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Saint-Étienne - Journal 2008-2009

Samedi 4 octobre 2008, 13h30-17h30

Mise en route

Travail de l’oreille :

Document (Science de la musique-Bordas)
Tempérament égal – Tempérament inégal.
Le tempérament égal généralement employé de nos jours repose sur l’utilisation des quintes dans l’accord d’un instrument comme le piano. On sait que, partant d’une note quelconque, une succession de 12 quintes engendre les notes de la gamme chromatique et retombe sur la note initiale. Mais si l’on accorde très exactement chacune des quintes, la dernière note engendrée n’est pas à l’unisson de la première: elle est nettement plus haute. Le tempérament égal consiste à diminuer chacune des quintes du 12ième de la valeur de cet excédent.
La gamme chromatique est donc divisée en 12 demis-tons tempérés égaux.
Ainsi on peut moduler dans toutes les tonalités, transposer à n’importe quelle hauteur et les quintes sont presque justes. Le tempérament égal est une commodité dans le maniement des grands ensembles musicaux, dans la réalisation des exercices de l’harmonie classique.

Son emploi n’est n’est pas très adapté à l’interprétation de la musique ancienne qu’il ne peut qu’affadir. Les musiques des traditions orales n’en font pas usage : l’y introduire, c’est la défigurer.
Les tempérament inégaux donnent à ces musiques un caractère, une saveur dont il est souvent difficile (dont il est toujours dommage) de se passer.

Lire le texte suivant :

Le bourdon, l’universel

Pose de voix

Pose de voix : son bouche fermée, sans serrer, sans crisper, en douceur, avec la sensation de mettre le son juste derrière les dents de la mâchoire supérieure.
Se poser la question des sensations : à l’intérieur de la bouche, ou cela vibre-t’il ?
Ne pas avoir l’impression que le son se place dans les « bajoues », dans le bas du visage.
Si nécessaire, penser à un demi-sourire.

À l’attaque du son, viser les dents du fond de la mâchoire supérieure et non la gorge. Aucune sensation d’appui sur la gorge ne doit être ressenti.

Les chansons

La fiancée infidèle : Achille Millien (Morvan-Nivernais), Editions Jeanne Laffitte

Couplet 1
Petit berger, apprends moi ta chanson, (bis)
Que tu disais en gardant tes moutons,
Que tu disais en gardant tes moutons.

Couplet 2
Ma belle bergère, bientôt vous la saurez, (bis)…
Depuis Paris, elle vous sera contée,
Depuis Paris, elle vous sera contée.

Le roi Renaud : Achille Millien (Morvan-Nivernais), Editions Jeanne Laffitte

Couplet 1 Version 1
Quand Jean Renaud va t’à la chasse,
Quand Jean Renaud va t’à la chasse,
Bien équipé tout bien armé, va t’à la chasse aux sangliers,
Bien équipé tout bien armé, va t’à la chasse aux sangliers.

Refrain
Quand le Renaud va t’à la chasse,
Quand le Renaud va t’à la chasse,
Il s’en y va joyeusement, il s’en revient bien tristement,
Il s’en revient bien tristement.

Couplet 2 Version 1
Quand Jean Renaud fut pour tirer,
Quand Jean Renaud fut pour tirer,
Le sanglier l’a défoncé, le sanglier l’a dévoré,
Le sanglier l’a défoncé, le sanglier l’a dévoré.

Marianson : Marius Barbeau, Québec.

Texte : adapté de Doncieux – Le romancero populaire de la France.

Le seigneur Comte, aussi sa femme,
Ils ont été mariés tout jeunes,
L’une à treize ans, l’autre à quatorze,
Au bout de neuf mois, la dame est accouchée.

Le comte demande à sa femme,
Puisque vous m’avez donné un fils,
Dites ce que vous désirez,
Chair de perdrix ou chair de bécasse ?

« Chair de lièvre me ferait plaisir »

Le Comte prend sa trompe d’argent,
Ses chiens de chasse, ses lévriers,
Et il s’en va chasser au bois,
Là, il rencontre une fée.

« Salut à toi, seigneur Comte, je te cherchais depuis si longtemps !
Maintenant, il faut que tu m’épouses ! »

« Vous épouser je ne le puis, car je suis marié nouvellement et ma femme vient d’accoucher »

« Choisis ou de m’épouser, ou de mourir dans trois jours, ou de languir sept ans au lit »

« J’aime mieux mourir dans trois jours que de languir sept ans au lit, car ma femme est bien jeune pour avoir tant de peine »

J’aime mieux mourir à présent,
Que d’être sept ans languissant,
J’aime mieux mourir à présent,
Que d’être sept ans languissant.

Samedi 8 novembre 2008, 13h30-17h30

Échauffement de la voix :

Sons des voyelles : i u, e, eu, a ai

Notre scénario Roi Renaud

SÉQUENCE 1 : La fiancée infidèle : Millien Laffitte, page 110

Couplet 1
1 meneuse en solo, réponse voix de femmes unisson.

Couplet 2
1 meneur en solo, réponse voix d’hommes unisson.

