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Sont résumés sur cette page les répertoires et informations les plus importants, vus durant les 8 séances d’atelier de création vocale collective à Lyon pour la saison 2013-2014. Reportez vous aux liens concernant les années les plus « anciennes » pour consulter les exercices variés de technique vocale et respiratoire. Toutes les informations concernant les collecteurs y sont notées ainsi que les définitions.
Atelier ouvert au public et aux proches.
Résumé des acquis – Réponses aux questions relatives à la pose de voix et la conduite respiratoire.
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Rossignolet du bois joli
Marguerite Gauthier Villars – Petit chansonnier du Bourbonnais
Rossignolet du bois joli, porte moi cette lettre,
Porte-la-moi je t’en prie, à ma tant jolie maîtresse,
Tu la trouveras sans mentir, à la rive du bois joli.
Si ell’ t’y d’mand’ de mes nouvelles, de moi fais lui réponse,
Tu lui diras que je veux m’embarquer, sur mer et puis sur Nantes,
Je suis toujours dans le dessein, Oh ! de m’y mettre capucin.
Si tu te mets capucin, je m’y mets religieuse,
Dans un couvent je m’en vais, un couvent de religieuses,
J’y pri’rai Dieu pour mes parents, aussi pour mon fidèle amant.
Tu crois donc bien, oh oui, la belle, tu crois donc bien que j’t’aime,
Les amitiés que j’t’y port’, en l’air, le vent les porte,
Je suis le train des amoureux, je n’ fais l’amour que quand je veux.
Mode de DO SOL
Solmisation DO
FA MI FA RÉ MI DO SI DO – FA MI FA RÉ SOL⇓ RÉ MI DO
RÉ MI FA SOL FA MI RÉ – SOL FA DO RÉ MI FA MI RÉ
FA MI FA RÉ MI DO SI DO – FA MI FA RÉ MI DO SI DO
Article d‘Émmanuel Pesnost à propos des dynamiques respiratoires
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Un beau matin, je me lève, j’entends le pivert chanter, (bis)
« Écoutez donc, jeunes fillettes, cette belle chansonnette,
Qui s’adresse bien à vous. » (bis)
« Quelles sont donc ces mauvaises langues, qui font des chansons sur nous ? » (bis)
« Ah ! C’est votre amant brunette, votre amant le plus fidèle,
Quand il est auprès de vous » (bis)
« Mon amant le plus fidèle, monsieur le connaissez vous ? » (bis)
« Il est là-bas dans la plaine, dans ces petits champs d’aveine,
À la chasse au sanglier. » (bis)
« Le sanglier que je chasse, c’est le fruit de nos amours ! » (bis)
« Donnez- moi quelques assurances, quelque mot de souvenance,
Pour me souvenir de vous » (bis)
« Que veux-tu donc que je te donne ? Je t’ai bien trop donné ! (bis)
Je t’ai donné mon cœur en gage et aussi mon pucelage,
Je t’ai bien que trop donné ! » (bis)
En 1878 et toujours à Beaumont, M. Gourleau ajoute ce couplet :
« Si t’avais été fille sage, une fille de qualité, (bis)
T’m’aurais laissé ton cœur en gage, t’aurais gardé ton pucelage,
Je t’aurais bien épousée.» (bis)
Mode de LA MI ou RÉ LA, il n’y a pas de sixte qui ferait la différence.
Solmisation LA
LA LA LA MI RÉ MI LA⇑SOL RÉ – SOL LA⇑ SOL MI DO RÉ MI
MI RÉ DO SI LA – MI RÉ DO SI LA DO SI LA SOL LA SI DO SI-
DO RÉ MI – RÉ SI DO SI LA – DO RÉ MI – RÉ SI RÉ DO SI LA.
Document à propos d’Achille Millien à télécharger
Millien folkloriste
À partir de 1877, Achille Millien entreprend ses premières collectes de contes et chansons, accompagné de son fidèle ami Jean-Grégoire Pénavaire, musicien et compositeur qui lui note les mélodies. Il commence ses prospections dans les environs immédiats de Beaumont-la-Ferrière, puis, à partir de 1883, étend ses investigations à toute l’ancienne province du Nivernais. L’année 1887 est particulièrement féconde avec, en particulier des collectes réalisées en Morvan. Ses enquêtes connaissent un ralentissement vers 1890, pour cesser en 1895. Le résultat est impressionnant, pas moins de 900 variantes de contes, des centaines de légendes, des proverbes, plus de 2600 chansons (paroles et mélodies), des notations sur les blasons, les coutumes (les noces), les pratiques (médecine), les croyances (sorcellerie), la flore et la faune populaires. Dès les années 1880, Achille Millien étend en effet ses enquêtes à l’ensemble des traditions populaires, car il avait l’ambition de faire paraître une « Encyclopédie du Nivernais Traditionnel » qui ne verra jamais le jour.
Toutefois, un premier volume des Chants et chansons populaires paraît en 1906, deux autres suivront jusqu’en 1910.
Par ailleurs, il publiera quelques contes dans divers journaux locaux (le Journal de la Nièvre (1886-1893), le Journal de la Saône-et-Loire (1890) notamment), et dans des revues folkloriques comme Mélusine (1886-1887) ou la Revue des Traditions populaires (1886-1892).
Montage Meuniere Trop donné.pdf Meuniere Trop donné.pdf
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Jérôme Bosch
Chansons populaires dans le Bas Berry – Barbillat et Touraine
Mélodie hauteur relative :
MI SOL MI – FA MI FA RÉ MI SOL MI – FA MI FA RÉ MI
RÉ DO RE MI FA MI FA RÉ MI DO RÉ DO RE MI FA MI FA RÉ MI DO RÉ
Extrait du recueil de Barbillat et Touraine (Chansons populaires dans la Bas-Berry édité en 1930) à propos du Dérèlo :
« Sitôt arrivé au pâturage, à l ‘heure où l’aurore commence à teinter de mauve le brouillard des étangs, le petit vacher s’arrête, cambre le torse, presse de son pouce le côté du larynx (luteriau) et lance sa tyrolienne. C’est un chant inarticulé, qui ne ressemble à aucun autre, et que l’on peut traduire en toute fantaisie : eh,eh,oh, haut – là-haut ! dérèlo !
