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Sont résumés sur cette page les répertoires et informations les plus importants, vus durant les 8 séances d’atelier de création vocale collective à Lyon pour la saison 2012-2013.
Respirer :
Inspirer : – position de la bouche en position d‘émission de la voyelle “O”, lèvres comme si elles entourent une paille. – aspirer un peu d’air en sentant son flux entre les lèvres et les dents, sans aucune pression sur le cou et les cordes vocales. – sentir l’air emplir le bas du corps.
Expirer : – souffler sans changer la position de la bouche puis sonoriser sur “O” dont la vibration se ressent sur les lèvres. – rien ne doit forcer sur la gorge, puisque tout l’investissement du geste s’appuie sur les lèvres. – sensation de détente, expérimenter des hauteurs différentes.
L’oreille : Écouter – Entendre (Daïnouri Choque).
Première écoute des sons harmoniques.
Choisir une hauteur, chant à l’unisson (voix spontanée) : I-U-É-EU-O, sans interrompre le son, en une seule expiration (choisir un bon “tempo”) et sur la même note unique en forme de “bourdon”.
Repérer les sons harmoniques.
Chanter un bourdon, repérer le son harmonique le plus présent.
*****
Les deux chansons qui suivent sont tirées de la collecte d’Hervé Dréan, publiée en trois volumes : Instants de Mémoire (Édition Musique Sauvage).
Les collectes d’Hervé Dréan concernent la Loire-Atlantique et le Morbihan. Commencées au milieu des années 70, ces sont des dizaines d’heures d’enregistrements de témoignages et de chansons du pays Mitaud.
Quand, au milieu des années 70, Hervé Dréan commence à enregistrer ses proches et à recueillir quelques chansons, il ne se doute probablement pas qu’il entame là la constitution du plus abondant fonds documentaire sonore. Ses enquêtes couvrent une zone relativement petite (Herbignac, Arzal, La Roche-Bernard, Marzan…) qu’il a explorée minutieusement. D’abord orientées vers la chanson, ses collectes se tournent progressivement vers les témoignages portant sur les us et coutumes locales, l’artisanat, la vie des villages, etc. Au bout du compte, c’est plus de 60 cassettes audio qui sont actuellement en cours de traitement à Dastum 44.
Après quelques années d’interruption, il a repris récemment son travail « sur le terrain ».
L’ y a une dame dans Paris (bis) – Qui a fait blanchir son logis.
Mon beau ruban fin, mon beau ruban gris,
Mon beau ruban jaune mon gris joli, mon beau ruban gris.
Pour r’cevoir les gens d’son pays (bis) – Sont arrivés su’ les midis.
Mon beau ruban fin, mon beau ruban gris,
Mon beau ruban jaune mon gris joli, mon beau ruban gris.
D’puis l’matin l’couvert était mis (bis) – I’eut d’la soupe et du bouilli.
Mon beau ruban fin, mon beau ruban gris,
Mon beau ruban jaune mon gris joli, mon beau ruban gris.
Des cornichons et des radis (bis) – Puis vint un beau poulet rôti.
Mon beau ruban fin, mon beau ruban gris,
Mon beau ruban jaune mon gris joli, mon beau ruban gris.
Que tout l’monde en fut ébahi (bis) – On a mangé, on a bien ri.
Mon beau ruban fin, mon beau ruban gris,
Mon beau ruban jaune mon gris joli, mon beau ruban gris.
Le régal d’un bal fut suivi (bis) – On a dansé jusqu ‘à minuit.
Mon beau ruban fin, mon beau ruban gris,
Mon beau ruban jaune mon gris joli, mon beau ruban gris.
Après quoi chacun s’en r’tournit (bis) – Su’ les jambes, su’la tête aussi !
Mon beau ruban fin, mon beau ruban gris,
Mon beau ruban jaune mon gris joli, mon beau ruban gris.
Mode de LA – MI (sous tonique à 1 demi ton)
Ambitus : MI⇓ LA FA⇑
Mélodie : solmisation LA
DO SI DO LA SI DO RÉ MI (bis)
MI MI MI FA MI RÉ MI DO – DO RÉ DO SI⇓ LA⇓-LA LA SOL# LA MI⇓
MI⇓ LA SI DO RÉ – RÉ RÉ MI FA MI – RÉ RÉ DO SI LA
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C’était la fille d’un roi français, son père l’a vendue aux anglais,
Il l’a vendue cent mille francs et le surplus,
Y’a pas de dame dans Paris, qui n’en pleurit.