Millien Laffitte, page 109, Version 1 (comme couplet.) Version 2 : (comme refrain.)

Couplet 1 Version 1
Voix de femmes à l’unisson.

Refrain : Version 2
Voix d’hommes à l’unisson.

Poly’monodie des 2 versions en deux groupes.
La version 1 commence, la version 2 laisse passer 5 pulsations avant de commencer.

Improvisation à répondre en prenant chaque syllabe du couplet :
Couplet 2 Version 1
1 voix improvise, tous et toutes répondent.

Quand (quand) Jean (Jean) Re (Re) naud (naud) fut (fut) pour (pour) ti (ti) rer (rer),
Le sanglier l’a défoncé, le sanglier l’a dévoré.

SÉQUENCE 2 : Le livre des chansons : Davenson Version 1 et Version 2

Version 1
Voix de femmes à l’unisson

Le roi Renaud de guerre revint,
Portant ses tripes dans ses mains,
Sa mère était sur le créneau,
Qui vit venir son fils Renaud.

Version 2
Enchaîner tout de suite.
Voix de femmes à l’unisson
Voix d’hommes commencent une tierce majeure au dessus de la teneur.

En revenant sur la montagne,
Son petit cœur dedans sa main,
Son petit cœur dedans sa main,
Ses boyaux portait sur son sein.

Sa mère le voit venir de loin,
Voilà mon fils Renaud qui vient,
Voilà mon fils Renaud qui vient,
Son petit cœur dedans sa main.

Version 1
Voix de femmes à l’unisson

Renaud Renaud, réjouis toi,
Ta femme est accouchée d’un roi,
Ni de ma femme, ni de mon fils,
Je ne saurais me réjouir.

Poly’monodie des 2 versions en deux groupes.
Voix de femmes sur la mélodie qui enchaînent les deux couplets de la version 1.
Voix d’hommes commencent en laissant passer 2 pulsations.

Les chansons

Impatiente à la veille de ces noces – Millien, Morvan.

Mode de Ré – LA ou La – Mi (pas de sixte) avec sensible.
N’atteint qu’une fois la quinte en teneur mais s’appuie résolument sur la quinte inversée.
La 2 ième ligne s’arrête sur la sensible.

Le texte de la chanson rassemble plusieurs versions qui suivent l’analyse de Georges Delarue.

Quand j’étais petite fille, je n’avais pas de tétons, (bis)
À présent que je suis grande, j’en vois point de ma façon,
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

Je m’en vais à la rivière pour laver mes blancs jupons, (bis)
Mon amant qu’est au derrière, qui me fournit du savon,
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

M’sieur l’ curé, graissez vos bottes, pour venir me marier, (bis)
Moi j’ai l’amour en la tête, pis qu’ le rat dans un grenier,
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

La surveille de mes noces, ah ! grand Dieu ! que j’m’ennuyas ! (bis)
Je pensais qu’il était jour, et minuit n’y était pas !
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

Mis la tête à la fenêtre, vis la lune au coin du bois, (bis)
Je lui dis « Petite lune, pourquoi n’avances tu donc pas ? »
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

Lune, lune, ma bonne lune, tu n’ t’ enrameras donc pas ! (bis)
Si je prends mon arbalète, je t’y jetterais en bas !
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

La mère qu’est à la fenêtre, entendit ce discours là, (bis)
Taisez vous petite sotte, car votre père le saura,
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

Taisez vous mère vous même, vous ne savez ce qu’il y a, (bis)
Vous couchez avec un homme et moi je n’y couche pas !
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

Vous couchez avec un homme et moi je n’y couche pas ! (bis)
Si vous en êtes à votre aise, tout le monde n’y est pas !
Point du jour arrive, arrive, point du jour arrive donc ! (bis)

La brouette à Satan – Papiers Grospierre, Jura.

Quand les chansons de la tradition orale s’adaptent étonnement à notre crise financière actuelle !

Samedi 29 novembre 2008, 13h30-17h30

Mise en route :

Respirer :
Le chant ne commence pas par l’attaque du son mais bien par l‘élan respiratoire qui la précède.
À l’inspiration, l’envahissement de l’air attiré par la chute du diaphragme dans la partie la plus basse de la cage thoracique doit donner l’impression d‘épanouissement, d’assise basse et solide sur laquelle nous pouvons penser et engager l’attaque du son en toute sécurité.

Échauffement de la voix :
Exploration des sensations vibratoires dans la bouche : sur une hauteur qui nous est très facile, faire sonner un “Oh” en plaçant la sensation vibratoire dans les muscles des lèvres.
Cette direction de travail libère et allège les appuis phonatoires. On sent bien que de la netteté de l’attaque dépend la pureté du son.

Document : extrait du “Que sais-je ?” La voix, Guy Cornut.