À peine les premières notes ont elles frappé l’air que, de divers côtés des appels semblables répondent : amusement, besoin d’expansion, mais surtout chant de ralliement, car bientôt l’on peut voir trois ou quatre jeunes garçons réunis au pied de quelques têteau. Ce sont de petits « vachers-dérèlo », enfants dont la voix n’a pas encore mué, et qui apportent une véritable émulation à chanter sur le mode le plus aigu qu’ils peuvent atteindre.
Souvent même, au cours de la journée, tandis que leurs troupeaux broutent ou ruminent sous la garde des chiens, ils jouent à qui tiendra le plus haut et le plus longtemps sa vocalise ; et ces voix dont retentit la campagne brennouse ajoutent leur note pittoresque à l’aspect déjà singulier du paysage.
Mais nous parlons au présent, et c’est bien à tort, car depuis nombre d’années les petits vachers ont désappris leur tyrolienne ; le dérèlo a rejoint – ou plutôt précédé – le briolage dans un passé qui s’éloigne chaque jour plus vite. »
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Chansons populaires dans le Bas Berry – Barbillat et Touraine
Chantée par M. Berthon, dit « La neige », Châteauroux.
J’vais vous chanter une charmante histoire d’un garçon chaudronnier,
S’en va criant : « Aux poêl’s et aux chaudières !
J’suis bon à tout faire moi, j’suis bon à tout faire. »
Dans son chemin, il a fait la rencontre d’la fill’ d’un boulanger,
Il lui a dit : « Que je vous trouve belle !
Je vis d’amourettes moi, je vis d’amourettes. »
« En réparant poêl’s et chaudrons je gagne de l’or et de l’argent,
J’ai six cents francs, c’est une belle somme,
Bell’ je vous la donne moi, bell’ je vous la donne. »
La boulangère a été la plus fine, a pris les six cents francs,
Mais l’boulanger, tout en posant sa hotte :
« Qu’on m’ouvre la porte à moi, qu’on m’ouvre la porte ! »
Le boulanger appelle sa servante : « Mets vite l’eau à chauffer,
Que je pétriss’ des galett’s et des tourtes,
Et puis que j’enfourne moi, et puis que j’enfourne. »
Le chaudronnier fut pris d’un si grand peur (e), dans le four s’est jeté,
En s’écriant : « Les amours sont cruelles,
J’ai le feu aux fesses moi, j’ai le feu aux fesses. »
« Que diront-ils mes vaillants camarades, de m’voir le cul brûlé ?
Dans tous pays, en roulant par le monde,
Partout j’aurai honte moi, partout j’aurai honte. »
Mode de LA MI ou RÉ LA, il n’y a pas de sixte qui ferait la différence. 1/2 ton sous le bourdon.
Solmisation RÉ
RÉ MI DO# RÉ – RÉ SOL MI FA SOL LA MI – LA SOL FA MI RÉ MI
MI LA LA LA – SOL MI FA SOL FA RÉ DO# – MI MI MI MI FA MI LA⇓ – MI FA SOL MI FA MI RÉ
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Marguerite Gauthier-Villars – Petit chansonnier du Bourbonnais
Lui : « Bonjour belle meunière, je viens bien de loin,
Dedans ton moulin, pour demander ta main. »
Elle : « Merci, j’ai mon domestique, qui est dans mon moulin,
Qui fait bien mon ouvrage soir et le matin. »
Lui : « Oui mais ton domestique, c’est un paysan,
Est il pas dommage qu’il soit ton amant ?
Avec ses habits de toile, et son grand chapeau blanc,
Il semble une hirondelle qui s’envole au vent. »
Elle : « Mais de mon domestique, il n’est point si vilain,
Les fill’s du village l’aim’nt qu’ell’s en cour’nt les chemins !
Ell’s se mettent en route, des trois lieus d’alentour,
Pour le voir venir moudre dedans mon moulin. »
Lui : « Adieu belle meunière, puisque tu m’refus’s ta main ,
Je repars bien triste dedans ton gentil moulin ! »
Elle : « Si vous partez bien triste, dedans mon gentil moulin,
Allez marchez plus vite, vous s’rez plus tôt loin ! »
Mode de RÉ LA
La sixte majeure n’apparaît que dans la variation des 2 derniers couplets.
Solmisation RÉ
RÉ RÉ LA LA LA LA SOL LA DO LA LA SOL – MI FA SOL SOL LA – SOL LA SOL RÉ MI FA MI
RÉ LA LA RÉ RÉ RÉ FA MI – MI SOL MI RÉ MI FA MI – MI FA SOL LA DO LA – SOL LA SOL FA MI RÉ.
Deux derniers couplets :
LA LA RÉ RÉ RÉ RÉ – DO RE FA RÉ RÉ DO LA SOL LA SI DO DO RÉ DO RÉ DO SOL LA SI LA
RÉ LA LA RÉ RÉ RÉ FA MI – MI SOL MI RÉ MI FA MI – MI FA SOL LA DO LA – SOL LA SOL FA MI RÉ.
Constatation : Si nous levons les deux bras au dessus de notre tête et que nous les laissons dans cette position, notre respiration devient plus profonde et plus basse.
Si nous improvisons quelques sons, ceux ci s’en trouvent élargis.
Le défi est donc de pouvoir conserver cette capacité en baissant les bras et en libérant le fonctionnement du diaphragme.
Le diaphragme est une fine cloison musculo-tendineuse en forme de coupole qui sépare le thorax de l’abdomen. Son pourtour musculaire s’insère sur les côtes basses, les vertèbres lombaires et le sternum. Sa contraction provoque l’inspiration. C’est un muscle inspirateur fondamental. son mouvement est peu sensible et habituellement réflexe.