Ma fille il faut vous habiller, l’Anglais va venir vous chercher,
Oh si je savais que mes habits me feraient emmener,
Je les prendrais, je les jetterais, dedans la mer.
La parole ne fut pas achevée, que voilà l’Anglais arrivé,
Oh il a mis le pied à terre, la main hors de ses gants,
Ce fut pour saluer la belle, plus humblement.
Mais quand ce fut pour y souper, la belle il a voulu prier,
Ne me prie pas méchant anglais, ne me prie pas,
Je ne boirai ni ne mangerai, pour de soirée.
Mais quand ce fut pour y coucher, la belle il a voulu prier,
Ne me prie pas méchant anglais, ne me prie pas,
Je coucherais dans mes habits, pour cette nuit.
Mais quand ce fut onze heures ou minuit, que ce lourdaud fut endormi,
Oh elle a mis le pied à terre, la main sur le banc,
Et elle s’en fut au bord de la mer, pour s’embarquer.
Variation
Beau matelot, beau matelot,
Oh beau petit matelot, voudrais-tu me passer la mer ? Je te paierai.
Mais quand elle fut bien éloignée, elle se mit à chanter,
Mon père il est bien loin d’ici, chez les Anglais, et moi je resterais ici, toute ma vie.
Mode de LA – MI
Ambitus : LA – SOL (7ième)
Mélodie : solmisation LA
MI DO RÉ MI FA MI RÉ SOL MI – MI DO RÉ MI FA MI RÉ SOL MI
⇓LA SI DO RÉ MI FA MI RÉ MI DO – RÉ DO ⇓LA DO SI
⇓LA SI DO RÉ MI FA MI RÉ MI ⇓LA – SI DO SI ⇓LA.
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Par-dessus la verte épine
Répertoire Tap Dou Paie – Vendée
Quelques collectages en Vendée à l‘écoute
Par-dessus la verte épine, celui que mon cœur aime (bis),
Le rossignol s’en va chantant, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- Pa-ar dessus la verte épine, le rossignol s’en va chantant. 1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
Il me dit dans son langage, celui que mon cœur aime (bis),
Mariez vous car il est temps, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1-I-il me dit dans son langage, mariez vous car il est temps. 1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
Comment v’lez vous que j’m’y marie, celui que mon cœur aime (bis),
Je n’ai pas cinq sous valants, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- Comment v’lez vous que j’m’y marie, Je n’ai pas les cinq sous valants.1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
Il faut aller dans les services, celui que mon cœur aime (bis),
Pour y gagner de l’argent, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- Il faut aller dans les services, c’est pour y gagner de l’argent.1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
Venez servir chez moi la belle, celui que mon cœur aime (bis),
Vous gagnerez bien six cent francs, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- Venez servir chez moi la belle, vous gagnerez bien six cent francs. 1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
Vous n’aurez pas grand-chose à faire, celui que mon cœur aime (bis),
Que mon lit à faire souvent, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1-Vous n’aurez pas grand-chose à faire, que mon lit à faire souvent. 1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
À le faire à le défaire, celui que mon cœur aime,
Vous et moi couch’rons dedans, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- C’est pour le faire et le défaire, vous et moi coucherons dedans. 1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
Je n’couche pas avec les hommes, celui que mon cœur aime (bis),
Je les épouse auparavant, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- Je ne couch ‘ pas avec les hommes, je les épouse auparavant, 1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
Il faut aller à l’église, celui que mon cœur aime (bis),
Devant Dieu, tous les parents, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- Il nous faut aller à l’église, devant Dieu et tous les parents. 1-2-3, celui que mon cœur aime tant.
La couronne dessus la tête, celui que mon cœur aime (bis),
Et les rubans volant au vent, celui que mon cœur aime tant.(bis)
1- Une couronne dessus la tête, et les rubans volant au vent 1, celui que mon cœur aime tant.
Mode de DO – FA – Ou SOL – DO
Ambitus : ⇓SOL DO FA – Bourdon DO.