Schématiquement, les points fondamentaux de la statique du corps sont les suivants :
Appui sur les deux pieds d’une manière équilibrée.
Genoux très modérément fléchis, ce qui facilite la souplesse du bassin.
Cambrure lombaire modérée.
Épaules en position basse.
Colonne cervicale un peu redressée, c’est à dire menton légèrement rengorgé.
Le “port de tête” est à surveiller car il conditionne la souplesse des mouvements laryngés : les épaules doivent rester basses et, par opposition, la tête est tenue bien droite, comme “suspendue” à un fil partant du crâne.

Lecture conseillée :

Moyens d’investigation et pédagogie de la voix chantée : Actes de colloque coordonnés par Guy Cornut et l’association Vocalidées, Éditions Symétrie.
Épuisé (hélas!). On peut sans doute le trouver en bibliothèque ou centre de documentation (CFMI, CEFEDEM, CNSM).

Un extrait intéressant et amusant tiré de l’Article “Histoire des techniques vocales” signé Jean Blaise Roch:

Au Moyen Âge (période s‘étalant sur presque mille ans) il n’existe pas de notion de voix travaillée différente de la voix populaire. Les ambitus des manuscrits restaient très raisonnables, ce qui permettait à toute voix moyenne de les chanter.
Cette période est dominée par le chant grégorien dont il reste quelques traces descriptives de la manière de chanter.
Voici ce que dit Jean Diacre à propos des Francs du Moyen Âge :

“Ils y ont mis du leur dans le chant grégorien, incapables qu’ils étaient de vaincre leur sauvagerie naturelle. La grossièreté d’ivrogne de leurs gosiers barbares s’efforçait en vain d‘émettre les douces inflexions de la cantilène grégorienne. On dirait, quand ils chantent, le bruit d’un char roulant sur un escalier !”.

Les chansons

Le Roi Louis (Le Roi Renaud), collecté par Jean Yves Le Bot.

Mode de Ré-La.

Provenant du cahier manuscrit de Jeanne Le Roux (Mme Le Bot) née à Muzillac (Haute Bretagne) en 1904. Ce cahier comprend 65 chants traditionnels.
Double CD Grandes Complaintes de Haute Bretagne, coédition Armen/ Dastum.
Anthologie des chants et musiques de Bretagne – Volume 9
Achetez le double CD sur Fnac.com

Une fille dans le désespoir(e).

Mode de La-Mi sans la quinte et sans la sixte mineure.
Cette dernière apparaît comme « sixte mineure inversée » au début avec la présence du Fa (La Sol La Do si La sol Fa Mi).

Une fille dans le désespoire, accourant de tous côtés,
Aux bals et aux assemblées, sans persmission de son père,
Elle ne rentre au logis bien souvent qu’après minuit.

Un jour son père et sa mère lui dirent “Ma très chère enfant”
“Vous offensez le Tout Puissant, La Divine Providence”
“Une jeune fille de quinze ans doit vivre plus sagement.”

Un jour son père et sa mère lui dirent “Ma très chère enfant”
“Convertissez vous promptement : embrassez la pénitence”
“Déclarez tous vos péchés, Jésus va vous pardonner.”

Qu’il me pardonne, répondit-elle, pour moi je n’ m’ en soucie point,
Car j’enrage de dépit d‘être sans amant sur terre,
Si le démon venait ici, oui je m’offrirais à lui.

En prononçant les paroles, elle voit venir à l’instant,
Un équipage bien brillant, deux chevaux, une carrosse,
Les messieurs qui sont dedans sont galonnés d’or et d’argent.

Et quand ils furent arrivés, ils descendirent du carrosse,
Dans le logis ils sont entrés, lui disant : “Bonjour ma rose”
“Voici votre bien-aimé, celui que vous désirez”.

Ils lui présentent pour gage in beau riche diamant,
Et dans le même moment, ils la montent dans leur carrosse,
Et dans le même moment, tout disparut à l’instant.

L’on entendit dans les airs crier fort hautement :
“Filles, ne faites pas comme moi, craignez vos pères et vos mères”
“Moi je ne les ai pas écoutés, du ciel je me suis privée.”

Samedi 13 décembre 2008, 13h30-17h30

Respiration, travail de l’oreille et échauffement de la voix :
Séance de synthèse des éléments techniques travaillés ce premier trimestre.
Petit contrôle individuel.
Nous avons constaté l’importance de la position de la tête et plus généralement du corps pendant l‘émission vocale.

Les chansons

Quand Jean Renaud (mélodie : Achille Millien-Morvan, texte : Guéraud-Comté Nantais et Bas Poitou)

Mode de RÉ-LA

Le fils du Comte Louis (mélodie : Marius Barbeau-Québec, texte : Guéraud-Comté Nantais et Bas Poitou)

Mode de RÉ-LA

Samedi 17 janvier 2009

Mise en route

Travail du souffle :
Boucher une narine puis l’autre.
Inspirer par le nez, prise d’air simple sans excès.
Constat : l’inspiration basse, profonde est évidente sans une masse d’air excessive.
Chanter un son bouche fermée à chaque expiration, prendre conscience de la connexion du souffle et du son. Toujours inspirer par le nez (cela change beaucoup les habitudes).
Penser à la qualité du son et non à la capacité respiratoire.