« Les anciens grecs assuraient que le diaphragme était le centre de la joie, du rire, du chagrin, des pleurs, le siège de l’orgueil, de l’indépendance. Cerveau et diaphragme étaient désignés par le même mot : phren. Les sculptures anciennes égyptiennes et asiatiques représentent toujours mes déités à leur maximum inspiratoire pour impliquer que animus, souffle ou esprit les habite. » Paul J.Moses (The voice of Neuroms)
Jérôme Bosh (pour le plaisir de l’image)
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Voulez-vous connaître misère
La Roche Bernard – Répertoire Hervé Dréan
Voulez-vous connaître misère, voulez-vous connaître misère ? (bis)
J’y connais pas misère ma dondaine, j’y connais que gaîté ma dondé. (bis)
Huit jours après mes noces, misère vint à ma porte, (bis)
Demander à loger ma dondaine, demander à loger ma dondé. (bis)
J’n’y loge pas misère, j’n’y loge pas misère, (bis)
J’y loge que la gaîté ma dondaine, j’y loge que la gaîté ma dondé. (bis)
Cent jours après mes noces, l’huissier vient à ma porte, (bis)
C’est pour me signifier ma dondaine, c’est pour me signifier ma dondé. (bis)
Signifie pas mon coffre, mon bel habit de noces, (bis)
Ma poêle à fricasser ma dondaine, mon lit pour me coucher ma dondé. (bis)
Voulez-vous connaître misère, voulez-vous connaître misère ? (bis)
J’y connais qu’la misère ma dondaine, j’y connais pas gaîté ma dondé. (bis)
Mode de SOL RÉ
SOL SOL LA SI DO RÉ DO RÉ- RÉ MI RÉ DO SI LA SOL (bis)
SOL SOL DO DO RÉ DO SI LA FA SOL SOL – SOL SOL DO DO RÉ DO SI LA FA SOL
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Que les plaisirs sont doux
Marguerite Gauthier Villars – Chansons du Dauphiné (Villard-de-Lans)
Que les plaisirs sont doux, d’être auprès de vous, la belle.
En soupirant à vos genoux, Oh je me meurs d’amour pour vous,
Que les plaisirs sont doux demoiselle, d’être auprès de vous.
Profitez du temps, de vos dix-huit ans, la belle.
Car il en viendra un temps, Oh que vous n’aurez plus d’amant,
Profitez du temps demoiselle, de vos dix-huit ans.
Qui sont ces amants, que vous aimez tant, la belle.
D’voir vos beaux yeux si gracieux, ils en sont tout remplis de feu,
Qui sont ces amants demoiselle, que vous aimez temps.
Pas tant des amants, ça vaudra autant, la belle.
Il vous faut prendre l’un des deux, et à l’autre il faut dire adieu,
Pas tant des amants demoiselle, ça vaudra autant.
Mode de RÉ LA ou LA MI avec une sixte mobile.
On considère que l’on peut nommer ce mode « RÉ – LA » car la sixte majeure apparaît au moins une fois au côté de la sixte mineure.
Solmisation RÉ
SOL RÉ MI FA SOL LA – SIB LA SOL LA SIB LA – SIB LA SOL FA MI RÉ
LA LA LA LA SOL DO⇑ SI LA – SOL LA SOL FA SOL LA SI LA
SOL RÉ MI FA SOL LA SIB LA SOL FA – LA SOL FA MI RÉ
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En roulant ma boule
Collectes Marius Barbeau – Québec- Transcrit par Marguerite d’Harcourt. VERSION 1
Derrière chez nous y’a t’ un étang, en roulant ma boule (bis)
Trois beaux canards s’en vont baignant, rouli, roulant, ma boule roulant,
Refrain : En roulant ma boule roulant, en roulant ma boule (bis)
Le fils du roi s’en va chassant, enroulant ma boule (bis)
Avec son grand fusil d’argent, rouli, roulant, ma boule qui roule,
Refrain : En roulant ma boule qui roule, en roulant ma boule. (bis)
Visa le noir, tua le blanc, en roulant ma boule (bis)
« Oh fils du roi , tu es méchant ! », rouli, roulant, ma boule roulant,
Refrain : En roulant ma boule roulant, en roulant ma boule (bis)
« Tu as tué mon canard blanc, en roulant ma boule (bis)
Par ses deux yeux tomb’ les diamants » rouli, roulant, ma boule qui roule,
Refrain : En roulant ma boule qui roule, en roulant ma boule. (bis)
« Et par le bec l’or et l’argent », en roulant ma boule (bis)
« Et par sous l’ail’ l’or et l’argent, rouli, roulant, ma boule roulant,
Refrain : En roulant ma boule roulant, en roulant ma boule (bis)
« Et toutes ses plum’ s’en vont au vent », en roulant ma boule (bis)
« Y sont trois dam’ les ramassant, rouli, roulant, ma boule qui roule,
Refrain : En roulant ma boule qui roule, en roulant ma boule. (bis)
« Et nous ferons un lit de camp », en roulant ma boule (bis)
« Nous coucherons tous deux dedans, rouli, roulant, ma boule roulant,
Refrain : En roulant ma boule roulant, en roulant ma boule (bis)
« Et nous aurons des p’tits enfants », en roulant ma boule (bis)
« Nous en aurons des p’tits, des grands », rouli, roulant, ma boule qui roule,
Refrain : En roulant ma boule qui roule, en roulant ma boule. (bis)
« Et nous aurons des p’tits enfants », en roulant ma boule (bis)
« Nous en aurons des p’tits, des grands », rouli, roulant, ma boule roulant,
Refrain : En roulant ma boule roulant, en roulant ma boule (bis)
Mode plagal DO MI (avec 1 seule fois le FA)
VERSION 1 : Commence sur la Quarte dessous (corde récitative inversée)
SOL⇓ DO DO SI SOL⇓ LA LA SOL ⇓– DO DO SI SOL⇓ SI RÉ DO (bis)
SOL⇓ DO RÉ RÉ MI DO MI RÉ MI DO MI RÉ – FA MI RÉ DO RÉ
MI RÉ DO SOL⇓ LA SI LA SOL⇓ – MI RÉ DO SOL⇓ LA SOL⇓ LA DO (bis)
VERSION 2 : Mode de DO SOL – Commence sur la Quarte dessous (corde récitative inversée)
SOL⇓ DO RÉ MI DO RÉ DO LA SOL⇓ – DO RÉ MI DO RÉ DO (bis)
DO DO MI SOL⇑ SOL⇑ FA MI RÉ – RÉ SOL MI RÉ – RÉ SOL FA MI MI FA MI RÉ
DO RÉ MI DO RÉ DO LA SOL⇓ SOL⇓ – DO RÉ MI DO RÉ DO (bis)
Reprise du pas de bourrée dite “à 2 temps”
Travail sur l’ouverture du thorax.