Solmisation DO
SOL SOL DO DO RÉ MI RÉ MI FA MI RÉ DO RÉ DO
DO DO DO RÉ ⇓LA ⇓LA ⇓SOL DO
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La Bergère et le cavalier
Texte : Barbillat et Touraine – Musique collectée par Édouard Jouin (Recherche Jean Blanchard)
J’entends, j’entends la bergère qui chante, pour appeler son galant Renaud. (bis)
J’attache mon cheval, à un pied de fougère,
Je me suis approché, de c’ t’ aimable beauté.
« J’ai six cents francs, là-dedans ma valise, si vous voulez, belle vous les aurez ». (bis)
« Monsieur, vos six cents francs, gardez les donc pour vivre,
Rien qu’à voir vos beaux yeux, v’ z’ avez l’air amoureux. »
« Vois donc là-bas, mon aimable bergère, tous tes moutons qui s’en vont au blé. »
« Allez donc les virer, mes moutons à ma place,
Et quand vous reviendrez, vous serez mon berger. »
Mais la bergère a ben été plus fine, du cheval gris elle s’est approché. (bis)
Le pied dans l’étrier, et la main à la bride,
A joué de l’éperon, comme un vaillant dragon.
« Arrête, arrête, belle bergère arrête, cet honneur-là ne t’appartient pas !
Adieu mon beau cheval, mon manteau, ma valise,
Mon or et mon argent, qu’est renfermé dedans ! »
Mélodie : Solmisation LA
MI DO SI ⇓LA DO RE MI ⇑ SOL MI RÉ DO – RÉ MI DO ⇓LA DO MI RÉ# MI DO LA
SI DO RÉ MI ⇓LA.SI DO – MI MI RÉ DO LA SOL# MI
SI DO RÉ MI ⇓LA.SI DO – MI MI RÉ# MI SOL# LA
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Pose de voix
Son bouche fermée, sans serrer, sans crisper, en douceur, avec la sensation de mettre le son juste derrière les dents de la mâchoire supérieure.
Se poser la question des sensations : à l’intérieur de la bouche, ou cela vibre-t’il ?
Ne pas avoir l’impression que le son se place dans les « bajoues », dans le bas du visage.
Si nécessaire, penser à un demi-sourire.
À l’attaque du son, viser les dents du fond de la mâchoire supérieure et non la gorge : faire circuler les vibrations sur les dents de devant de cette mâchoire.
Tenue de bourdon vocal
Sur “Oh” : chaque voix, l’une après l’autre, s’ajoute au son collectif, mâchoire relâchée, en portant une attention particulière à la manière d’attaquer le son à chaque expiration. Cette attaque doit rester douce avec la sensation que le son se forme au bord des lèvres, puis commence à vibrer dans la mâchoire supérieure.
Bien garder le “oh” pendant toute l‘émission vocale sans que celui ci ne se transforme en une autre voyelle.
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RÉ-MI/FA-SOL-LA-SI/DO-RÉ
La seconde est majeure.
La tierce est mineure. (c’est donc un mode mineur).
La quarte est juste.
La quinte est juste.
La sixte est majeure.
Chansons populaires du Nivernais et du Morvan- Achille Millien – Delarue (Tome 5)
C‘était un garçon vigneron, qui travaillait dans la maison.(bis)
V’la qu’ il aperçoit son maître, en faisant semblant de rien
Qui- le faisait du galvaudage,
Qui mettait de l’eau dans son vin.(bis)
«Eh là mon maître que faites-vous, pourquoi ce vin baptisez-vous ?(bis)
Il n’est pas assez rustique, ne le baptisez dons pas,
Car moi qui travaille la vigne,
Non je ne le souffrirai pas.(bis)»
«Eh ! vigneron mon p’tit ami, fais ton paquet tu vas partir !(bis)»
«Mais je le veux bien mon maître, vous êtes maître chez vous,
Comptez-moi de l’argent de suite,
Moi je vas m’éloigner de vous. (bis)»
Mais la maîtresse lui répond : «Toi vigneron tu restes ici.(bis)
Tu travailleras la vigne, tu la travaill’ras fort bien
Tu auras toujours la bouteille
Le soir et le matin. (bis)»
Mode de RÉ-LA – 1/2 ton sous le bourdon
Commence et finit sur le bourdon. Ambitus : RÉ – LA – RÉ
Mélodie : solmisation RÉ
RÉ LA LA SI LA SOL MI FA SOL LA – LA SOL FA MI RÉ DO# MI FA RÉ
RÉ MI FA MI SOL LA FA RÉ – FA SOL LA SI DO⇑ SI LA.