Sons piqués (même note) sur « OH » suivis d’une inspiration par la bouche petite et rapide, sans profondeur. Recommencer jusqu‘à ce que chacun sente la connexion profonde que cela engendre, sans forcer le mouvement.

La position de la langue :
Bouche fermée, son bouche fermée : penser à faire un N.
Sentit l’accroche détendue de la langue à l’arrière.
Idem en pensant à faire un M.
Évaluer la différence, chercher ce qui détend le plus le fond de la gorge.

Les ornements :

“Ce n’est pas la note qui est importante, c’est ce que l’on fait tout autour !”
Giovanna Marini

Choisir un son, sa hauteur, sa voyelle. Jouer tout autour, essayer d’inventer un ornement.
L’ornement est la signature du chanteur.

Les chansons

Joli mois de mai, quand reviendras – tu ? Jean Blanchard, d’après traditionnel.

Tout savoir sur Jean Blanchard

Le texte des couplets est très répandu, non seulement dans les régions de France mais aussi au Québec, en Acadie, et plus généralement dans les pays francophones. Cette version musicale nouvelle s’inscrit dans la ligne de l’évolution perpétuelle des répertoires de la tradition orale, en fonction de l‘époque ou elle est interprètée.

Il était trois filles sous un pommier doux, (bis)
Las, dit la première, je crois qu’il fait jour.

Refrain :
Joli, mois de mai quand reviendras-tu ? (X 4)

Là, dit la première, je crois qu’il fait jour, (bis)
Là, dit la deuxième, j’entends le tambour.

Là, dit la deuxième, j’entends le tambour, (bis)
Là dit la troisième se sont nos amours.

Là dit la troisième se sont nos amours, (bis)
Il vont à la ville combattre pour nous.

Il vont à la ville combattre pour nous, (bis)
Contre les gens d’armes, qui sont pire que des loups.

Contre les gens d’armes, qui sont pire que des loups, (bis)
S’ils gagnent bataille auront nos amours.

S’ils gagnent bataille auront nos amours, (bis)
Qu’ils perdent ou qu’ils gagnent les aimerons toujours.

Qu’ils perdent ou qu’ils gagnent les aimerons toujours, (bis)
Contre les gens d’armes gagneront un jour.

Le roi Renaud (suite de notre scénario) : Beauquier (Jura).

À quoi ça sert, de tant pleurer ?
Pour un plat d’or qu’ils ont cassé !
Quand mon mari Renaud viendra,
Un beau plat d’or apportera.

À quoi ça sert, de tant pleurer ?
Pour un cheval qu’ils ont noyé,
Quand mon mari Renaud viendra,
Un beau cheval apportera.

À quoi ça sert, de tant pleurer ?
Pour un drap qui s’est égaré,
Quand mon mari Renaud viendra,
Un drap de lin apportera.

Un beau château, je n’m’en soucie
Pourvu que Renaud soit en vie,
Que Jean Renaud ait la santé,
Qu’est à la chasse au sanglier.

Le roi Renaud (suite de notre scénario) : Millien (Morvan).

Hélas ma mère qu’est arrivé ?
Que disent tous ces petits bergers ?
Ma fille ce n’est que des enfants,
Ça cause comme des innocents.

Oh les servantes de pleurer,
Et les valets de tant crier !
Dormez ma fille, ma fille dormez,
Un beau plat d’or qui s’est cassé.

Hélas ma mère qu’est arrivé ?
Que les valets ont tant crié ?
Dormez ma fille, ma fille dormez,
Not’ plus beau ch’val qui s’est noyé.

Dites moi donc chère maman,
Que nos servantes ploront donc tant ?
C’est la lessive, all z’ont lavée,
Nos draps de lin sont égarés.

Hélas ma mère qu’est arrivé ?
Que les maçons ont tant pleuré ?
Dormez ma fille, ma fille dormez,
Un beau château nous bâtissait.

Samedi 21 février 2009

Mise en route

Il est possible de chanter sereinement en se concentrant sur la qualité du son émis, sans exagérer l’inspiration : souvent on prend trop d’air, ce qui bloque l’ensemble des gestes respiratoires et vocaux.
Expérimentons ce qui est possible avec des inspirations courtes, sans efforts, mais avec un geste précis : si nous inspirons par le nez spontanément, on constate que la prise d’air est basse et le son émis ensuite est tout aussi long que dans une autre manière d’inspirer ou nous pensons pourtant agir plus profondément.

En inspirant par la bouche, en imaginant que nous avons une paille entre les lèvres, nous sentons l’air passer entre les muscles des lèvres, sans aucun effort d’appui sur la gorge.
Si nous chantons ensuite un “oh” placé lui aussi entre les muscles des lèvres, nous ressentons une grande liberté sonore, sans aucun appui sur la gorge.

À propos des ornements :

Merci à Michel Lemeu pour cet extrait.