Effet de sireine : pointer les “passages”.
Improvisations autour d’un bourdon.
Chansons populaires de l’Anjou : François Simon – 1926
Chanté à la Romagne par Charles Bréteaudeau, dit « Jacquet », tisserand.
Voici la milice arrivée, les conscrits se rassemblent,
« Au sort il nous faut tous tirer, brave jeunesse ensemble.
Au sort il nous faut tous tirer, brave jeunesse ensemble.
Mettons la main dans le chapeau, buvons la tasse pleine.
Mettons la main dans le chapeau, buvons la tasse pleine.
Si j’apport’ un bon numéro, pour moi quelle allégresse !
Si j’apport’ un bon numéro, pour moi quelle allégresse.
Numéro 5 qui m’a tombé, pour moi quelle tristesse !
Numéro 5 qui m’a tombé, pour moi quelle tristesse !
Ma mignonne, sèche tes pleurs, apaise tes alarmes.
Ma mignonne, sèche tes pleurs, apaise tes alarmes.
Après sept ans je reviendrai, pour apaiser tes larmes.
Après sept ans je reviendrai, pour apaiser tes larmes.
Après ça nous accomplirons les vœux du mariage.
Après ça nous accomplirons les vœux du mariage.
Ensuite nous élèverons des enfants dans l’ménage »
Mode RÉ LA
Solmisation RÉ
RÉ MI FA SOL SOL SOL LA SOL – MI FA SOL LA LA DO SI LA – LA LA SOL FA LA DO SI LA – LA FA LA LA LA SOL FA MI RÉ
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Belle fille de la garde
Collectes (et notation) Marguerite Gauthier-Villars
Numéro 124 Côte E-146-03 image 124 (classement/relevé établi par « Maxou » Heintzen
Au château d’hirondelle – Il y a trois jolies filles } Bis
Il y en a une qui’ est si bell’ que le jour -Ils sont trois capitaines – Tous trois lui font l’amour } Bis
C’est l’plus jeune des trois – C’est celui qui la mène } Bis
La prend la met sur son cheval gris , la conduisit en Flandres tout droit à son logis. } Bis
L’hôtesse qui la regarde – « Dit’s moi mademoiselle } Bis
Êtes-vous par force, ou bien pour vos plaisirs, êtes-vous ici par force ou bien pour vos plaisirs »} Bis
« Oh si je suis ici – Oh oui c’est bien par force } Bis
Oh oui par force, mais non pour mes plaisirs,
Au château d’hirondelle, le gendr’ du roi m’a prise »} Bis
En tenant ces propos – Le souper se prépare } Bis
« Soupez la belle – Selon votre appétit
Entre trois capitaines – Vous passerez la nuit »} Bis
La belle entend tout ça – La belle tombe morte } Bis
Elle tombe morte, ne peut pas revenir
Adieu belle Marguerite – Tout droit au paradis} Bis
Mais au bout de trois jours – La belle ressuscite } Bis
« Bonjour mon père – L’bonjour vous soit donné
J’ai fait trois jours la morte – Pour mon honneur garder »} Bis
Son père qui la regarde – Comme un homme en colère } Bis
« Mademoiselle – Allez à la maison
Vous ferez votre ouvrage – Comme tous les autres font »} Bis
Mode de LA MI
Solmisation LA
LA LA SI DO SI LA – LA DO RÉ MI MI RÉ MI } Bis
MI FA MI RÉ – RÉ RÉ FA MI RÉ DO – MI MI MI MI MI LA⇓ DO MI RÉ DO SI LA } Bis
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Marius Barbeau : recueil « Alouette » – Chanté par Mme Jean « Français » Bouchard des Éboulements – en Haut (Charlevoix) en 1916.
Je suis un homme riche, regarde mes souliers !
N’ont ni point ni couture, ni semelle ni quartier.
Ref : Je vis content, mais sans m’y mettre en peine, eh là !
Je vis content, mais je vis content.
J’ai une bell’ chemise, un fin équipement ;
N’y a ni dos, ni manches, ni collet ni devant.
Ref : Je vis content, mais sans m’y mettre en peine, eh là !
Je vis content, mais je vis content.
Quand un pou me chagrine, par le cou je le prends,
Je le mets sur mon ongle, et je lui romps les reins.
Ref : Je vis content, mais sans m’y mettre en peine, eh là !
Je vis content, mais je vis content.
Mode de LA MI
Commence sur la sixte mineure qui n’apparaît qu’au début de la mélodie.
Solmisation LA
FA FA MI RÉ MI DO RÉ DO SI – DO LA SI DO RÉ MI
LA MI MI MI MI LA⇑SOL – LA LA SOL MI RÉ DO
MI SOL SOL MI –MI SOL MI RÉ MI DO LA LA SI DO
RÉ MI LA SOL – SOL MI RÉ DO SI LA
Pas de danse : le pas de base pour la bourrée.
Un exemple de fiche pour une figure de la bourrée carrée
Bourrée droite en Bourbonnais – Lithographie E. Ciceri et Ph. Benoist
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Extrait de la préface de Julien Tiersot
À propos des textes des chansons collectées dans les alpes françaises :
« Les assonances feront souvent défaut. Certaines strophes ou certain vers seront de longueur inégale : l’instinct populaire accommode avec la plus grande facilité les mélodies à ces sortes d’irrégularités, supprimant, ajoutant ou répétant des notes non seulement sans altérer gravement les formes musicales, mais trouvant parfois même dans ces anomalies l’occasion d’un accent imprévu et heureux. En ce qui concerne la mesure des vers , les chanteurs ont, pour les ramener à la longueur voulue, des précédés de prononciation que réprouveraient avec énergie les maîtres de la prosodie classique, et que pourtant ils pratiquent avec le plus parfait naturel. »
Chants et chansons de la Savoie – Claudius Servettaz.