FA RÉ MI FA SOL LA RÉ⇑ DO SOL
LA SOL FA MI RÉ RÉ FA SOL LA – LA SOL FA MI RÉ DO# MI FA RÉ
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La fille qui fait la morte
Val d’Aoste (vallée de Cogne) – Version Trouveur Valdoten
Le groupe Trouveur Valdotèn est composé des membres de la famille Boniface d’Aymavilles : Liliana Bertolo, Alessandro Boniface, Rémy Boniface, Vincent Boniface, auxquels se joignent, selon les occasions, différents musiciens de l’aire alpine occidentale. L’ensemble a été fondé à la fin des années 70 dans la Vallée d’Aoste, afin de préserver le patrimoine culturel de cette région singulière (et francophone) des Alpes italiennes. Outre sa pratique artistique, il mène des recherches dans la Vallée d’Aoste et dans les régions limitrophes sur les chants, les instruments et les danses traditionnels. Leur répertoire comprend des chants en patois et en français et des airs de danses. Le groupe participe à de nombreux concerts et festivals dans toute la Vallée d’Aoste, en Savoie, en Suisse, en Piémont, en Lombardie et en Ligurie. Il collabore avec l’Administration régionale pour des animations de différentes rencontres culturelles. Depuis plusieurs années il anime des séances dans les classes de la région et organise des stages d’instruments de la tradition, de chant et de danse.
Dans le jardin l’plus beau, Il y’avait une rose.(bis)
Blanche comme la neige, douce comme l’agneau,
Trois jolis capitaines s’en vont lui faire l’amour.
Le plus jeune des trois, la prit par ses mains blanches.(bis)
Montez, montez la belle, sur mon cheval gris,
Dans Paris je vous emmène, dedans un beau logis.
À peine fut arrivée, on la présente à table. (bis)
« Buvez, mangez la belle selon votre appétit,
Entre trois capitaines, faudra passer la nuit. »
Au milieu du repas, la belle tombe à terre. (bis)
« Sonnez, sonnez trompettes, tambours du régiment,
Puisque ma mie est morte, j’en ai mon cœur dolent. »
« Où l’enterrerons-nous, cette jolie Française ? (bis)
Dans le jardin d’son père, entre trois fleurs de lys,
Nous pri’rons Dieu pour elle, pour qu’aille en Paradis. »
Au bout(ou) de trois jours, son père se promène. (bis)
« Levez, levez la tombe, mon père si vous m’aimez,
J’ai fait trois jours la morte pour sauver mon honneur. »
Mélodie : solmisation DO
SOL⇓ DO RÉ MI LA SOL⇑ – SOL LA SOL RÉ MI RÉ DO MI MI
SOL MI SOL DO⇑ DO⇑SI LA – FA RÉ SI SI LA LA SI LA SOL
SOL MI SOL LA SOL SOL RÉ – LA SOL LA SOL FA SOL MI
Liliana Bertolo – Évelyne Girardon – Octobre 2012
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Le lundi de la Pentecôte
Enquête Christian Oller. Chanteuse : Madame Thérèse Farre (née le 29/04/1900 au Petit Feuillet, mariée en 1925 à La Louvesc). Tenait tout son répertoire de sa mère.
Notation Jérémie Mignotte
Le lundi de la Pentecôte, je me suis allé promener
Je me suis allé promener tout le long d’un pré.
J’ai trouvé ma mie endormie, Je l’ai réveillée.
Aussitôt je m’approchai d’elle, faisant semblant de l’embrasser
Faisant semblant de l’embrasser elle m’a refusé.
« Mon cher amant ne venez pas, vous m’ennuyez ! »
« Si c’est l’amour qui vous tourmente, venez ce soir à la minuit
Venez ce soir à la minuit, oh mon bel ami,
Car mon père sera endormi, ma mère aussi. »
N’en furent pas une heure ensemble, que le coq chante à la minuit
Que le coq chante à la minuit, oh mon bel ami,
Tout coq qui chante à la minuit doit être rôti.