Berlioz évoque les musettes et pifferari entendus dans un voyage en Italie, qu’il décrit dans ses Mémoires chapitre 39 :

J’ai remarqué seulement à Rome une musique instrumentale populaire que je penche fort à regarder comme un reste de 1’antiquité: je veux parler des pifferari. On appelle ainsi des musiciens ambulants, qui, aux approches de Noël, descendent des montagnes par groupes de quatre ou cinq, et viennent, armés de musettes et de pifferi (espèce de hautbois), donner de pieux concerts devant les images de la madone. Ils sont, pour 1’ordinaire, couverts d’amples manteaux de drap brun, portent le chapeau pointu dont se coiffent les brigands, et tout leur extérieur est empreint d’une certaine sauvagerie mystique pleine d’originalité. J’ai passé des heures entières à les contempler dans les rues de Rome, la tête légérement penchée sur 1’épaule, les yeux brillants de la foi la plus vive, fixant un regard de pieux amour sur la sainte madone, presque aussi immobiles que l’image qu’ils adoraient. La musette, secondée d’un grand piffero soufflant la basse, fait entendre une harmonie de deux ou trois notes, sur laquelle un piffero de moyenne longueur exécute la mélodie; puis, au-dessus de tout cela, deux petits pifferi très courts, joués par des enfants de douze à quinze ans, tremblotent trilles et cadences, et inondent la rustique chanson d’une pluie de bizarres ornements.
Après de gais et réjouissants refrains, fort longtemps répétés, une prière lente, grave, d’une onction toute patriarcale, vient dignement terminer la naïve symphonie. […] De près, le son est si fort qu’on peut à peine le supporter; mais à un certain éloignement, ce singulier orchestre produit un effet auquel peu de personnes restent insensibles. J’ai entendu ensuite les pifferari chez eux, et si je les avais trouvés si remarquables à Rome, combien l’émotion que j’en reçus fut plus vive dans les montagnes sauvages des Abruzzes, où mon humeur vagabonde m’avait conduit.

Les chansons

Le coeur de ma mie – L’assassin

La chanson traditionnelle et les écrivains romantiques – Julien Tiersot
Chants populaires recueillis dans le pays Messin – Puymaigre
Bugeaud (Provinces de l’ouest)

Cococo, que l’diabl’ m’emporte !
Quoi donc qu’c’est qu’est à ma porte, qui m’empêche de dormir ?
C’est votre amant la belle, qui vous empêche de dormir !

La belle met sa robe blanche, et la porte s’en va ouvrir.
Il la prit par sa main blanche, le petit doigt il lui coupit,

Ah, tu en verras bien d’autre, avant que je n’sorte d’ici !
Il tira son épée claire, et son cœur il lui perçit.

Il la porta sous un arbre, qui n’avait jamais fleuri ,
Il prit le coeur de la belle, sur un plateau d’argent l’a mis.

Ah tenez, tenez, ma mère, voici le cœur de ma mie,
T’en as menti par la bouche, c’est le cœur d’une brebis !

Qu’on m’apporte une chemise, à la guerre me faut partir.
Quand il eut dit ces paroles, voici la gendarmerie.

Ils se dirent, les uns aux autres : comment l’ ferons nous mourir ?
Veux tu donc frire dans l’huile, ou bien mourir tout en vie ?

Sa mère a été le recevoir

Version du Québec recueillie par Marius Barbeau et notée par Raoul et Marguerite d’ Harcourt.

Dites moi donc ma mère ma mie,
Quel mouchoir faut prendre aujourd’hui ?
Toute femme qui a enfanté,
Le mouchoir blanc elle doit porter.

Dites moi donc ma mère ma mie,
Quel habit faut prendre aujourd’hui ?
Prenez le blanc, prenez le gris,
Prenez le noir pour mieux choisir.

Dites-moi donc, ma mère ma mie,
Qu’est c’ que c’ t’ habit noir signifie ?
Hélas ma mie, c’est mieux seyant,
Pour les femmes en relèv’ d’enfant.

Quand elles furent au milieu des champs,
Les petits pâtres allaient disant,
Voici la femme à Jean Renaud,
Que nous mettrons dans un tombeau.

En passant par le grand chemin
Ont fait rencontr’ de pélerins.
“Vrai Dieu, voilà de beaux habits
Pour une femme sans mari.

Ah ! Dites-moi mère, ma mie,
Ce que les p’tits passants ont dit ?
Ma fille, les passants ont dit
Que vous aviez de beaux habits.

À propos de Marius Barbeau : les enregistrements sonores.

Samedi 14 mars 2009

Mise en route

Gardons à l’esprit que notre geste respiratoire doit rester souple : nous n’avons pas besoin de prendre trop d’air à l’inspiration, le tout est de le gérer le plus légèrement à l’expiration.
Ce sont les voyelles qui véhiculent l’expression vocale de chacun, il ne faut pas oublier de leurs faire de la place dans la bouche : évitons de serrer les mâchoires.
Nous avons constaté qu’en ouvrant correctement la bouche, la pose de voix se déplace, la gorge se libère, le son résonne mieux et semble épouser tout le palais.