L’autre jour j’étais sur mon lit couché,
Je pense à ma mie, je me suis levé.
Par-devant sa porte, je viens t’à passer,
Je la trouve ouverte, moi je suis entré.
J’ai trouvé ma mie sur son lit couchée,
Sa bouche vermeille, ses beaux yeux brillaient,
Sa coiffe bien mise, ses cheveux frisés,
Sa belle main blanche, ell’ m’a rebuté.
L’m’a dit : « Mon ami, tu es si hardi,
D’entrer dans ma chambre quand je suis au lit,
Je t’y ferai prendre, en prison mener,
Dedans une chambre, j’en aurai la clé. »
« Serais-tu cruelle à ton serviteur ?
Belle, si tu aimes, aurais-tu ce cœur ? »
« Je n’ suis pas cruelle, ce n’est que douceur ;
Il faut être telle pour garder l’honneur. »
« Si l’amour nous presse de nous marier,
Faisons la promesse de nous épouser.
L’amour est un charme, quand on s’aime bien,
Belle, si tu m’aimes, ne me quitte point. »
Mode RÉ LA ou LA MI : deux positions de la sixte
Solmisation RÉ
RÉ MI FA SOL LA – SOL LA DO SIB SOL – LA SI DO RÉ DO SI LA SOL LA DO LA
LA SI DO SI LA – MI ⇓ SOL SOL FA RÉ MI – RÉ⇓ MI FA SOL SIB LA SOL FA MI LA RÉ
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Chanson collectée auprès de Madame Marie Roulant par Pierre Imbert et Éric Montbel en Limousin
(Sur) le cheval blanc de mon père, je suis parti vers les minuit,
Je suis parti vers les minuit, c’est pour trouver la belle endormie.
Belle endormie, réveillez vous, il fait grand jour, vous êtes jolie,
Et prenez vos plus beaux habits, nous irons voir tous nos amis.
La belle en prend sa robe blanche, ses souliers blancs, son chapeau blanc,
Elle s’habilla et tout en blanc, c’est pour mieux plaire à son amant.
Mais il l’a pris par sa main blanche, sur son cheval il l’a montée,
En lui disant « La belle tenez bon, nous allons piquer l’éperon »
Le cheval courrait comme un traître, et comme un lion dans la forêt,
Et comme un lion dans la forêt, sans y trouver aucun arrêt.
Ne furent pas la mer bocage, il lui dit « Belle te faut mourir »
Il la lança si brusquement, qu’ son pauvre corps plongea au fond.
La belle en a trois frères sur terre, qui la cherchaient depuis longtemps,
Qui la cherchaient depuis longtemps, sans trouver aucune trace de sang.
Bien le bonjour berger mignon, n’as-tu pas vu notre sœur Lucie,
N’as-tu pas vu notre sœur Lucie, n’as-tu pas vu la belle endormie.
Elle est là-bas dans la mer bocage, son pauvre corps au fond de l’eau,
Et celui qui est le bourreau est recouvert d’un riche manteau.
Mode DO
Solmisation Do
SOL SOL DO DO MI MI SOL⇑ SOL⇑ MI – SOL⇑ SOL⇑ SOL⇑ MI RÉ DO SI LA SOL⇓
SOL⇑ SOL⇑ LA SOL MI FA MI RÉ – MI FA SOL⇑ MI RÉ LA ⇓ SI DO.
Extrait du livre d’Olivier Durif : Musiques des Monts d’auvergne et du Limousin.
Cité de la musique / Acte Sud : Le chant : interprètes et paysages.
« Il prend le cheval blanc de son père, à la porte de sa mie s’en va …»
Marie Rouland baissa les yeux et « se referma » sur les paroles de la chanson qu’elle venait d’entreprendre.
« Il y frappa trois petits coups, Si vous dormez, réveillez-vous …»
Cette immobilité lisse de la chanteuse, où la chanson déroulant son histoire semblait se pétrir à l’intérieur d’elle-même, a créé le silence de l’auditoire, brièvement surligné d’un: « Ah oui, celle-là, elle est belle, et d’ailleurs, je la connais …» d’Henri, son mari.
La voix portée par un vibrato invisible, sans effets apparents, a continué de répandre les mots chargés et les vagues successives du scénario terrible de cette « complainte criminelle » sans que Marie Rouland n’ait haussé ni modifié le ton presque serein de cette évocation.
La mélodie majeure portée par un accent de valse repousse sans hâte le dénouement tragique, de la belle tuée par son galant. Marie Rouland n’a pas faibli, et le dernier couplet s’est ponctué d’un « Et voilà ! » qui précisément ne dénoue rien mais délivre, sans ambages, l’auditoire du sortilège.
Acheter le livre d’Olivier Durif: Musiques des Monts d’auvergne et du Limousin.
*****
Achille Millien et J.G. Penavaire – Morvan
C’était l’farinier badin en roulant ses farines, } bis
En s’approchant du logis, il voit la maîtress’ qui rit,
Bon signe. } ter
La maîtress’ prend le boisseau, le farinier son saque, } bis
Il est monté au grenier, c’était pour la mesurer,
Mesure.} ter
Et le maître est arrivé : « Hé ! petite Jeanneton »
Et le maître a demandé « La v’ou qu’est donc ta mère ? »
« Ma mère elle est au grenier avec notre farinier :
Elle grince. »} ter
Le maître s’est impatienté, il a monté l’échelle, } bis
Il a vu not’farinier qu’était tout déculotté,
Bon drôle. } ter
Farinier prend la fournée, la met sur son épaule, } bis
Le maîtr’ attrap’ son boisseau, le farinier son sabot,
Approche ! } ter
Farinier prend la fournée, la met sur son épaule, } bis
Il la met sur son bidet : « Hiho, belle à coup de fouet,
On file ! } ter
Mode RÉ LA avec deux positions de la sixte.
