
Elle tira sa main blanche du lit,
En disant : « Adieu mon mari ! »

« Si Dieu l’avait voulu, j’ aurions vécu ensemble , (bis)
Vécu ensembl’ d’une douce amitié,
Mais la mort va nous séparer. »

Que bénie soit la mort, quand Dieu nous la présente, (bis)
Par elle un jour, dans son beau paradis,
Nous serons tous réunis.

« Oh ! mèr’ apportez moi mes gilets de soie verte (bis)
Car je veux en découdre le velours,
Car ma mie a fini ses jours ! »

Solmisation Ré
RÉ RÉ MI FA SOL LA – SI DO LA SOL LA SOL FA MI
MI RÉ MI FA SOL LA – SI DO LA SOL LA SOL FA MI
LA SOL LA SOL LA – SI DO SOL LA SOL LA FA
LA SOL LA SIB LA SOL MI FA RÉ

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