Sons des voyelles :

Choisir une mélodie déjà travaillée
Installer un bourdon instrumental (shruti box par exemple).
Bouches fermées : vérifier le rapport de chaque note aux sons harmoniques du bourdon.
Idem o i
é eu o eu é : pas trop en avant pour ne pas perdre trop d’air
i u ou u i : en prenant bien conscience de la place dans le triangle vocalique
i é ai a ai é i : « Si Hélène parle elle gémit »
u eu e a : « Tu veux leur art »
ou o ô a : « Toute l’eau dort là »
Les syllabes sont là pour donner du sens à ce qu’on dit, elles n’ont pas besoin d‘être alourdies, elles doivent rester brèves et toniques.

Prendre une mélodie, enlever les consonnes, mettre en place une couleur privilégiée des voyelles.
Réintroduire les consonnes en gardant le son travaillé sur les voyelles.
La justesse est souvent une affaire de pose de voix, de choix de timbre et pas uniquement un travail de l’oreille.
Toutes lignes polyphoniques doivent être travaillées dans le même esprit.

Les chansons

Le roi Renaud : Millien, Morvan

Roi Renaud : spectacle Évelyne Girardon

Samedi 16 mai 2009

Mise en route :
Échauffement vocal à partir d’une succession de sons bouches fermées et de “OH”.
Mettre le son bouche fermée dans le haut du crâne, sentir la “suspension” des vibrations. Puis avancer les lèvres pour former le “OH” avant de le chanter en concentrant les vibrations sur les muscles des lèvres.

Chansons « Les Mondes du roi Renaud »

Petit Berger

Petit berger, apprends moi ta chanson, (bis)
Que tu disais en gardant tes moutons,
Que tu disais en gardant tes moutons.

Ma belle bergère, bientôt vous la saurez, (bis)…
Depuis Paris, elle vous sera contée,
Depuis Paris, elle vous sera contée.

Le cœur de ma mie

Cococo, que l’diabl’ m’emporte !
Qui donc parle de la sorte, qui chuchote en se cachant ?

Cococo, vois, je te donne !
Je te donne une couronne, qui honore ta beauté.

Ni la mort ne la vieillesse, ni la mort ni le péché, ne pourront plus te toucher.

Cococo, que l’diabl’ m’emporte !
Qui donc parle de la sorte, qui chuchote en se cachant ?

Veux tu donc frire dans l’huile, ou bien mourir tout en vie ?

Cococo, que l’diabl’ m’emporte !
Je sais qui parle de la sorte, qui chuchote en se cachant !

De son château de Trébeurden

Adieu Adieu beau voyageur qui part loin sur la mer,
Mon cœur à moi reste sur terre et je n’ai plus mon cœur.

Une fille dans le désespoir

Marianson -Marius Barbeau

Heureux not’ Seigneur Finvarra.
A emporté dans son palais, Ethnée jeune et belle Epousée.
Plus jamais on n’ la reverra.

Il pourrait la reconquérir, il lui faudrait creuser un trou,
Un trou profond dans la montagne, et laisser la lumière entrer.

Un peu de terre, un peu de sel, c’est la recette qu’il nous faut faire,
Un peu de terre, un peu de sel, c’est la recette qu’il nous faut faire.

Posez vos pioches, posez vos pelles,
N’entrez pas dans nos sombres demeures,
Au coucher du Soleil Ethnée, sera rendue à son Seigneur.

Millien

Couplet 1 Version 1
Quand Jean Renaud va t’à la chasse,
Quand Jean Renaud va t’à la chasse,
Bien équipé tout bien armé, va t’à la chasse aux sangliers,
Bien équipé tout bien armé, va t’à la chasse aux sangliers.

Refrain
Quand le Renaud va t’à la chasse,
Quand le Renaud va t’à la chasse,
Il s’en y va joyeusement, il s’en revient bien tristement,
Il s’en revient bien tristement.

Couplet 2 Version 1
Quand Jean Renaud fut pour tirer,
Quand Jean Renaud fut pour tirer,
Le sanglier l’a défoncé, le sanglier l’a dévoré,
Le sanglier l’a défoncé, le sanglier l’a dévoré.

Le Roi Renaud : Marianson Marius Barbeau

Le seigneur Comte, aussi sa femme,
Ils ont été mariés tout jeunes,
L’une à treize ans, l’autre à quatorze,
Au bout de neuf mois, la dame est accouchée.

Le comte demande à sa femme,
Puisque vous m’avez donné un fils,
Dites ce que vous désirez,
Chair de perdrix ou chair de bécasse ?

« Chair de lièvre me ferait plaisir »

Le Comte prend sa trompe d’argent,
Ses chiens de chasse, ses lévriers,
Et il s’en va chasser au bois,
Là, il rencontre une fée.

« Salut à toi, seigneur Comte, je te cherchais depuis si longtemps ! Maintenant, il faut que tu m’épouses ! »
« Vous épouser je ne le puis, car je suis marié nouvellement et ma femme vient d’accoucher »
« Choisis ou de m’épouser, ou de mourir dans trois jours, ou de languir sept ans au lit »
« J’aime mieux mourir dans trois jours que de languir sept ans au lit, car ma femme est bien jeune pour avoir tant de peine »

J’aime mieux mourir à présent,
Que d’être sept ans languissant,
J’aime mieux mourir à présent,
Que d’être sept ans languissant.