Concernant les mouvements mélodiques admis (par convention) pour le mode de Ré, il est possible d’avoir une sixte majeure en « montant » et une sixte mineure en « descendant ». Un demi-ton sous le bourdon.
Solmisation RÉ
LA LA RÉ MI FA MI RÉ – MI FA SOL LA SI SOL LA
LA SOL FA SOL LA SOL FA – LA SIB LA SOL FA MI RÉ – DO# FA MI FA SOL LA SOL FA MI RÉ.
Achille Millien et Jean Grégoire Pénavaire
Pas de danse : Dañs Trikot qui alterne hanter-dro et an dro (appelée aussi Tricotets.)
L’an dro (en breton standard) ou en dro (en breton vannetais) nom signifiant : « le tour » ou « la ronde », est une danse bretonne originaire du pays vannetais. Ces deux danses dérivent des branles doubles de la Renaissance qui, eux-mêmes, dérivent des ronds anciens.
L’hanter dro : mot à mot, le mot breton hanter-dro signifie demi-tour en français. Qualifié parfois par hanterdañs, il signifie alors demi-danse.
Derrière de chez mon père, il y a un moulin } bis
Le meunier qui l’habite, c’est un joyeux blondin.} Bis
Ref : Revenez – y donc ma jolie demoiselle, car il est, car il est en train mon moulin,
Revenez – y donc ma jolie demoiselle, car il est en train d’y moudre.} Bis
Par là passa une vieille qui voulut moudre son grain, } bis
Pour vous ma pauvre vieille, mon moulin n’marche point. } Bis
Si vous avez une fille, am’nez la moi demain, } bis
Quand la jeune fille arrive, le moulin marchait bien. } Bis
La jeune fille s’endor(e) au tic-tac du moulin, } bis
Et quand elle se réveille, son p’tit sac était plein. } Bis
De la blanche farine, la plus blanche du moulin, } bis
Que va t’il dire mon père, de voir mon sac si plein ? } bis
Tu leur diras la belle, c’est l’meunier Mathurin, } bis
Qui caresse les filles, au tic-tac du moulin. } Bis
Mode RÉ LA ou LA MI
Mélodie dont l’ambitus est une quinte juste (entre bourdon et corde récitative et pas plus)
Ni sixte ni sous tonique.
Solmisation RÉ
RÉ FA MI FA SOL LA LA – SOL FA MI SOL FA RÉ
RÉ MI FA SOL LA LA SOL LA SOL FA MI – RÉ MI SOL FA MI RÉ MI FA MI RÉ MI
RÉ MI FA SOL LA LA SOL LA SOL FA MI – RÉ MI SOL FA MI RÉ FA MI RÉ
Solmisation LA
LA DO SI DO RÉ MI MI – RÉ DO SI RÉ DO LA
LA SI DO RÉ MI MI RÉ MI RÉ DO SI – LA SI RÉ DO SI LA SI DO SI LA SI
LA SI DO RÉ MI MI RÉ MI RÉ DO SI – LA SI RÉ DO SI LA DO SI LA
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Marguerite Gauthier Villars – Chansons du Dauphiné
On trouve la semaine longue, Lorsqu’on n’a pas vu ses amours,
Et moi que j’ai pas vu les miennes, Mon tendre cœur vit en langueur.
« Bell’ demandez à votre père, S’il veut vous marier ou non, »
Dans sa main droite tient une lettre, Amant c’est pour donner mon congé.
Mon cher amant prête à vous suivre, J’ai peur de perdre mon honneur,
J’aimerais mieux cent fois mourir (e), Que de tomber dans ces malheurs.
Il n’en fut pas au bord de l’onde, La nuit les a pris pour coucher,
Descendez-vous charmante blonde ? Car il est temps de se reposer.
Consentez -vous charmante blonde, Autrement je vous fais mourir,
Mais le galant sort son épée, Comme un vrai lion, il est déchaîné.
Mon cher amant, encore une heure, J’ai une grâce à demander,
Je veux écrire à mon père, Que j’en suis morte et enterrée.
Mais le galant ayant cœur tendre, « Relevez-vous mie mon cœur,
Relevez-vous charmante blonde, Vous êt’s écrite dans mon cœur. »
Mode de SOL-RÉ
Commence sur la Quarte dessous (corde récitative inversée).
RÉ MI FA SOL LA SOL LA SI SOL FA – LA SI DO RÉ DO RÉ MI RÉ LA
LA SI DO RÉ SOL ⇓SOL⇓ FA⇓ MI ⇓ RÉ⇓ – RÉ⇑ MI RÉ SI SOL FA⇓ DO⇑ SI SOL⇓
Marguerite Gauthier Villars
Marguerite Gauthier-Villars (1890-1946) a collecté en Bourbonnais environ 250 à 300 thèmes traditionnels, durant l’entre-deux-guerres. C’était une fine ethnomusicologue, qui a œuvré aussi en Dauphiné. Ses notations sont d’une grande précision, et nous laissent entrevoir beaucoup de nuances mélodiques dans les interprétations des chanteurs : elle est l’une des rares à indiquer les degrés mobiles dans les échelles employées.
Marguerite Gauthier-Villars disait que ses collectes couchées sur le papier étaient comme des papillons collés sur leur planchette …
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Collectes (et notation) Marguerite Gauthier-Villars [03]
Numéro 74 Côte E-147-18 image 074 (classement/relevé établi par « Maxou » Heintzen)
Je vais m’embarquer sur mer – Oh adieu belle ton serviteur } Bis
M’embarquer, m’embarquer – Je vais m’embarquer sur mer
Oh adieu belle ton serviteur.
Si tu t’embarques sur mer – Souviens-toi, oui souviens-toi } Bis
Souviens-toi, souviens-toi- Souviens-toi de la promesse
Que tu m’as faite hier au soir.
La promesse que je t’ai faite – Belle je te la tienderai } Bis
Au retour, au retour – Au retour de mon voyage
Belle je t‘épouserai.
Ho les gars sont comme les pierres – Quand elles se mettent à rouler } Bis
À rouler, à rouler – A rouler de ville en ville
Voir les filles les embrasser.