N’en furent pas une heure ensemble, que l’alouette chante le jour
« Alouette tu m’as trompé, tu m’as trahi,
Tu chantes la pointe du jour, ce n’est pas la minuit. »
« Ah si l’amour prend la racine, dans mon jardin j’en planterai
Dans mon jardin j’en planterai , mais aux quatre coins,
J’en ferai part aux amoureux, qui en auront besoin. »
Étirements :
Lever les deux bras vers le ciel, étirer un bras avec l’autre, changer de bras. Soyons attentif, à l’inspiration, à ce qui est actionné du côté du bras étiré : on note une ouverture des côtes, et de la taille.
Respirer :
Le chant ne commence pas par l’attaque du son mais bien par l‘élan respiratoire qui la précède.
À l’inspiration, l’envahissement de l’air attiré par la chute du diaphragme dans la partie la plus basse de la cage thoracique doit donner l’impression d‘épanouissement, d’assise basse et solide sur laquelle nous pouvons penser et engager l’attaque du son en toute sécurité.
Il est possible de chanter sereinement en se concentrant sur la qualité du son émis, sans exagérer l’inspiration : souvent on prend trop d’air, ce qui bloque l’ensemble des gestes respiratoires et vocaux.
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Mon père a fait faire un bateau
Paroles et musique publiées par Geneviève Feuillebois-Murique dans son recueil Chansons Islaises. Chant à mener le « rond » de l’île d’Yeu.
Mon père a fait faire un bateau
Pour y passer les filles (bis)
De bon matin me suis levé
En passait une gentille ô gué
Du pré dans la rive du pré
Du pré dans la rive
Je lui demande un doux baiser
La belle se mit à rire
Prenez-en un, prenez-en deux
Mais n’allez pas le dire
Car si mon papa le savait
En prison je serais mise
Mais si ma maman le savait
Elle ne ferait qu’en rire
Ça lui rappellerait son jeune temps
Le temps qu’elle était fille.
Mode de DO – SOL : la fin de la mélodie ne passe pas par la « sensible »
Ambitus : SI – DO – SOL
Mélodie : solmisation DO
MI MI DO MI SOL FA MI RÉ – RÉ MI RÉ DO MI MI RÉ – RÉ MI RÉ DO MI MI RÉ
RÉ RÉ RÉ RÉ SOL FA MI RÉ – RÉ RÉ DO SI RÉ MI RÉ DO
MI DO MI SOL SOL FA MI RÉ – SOL SOL MI DO RÉ DO
MI DO MI SOL SOL FA MI RÉ – SOL SOL MI DO RÉ DO
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Le mois de mai
Cahier des chansons du pays de Tulle. Léon Peyrat
Tout savoir sur Léon Peyrat
Le mois de mai, il est venu
Tous les rouliers sont revenus.
Et toi Lisette, les as-tu conservées,
Tes amourettes, belle du temps passé.
Et oui et oui, oh mon ami,
J’ai conservé ce que j’avais promis,
Et oui et oui, je les ai conservées,
Les amourettes du temps passé.
C’est de t’attendre, avec fidélité,
Et de reprendre nos anciennes amitiés.
Roulier, roulier, mon bel ami,
Je voudrais tant revoir Paris,
Dans ta carriole, on est si bien assis,
Tiens ta parole, et emmène- moi z’y.
La belle si tu m’en croyais,
Dans ton pays tu resterais,
Dans ces auberges, y’ a de grandes beautés,
Buvons la belle, buvons à leur santé.
Couplet supplémentaire : Chants et chansons populaires du Limousin – Revue Lemouzi (Tome 1) (Eygurande)
Buvons un coup à la santé, à la santé du vieux roulier,
Fouettant sa Blanche : « Hue ! Ma blanche en avant !