Le Roi Louis : Jean Yves Le Bot

Le Roi Louis s’en va chasser (le roi louis)
Dans les forêts bien éloignées (dans son chemin)
Dans son chemin a rencontré (oh mal à son gré)
Trois jeunes filles mal à son gré

La plus jeune lui a demandé (a demandé)
Beau Lion d’or veux-tu m’aimer ? (beau lion d’or)
Comment veux-tu que j’t‘ aimerais (c’est dedans paris)
J’ai femme et enfants dans Paris

Beau Lion d’or tu m’aimeras (beau lion d’or)
Ou bien la mort tu subiras (ou bien la mort)
J’aimerais mieux une mort subite (sept ans à languir)
Que d’être sept ans à languir.

Le comte Louis : Québec

C ‘est le fils du comte Louis
Qui se promène en ces prairies
En son chemin a rencontré
La mort qui lui a demandé

A rencontré dans son chemin
La Mort qui lui dit pour certain
Aim’s-tu mieux mourir cette nuit
Que d’être sept ans à languir

Aime’s-tu mieux mourir à présent
Que d’être sept ans languissant
J’aime mieux mourir cette nuit
Que d’être sept ans à languir

J’aime mieux mourir cette nuit
Que d’être sept ans à languir
J’aime mieux mourir à présent
Que d’être sept ans languissant.

Joli mois de mai – Jean Blanchard

Le Roi Renaud : Davenson

Version 1 : Voix de femmes à l’unisson
Le roi Renaud de guerre revint,
Portant ses tripes dans ses mains,
Sa mère était sur le créneau,
Qui vit venir son fils Renaud.

En revenant sur la montagne,
Son petit cœur dedans sa main,
Son petit cœur dedans sa main,
Ses boyaux portait sur son sein.

Sa mère le voit venir de loin,
Voilà mon fils Renaud qui vient,
Voilà mon fils Renaud qui vient,
Son petit cœur dedans sa main.

Version 1 : Voix de femmes à l’unisson
Renaud Renaud, réjouis toi,
Ta femme est accouchée d’un roi,
Ni de ma femme, ni de mon fils, Je ne saurais me réjouir.

Millien

Quand jean Renaud de guerre revint
Ses entrailles étaient dans sa main (bis)
Son estomac dans son chapeau
Son cœur couvert de son manteau(bis)

Sa mère qu’était sur son pavé
Pour entendre son cheval marcher
Rien d’entendre son cheval marcher
Savait qu’il ‘ait malade ou fâché.

Beauquier

Allez, ma mère, allez devant
Faites-moi dresser un beau lit blanc
Mais faites le dresser si bas
Que ma femme ne l’entende pas

Un beau lit blanc fut préparé
Pour reposer ce fatigué
Et quand ce fut vers la minuit
Jean Renaud a rendu l’esprit

Beauquier – Millien

Hélas ma mère qu’est arrivé ?
Que disent tous ces petits bergers ?
Ma fille ce n’est que des enfants,
Ça cause comme des innocents.

Oh les servantes de pleurer,
Et les valets de tant crier !
Dormez ma fille, ma fille dormez,
Un beau plat d’or qui s’est cassé.

Hélas ma mère qu’est arrivé ?
Que les valets ont tant crié ?
Dormez ma fille, ma fille dormez,
Not’ plus beau ch’val qui s’est noyé.

Dites moi donc chère maman,
Que nos servantes ploront donc tant ?
C’est la lessive, all z’ont lavée,
Nos draps de lin sont égarés.

Hélas ma mère qu’est arrivé ?
Que les maçons ont tant pleuré ?
Dormez ma fille, ma fille dormez,
Un beau château nous bâtissait.

En superposition :

À quoi ça sert, de tant pleurer ?
Pour un plat d’or qu’ils ont cassé !
Quand mon mari Renaud viendra,
Un beau plat d’or apportera.

À quoi ça sert, de tant pleurer ?
Pour un cheval qu’ils ont noyé,
Quand mon mari Renaud viendra,
Un beau cheval apportera.

À quoi ça sert, de tant pleurer ?
Pour un drap qui s’est égaré,
Quand mon mari Renaud viendra,
Un drap de lin apportera.

Un beau château, je n’m’en soucie,
Pourvu que Renaud soit en vie,
Que Jean Renaud ait la santé,
Qu’est à la chasse au sanglier.

Marius Barbeau

Dites moi donc ma mère ma mie,
Quel mouchoir faut prendre aujourd’hui ?
Toute femme qui a enfanté,
Le mouchoir blanc elle doit porter.

Dites moi donc ma mère ma mie,
Quel habit faut prendre aujourd’hui ?
Prenez le blanc, prenez le gris, Prenez le noir pour mieux choisir.

Dites-moi donc, ma mère ma mie,
Qu’est c’ que c’ t’ habit noir signifie ?
Hélas ma mie, c’est mieux seyant,
Pour les femmes en relèv’ d’enfant.