Ho les filles sont comme les roses – Quand elles se mettent à faner } Bis
À faner, à faner – Le matin sont encore belles
Et le soir ell’s n’val’nt plus rien.
La nourrice qui m’a nourri – N’a jamais su mon nom } Bis
Je me nomme, je me nomme – Je me nomme fleur des filles
Belle rose c’est mon nom.
Et c’est ce nom de belle rose – Qui m’a tant coûté d’argent } Bis
Il me coûte, Il me coûte – Il me coûte douze doubles
La valeur de cent écus.
Cent écus c’est pas grand-chose – Mais c’est mon honneur perdu } Bis
Mon honneur, mon honneur – Mon honneur, mon cœur volage
Belle jeunesse te v’la perdue
Mode de SOL – RÉ
Tierce majeure : SI – Sous le bourdon : FA – Septième : FA
Solmisation SOL
SOL LA SI DO SI LA SOL – (SOL) SOL SI RÉ RÉ MI MI RÉ } Bis
RÉ RÉ MI – DO DO RÉ – LA⇓ DO SI LA SOL SI LA SOL
FA LA LA SOL FA LA SOL
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Collecte Wright – Perrier en Rouergue auprès de Mme Louise Reichert
Cette notation ne correspond pas tout à fait au collectage. Une infime variation rythmique permet de rendre cette mélodie dansable en rondeau.
Entre Paris et Lyon, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Entre Paris et Lyon, y’a une jolie flamande, Y’a une flamande, la jolie flamande !
De trois amants qu’elle a, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
De trois amants qu’elle a, elle ne savait quel prendre …
Et l’un est charpentier, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Et l’un est charpentier, l’autre est valet de chambre …
Et l’autre est cordonnier, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
En cirant ses souliers, lui fit une demande …
« Belle si vous vouliez, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Belle si vous vouliez, nous coucherions ensemble …
Dans un lit blanc doré, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Dans un lit blanc doré, couvert de roses blanches …
Aux quatre coins du lit, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Aux quatre coins du lit, y’a une pomme d’orange …
Et au milieu du lit, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Et au milieu du lit, le rossignol y chante … »
« Chante, petit oiseau ! tout le long d’un bois, joli mois de mai,
« Chante, petit oiseau, t’ u auras pour récompense …
Tu auras pour ton souper, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Tu auras pour ton souper un jambon de Mayence …
Et moi pour mon coucher, tout le long d’un bois, joli mois de mai,
Et moi pour mon coucher une brune charmante … »
La mélodie peut être en mode de DO – SOL ou mode de SOL – RÉ
Pas de « sous tonique » ni de septième. Tierce majeure
Solmisation SOL.
RÉ SI RÉ SI LA SOL – SI SI SI SI SI – SI RÉ SI SOL LA
RÉ SI RÉ SI LA SOL – LA SI DO RÉ SI LA SOL
RÉ⇓ SOL LA SI DO MI RÉ – SOL LA SI DO MI RÉ
Solmisation DO
SOL MI SOL MI RÉ DO – MI MI MI MI MI – MI SOL MI DO RÉ
SOL MI SOL MI RÉ DO – RÉ MI FA SOL MI RÉ DO
SOL⇓ DO RÉ MI FA LA SOL – DO RÉ MI FA LA SOL
Louise Reichert chez elle. Pervinqulez, avril 1976. Photo Dominique Lemaire.
« Louise château est née le 7 novembre 1896 à Locaze, commune de Lacapelle del fraisse (Cantal}. Père chauffeur de locomobile, l’hiver à la scierie voisine, l‘été aux battages ; excellent chanteur. En août 1971 , en compagnie d’Emmanuel Lazinier et guidés par André Vermerie le cabretaire, John (Wright) et moi faisons la connaissance de Louise. En deux après-midi, nous enregistrons chez elle cent trente deux pièces. » Catherine Perrier – dans Pastel – Conservatoire occitan
Consultez l’article complet
John Wright et Catherine Perrier – Photo Patrice Dalmagne
Comment travailler une respiration qui permettent de ne pas décaler rythmiquement le discours musical.
En rond, bransle double (à gauche), bransle simple (à droite) : caler l’inspiration sur les deux premiers pas, expirer sur le troisième. Après quelques essais, plusieurs propositions de combinaisons « inspiration-expiration » sont expérimentées. Tout est intéressant à condition de conserver la pulsion de la danse.
On peut aussi commencer par inspirer sur le bransle simple (à droite) et expirer sur le bransle double (à gauche).
Ne pas forcer l’inspiration : penser plutôt aspiration.
Inspirer : position de la bouche en position d‘émission de la voyelle « O », lèvres comme si elles entourent une paille. Aspirer un peu d’air en sentant son flux entre les lèvres et les dents, sans aucune pression sur le cou et les cordes vocales. Sentir l’air emplir le bas du corps.
Expirer : souffler sans changer la position de la bouche puis sonoriser sur « O » dont la vibration se ressent sur les lèvres. Rien ne doit forcer sur la gorge, puisque tout l’investissement du geste s’appuie sur les lèvres. Sensation de détente, expérimenter des hauteurs différentes.
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Inédit Marguerite Gauthier Villars pour le texte (Bourbonnais) – Achille Millien (Morvan)
C’est une mère qui a trois filles, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’chacun gagne sa vie tout doucement,
Faut qu’chacun gagne sa vie en travaillant.
L’une qui coud l’autre qui file, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
L’autre qui passe la farine, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
Voilà sa mère qui vient lui dire, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
Oh prends bien garde à toi ma fille, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
On dit que t’es malade ma fille, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
Qu’est ce qui t’ fait ça ma fille, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
C’est l’ bourgeois de Sainte Parise, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
Qu’est ce qu’il t’a donné ma fille, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
Une pleine poche de farine, faut qu’chacun gagne sa vie, (bis)
Faut qu’ chacun gagne sa vie tout doucement …
Mode de LA – MI
Commence sur la corde récitative (MI), et exprime tout de suite la sixte mineure (FA). La sous tonique est présente et on l’entend à la fin de la 2ième ligne. Le bourdon s’entend à la fin du couplet.