Quand elles furent au milieu des champs,
Les petits pâtres allaient disant,
Voici la femme à Jean Renaud,
Que nous mettrons dans un tombeau.

En passant par le grand chemin
Ont fait rencontr’ de pélerins.
“Vrai Dieu, voilà de beaux habits
Pour une femme sans mari.

Ah ! Dites-moi mère, ma mie,
Ce que les p’tits passants ont dit ?
Ma fille, les passants ont dit
Que vous aviez de beaux habits.

Millien

Quand elles furent dans l’Eglise entrées (air : hélas ma mère !)
Un cierge on lui a présenté
Hélas, ma mère, à qui ce tombeau
Qui est là-haut et qui est si beau ?

Ma fille il peut bien être beau
C’est le tombeau d’mon fils Renaud
Ma fille je ne peux plus vous le cacher
Renaud est mort et enterré.

Davenson Version 2

Renaud, Renaud, mon réconfort (air : en revenant sur la montagne)
Te voilà donc au rang des morts
Divin Renaud mon réconfort
Te voilà donc au rang des morts

Puisque le Roi Renaud est mort
Voici les clefs de mon trésor
Prenez mes bagues et mes joyaux
Nourrissez bien le fils Renaud

Millien

La belle a fait un si grand cri,
Que la terre s’en est ouvri’
Elle s’est ouvri’ si promptement,
Que la belle est foncé dedans

Le Roi Louis : Jean Yves Le Bot

Elle poussa là un si haut cri (air : le roi louis) (un si haut cri)
Que le ciel et la terre s’ouvrit (le ciel s’ouvrit)
Pourquoi me l’avoir tant caché (l’avoir tant caché)
Mon plus grand chagrin s’rait passé

Allez vous en ma mèr’ ma mie (allez-vous en)
Donnez du pain à nos enfants (donnez du pain)
Nos enfants ont de bons parents (pour tous nos enfants)
Qui leur donn’ront du pain souvent

Beauquier

Mère dites aux fossoyeurs (air : a quoi ça sert de tant pleurer)
Qu’il fasse la fosse pour deux
Et que l’espace en soit si grand
Qu’on y enferme aussi l’enfant

Poitou : Guillaumé

Ouvrez tombeau ouvrez rocher
Avec mon mari j’veux parler
Ouvrez tombeau ouvrez rocher
Avec mon mari j’veux parler

Votre bouche sent le routi
Et la mienne sent le pourri

Ta bouche à toi elle sent le vin
La mienne à moi sent le terrain

Retire-toi, femme, d’ici,
Car je ne suis que ver pourri

Le Comte Louis : Québec

Tenez ma mère voilà les clefs (air c’est le fils du comte louis)
De toutes mes villes et mes cités
Ayez soin de mon fils Renaud
Je vais mourir sur ce tombeau

Elle a pleuré quarante jours
Sur le tombeau du Roi Renaud
Elle a pleuré quarante jours
Elle est allée dans un couvent.

La Fiancée infidèle

Petit berger, apprends moi ta chanson, (bis)
Que tu disais en gardant tes moutons,
Que tu disais en gardant tes moutons.

Mon beau monsieur, bientôt vous la saurez, (bis)
Promettez moi de vous en point fâcher, (bis)

Petit berger, si tu me la dis bien, (bis)
Je te promets cent écus pour ton bien (bis)

Petit berger, si tu me la dis mal, (bis)
Je te promets, mon épée t’servira ((bis)

Dedans Paris, il y’a une fiancée, (bis)
D’un fils y’a trois jours, elle en est accouchée, (bis)

Le beau monsieur dans sa poche a taté , (bis)
Au petit berger, cent écus y’a donné. (bis)

Oh ! de tout loin, la mère le voit venir, (bis)
Méchante enfant malheureuse que tu es (bis)

Voilà ton prince qui vient pour t’épouser, (bis)
Hélas ma fille, dans l’malheur tu es née. (bis)

Hélas ma mère, présentez lui ma sœur, (bis)
Qu’elle m’y ressemble de la bouche et des yeux,
Qu’elle m’y ressemble de mon air gracieux.

Oh de tant loin, son prince la voit venir (bis)
C’est pas celle là, qu’mon cœur épousera ! (bis)

Oh ! de tout loin, la mère la voit rev’nir, (bis)
Méchante enfant malheureuse que tu es,
Voilà ta sœur qui vient d’être refusée.

Hélas ma mère, aidez moi m’y lever
Bandez moi les hanches, les hanches et les côtés,
Devant mon prince que j’aille m’y présenter (bis)

Bonjour bergère, avecque vos couleurs (bis)
Et par dessous, vot’plus grande douleur (bis)

Tout aussitôt, il tire son épée, (bis)
Sur ses blancs seins, le prince y a posée. (bis)

Si c’est du sang, mon cœur sera content, (bis)
Si c’est du lait, la belle je te tuerai ! (bis)

Les Têtons

Spectacle Évelyne Girardon

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