Solmisation LA
MI FA MI RÉ DO RÉ MI RÉ – MI FA MI RÉ DO RÉ MI
LA LA DO DO RÉ MI RÉ DO LA LA SOL
LA LA DO DO RÉ RÉ MI RÉ DO SI LA
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Chansons populaires de l’Anjou : François Simon – 1926
Chanté à Saint-André de la Marche par Germaine Leton, femme Félix Barrau.
Au répertoire de John Wright et Catherine Perrier
« Adieu Marie, ma p’tit’ amie ! Ah ! si je pars c’est pour la vie,
Si j’finis pas mes carrières, dans cinq ans je reviendrais ;
Accompagné de tes charmes, toujours je te regretterai. »
En arrivant à Bordeaux, conscrits sous le même drapeau ;
Sous le drapeau tricolor’ sous l’étendard de la Nation,
Ajouté par Catherine Perrier :
Au milieu de la mitraille, nous ne somm’ que chairs à canon.
« Adieu mon pèr’, adieu ma mèr’, j’vous ai pourtant coûté bien cher.
Depuis l’jour de ma naissance jusqu’à l’âge de vingt ans,
À présent je ne vous laisse que de la pein’ et des tourments ! »
Pèr’s et mèr’s de tous pays, vous n’avez pas le cœur réjoui !
Vous élevez des enfants jusques à l’âge de vingt ans :
Quand ils sont pour vous servir(e), ils sont pour le gouvernement.
Mode RÉ LA ou LA MI
Deux positions de la sixte (majeure pour le mode de RÉ, mineure pour le mode de LA)
Solmisation RÉ
RÉ RÉ RÉ LA SOL FA SOL LA – SOL LA SOL FA RÉ MI FA RÉ
RÉ FA MI SOL FA MI RÉ MI FA SOL LA SOL DO SIB LA
RÉ RÉ LA SOL LA SI DO SI LA – SOL LA SOL FA RÉ MI FA RÉ
Solmisation LA
LA LA LA MI RÉ DO RÉ MI – RÉ MI RÉ DO LA SI DO LA
LA DO SI RÉ DO SI LA SI DO RÉ MI RÉ SOL FA MI
LA LA MI RÉ MI FA# SOL FA# MI – RÉ MI RÉ DO LA SI DO LA.
François Simon : instituteur et folkloriste.
Né en 1879 à La Romagne, mort à Angers en 1958.
Nombreuses publications sur l’histoire ou les traditions angevines :
Petite histoire des tisserands de Cholet
La Chouannerie en Anjou au XIXe siècle
Chansons populaires de l’Anjou qui contient 250 chansons de cette région, recueillies par lui-même (paroles et musique).
John Wright et Catherine Perrier lors de l’hommage à Dédé Duffault (Thiaulins de Lignières).
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Marguerite Gauthier Villars. Petit chansonnier du Bourbonnais.
« Jeunes fillettes, hé la ou allez-vous, hé la ou allez-vous ? »
« Grand cordonnier, nous allons voir danser, nous allons voir danser. »
« Jeunes fillettes, vous us’rez vos souliers, vous us’rez vos souliers ! »
« Grand cordonnier, vous les raccommod’rez, vous les raccommod’rez. »
« Jeunes fillettes, combien me paierez vous ? combien me paierez vous ? »
« Grand cordonnier, quat’sous la soupe aux choux, quat’sous la soupe aux choux. »
« Jeunes fillettes, cela n’est pas assez, cela n’est pas assez ! »
« Grand cordonnier, que vous faut il de plus ? que vous faut il de plus ? »
« Jeunes fillettes, la plus belle d’entre vous, la plus belle d’entre vous … »
Mode RÉ LA ou LA MI : deux positions de la sixte
Commence sur la quinte (corde récitative).
Solmisation RÉ
LA LA LA LA SOL – SIB LA SOL FA MI RÉ – SIB LA SOL FA MI RÉ
LA LA LA LA SOL LA SI DO SI LA – SOL LA SI DO SI LA
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Achille Millien – Morvan
Ce sont les fill’ de La Rochelle, qui veul’ apprendr’ à naviguer,
Ell’ veul’ apprendre le pilotage, comme si c’était de leur métier.
La plus jeune dit à l’aînée : « Ma sœur, nous faudrait des amants,
Qui sauraient conduir’ notre barque, qui connaîtraient les airs du temps. »
L’aînée répond à la plus jeune : « Nous n’avons pas besoin d’amants,
Car notre barque est trop fragile, est trop fragile par devant. »
La belle avait tendu ses voiles, dessous le pavillon flamand,
La belle s’en y fut mouiller l’ancre, dessur la mer des bons enfants.
Mais quand(e) l’ancre fut mouillée, la bell se prit à pleurer.
« Qu’avez-vous, qu’avez-vous la belle, qu’avez-vous donc à tant pleurer ? »
« J’ai beau pleurer, verser des larmes, mon cœur volag’, je ne l’ai plus.
J’ai perdu ma carte marine, et mon compas ne marque plus. »
Derrièr ‘ les murs de La Rochelle, à l’enseign’ du Pavillon blanc,
Y ‘a la mère et les trois filles, qui vers’à boire aux bons enfants.
Travail sur la mobilité de la quarte (juste ou augmentée) et de la sous tonique (1/2 ton ou 1 ton).
Mode RÉ LA ou LA MI
Mélodie dont l’ambitus est d’une quinte avec une sous- tonique à 1/2 ton.
Solmisation LA
LA MI MI RÉ SI DO RÉ DO SI – LA MI MI RÉ SI RÉ DO SI
LA SI MI RÉ SI DO SI LA SOL# – LA SI MI RÉ SI DO SI LA
Solmisation RÉ
RÉ LA LA SOL MI FA SOL FA MI – RÉ LA LA SOL MI SOL FA MI
RÉ MI LA SOL MI FA MI RÉ DO # – RÉ MI LA SOL MI FA MI RÉ
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Graphisme © : Nicolas Castellan 2005-2008