Allons en France, gagnera de l’argent. »
Mode de Sol-Ré : comme sur la partition
Solmisation SOL
RÉ⇓ SOL FA SOL – LA SOL FA SOL
LA SI DO RÉ MI RÉ DO LA SI LA
DO LA SI LA SOL FA⇓ – RÉ⇓ SOL LA SI LA SOL LA
DO LA SI LA SOL FA⇓ – RÉ⇓ SOL LA SI LA SOL
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Dans la ville de Gênes
Collectée à Perrero par La Cantanara auprès de Maria Luigia Ferrero
Je suis resté cinq ou six ans dans la ville de Gênes
J’étais content comme le roi tenant ma mie entre mes bras
Sur le bord d’une fontaine (bis)
La belle s’est mise au-devant, au-devant de sa mère,
Maman il me faut un amant, je l’aimerais si tendrement
Comme vous aimez mon père (bis)
Oh ma fille à qui pensez-vous, à ces amants de guerre,
Nous qui n’avons fille que vous, nous vous marierons tout près de nous
Nous vous ferons riche dame (bis)
Je m’en fous bien de vos discours, encore plus de vos richesses,
J’aimerais mieux mon chevalier, qui est dedans mon coeur gravé
Que toutes vos richesses (bis)
Nous écrirons au commandant, et au ministre de guerre,
Nous écrirons à nos parents, si nos parents seront contents
Nous vous marierons la belle (bis)
Le commandant a répondu, mais de tristes nouvelles,
La guerre est déclarée partout, il nous faudra donc tous partir,
Adieu donc fille que j’aime (bis)
Chère maman n’entends-tu pas la trompette qui sonne
La trompette du régiment qui emmène mon très cher amant
Qui me cause tant de peine (bis)
Mode de DO – SOL
Ambitus : SOL⇓ DO LA
Mélodie : solmisation DO
DO RÉ MI FA – RÉ MI FA SOL – SOL LA SOL SOL FA SOL MI RÉ DO
DO RÉ MI FA – RÉ MI FA SOL – SOL FA# SOL LA SOL SOL FA SOL MI RÉ DO MI –
MI SOL MI RÉ DO – SOL⇓ DO MI – MI SOL MI RÉ DO
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Le travail de soutien respiratoire ainsi que l’activation de leviers musculaires sont nécessaires si on souhaite chanter avec très peu d’intensité.
Penser les vibrations vocales très hautes dans le crâne, avec des attaques très douces.
Idée que de “mélodie dans la mélodie” en associant timbre vocal et ornement.
Photo Jean-Luc Joseph
Présentation de ses travaux de collectages et recherches dans les Hautes Alpes et en Ardèche.
Entretien avec Patrick Mazellier
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Al grand prat
Rond du Haut Vivarais – Collecte Joannés Duffaut
Al grand prat l’ase vira
Al grand prat l’ase vira be
Al grand prat l’ase vira
Al grand prat l’ase vira be
Baila li de bren que l’ase vire,
Baila li de bren que l’ase vire ben.
Mode de LA – MI ou de RÉ – LA. La sixte n’est pas présente.
Solmisation RÉ (pas de SI)
RÉ LA SOL FA MI RÉ LA⇓ – RÉ LA SOL FA MI RÉ DO RÉ
RÉ RÉ RÉ DO LA⇓ LA⇓ RÉ MI FA RÉ- MI MI MI SOL ⇑ LA⇓ LA⇓ RÉ FA MI DO RÉ
Solmisation LA (pas de FA)
LA MI RÉ DO SI LA MI⇓- LA MI RÉ DO SI LA SOL LA
LA LA LA SOL MI⇓ MI⇓ LA SI DO LA – SI SI SI RÉ MI⇓ MI⇓ LA DO SI SOL LA
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LO MES D’ABRIEU (RURAL CAFÉ)
RÉ FA MI RÉ MI FA SOL LA – SOL LA Sib DO LA SOL SI LA
Changement de mode avec arrivée de la tierce majeure
FA# SOL LA LA LA SOL FA # SOL SOL SOL – FA# RÉ FA# MI
LA SOL MI FA# MI RÉ – MI FA# SOL SI LA – SOL MI FA# MI RÉ
REGIONALE ( Vercors, Triéves…et limitrophes)
MONTEL Achille et LAMBERT Louis, chants populaires du Languedoc, Paris 1880.
TIERSOT (Julien) Chansons populaires des Alpes françaises Grenoble Falque et Perrin 1903 – réédition Jeanne Lafitte
CANTELOUBE (joseph) Anthologie des chants populaires français Tome 1 Languedoc – Paris durand 1951
GAUTHIER VILLARD ( Marguerite) Chansons populaires recueillies à Villard de Lans Paris 1929
MAZELLIER (Patrick) Violoneux traditionnels en Dauphiné Revue Modal spécial violon ed FAMDT
MAZELLIER (Patrick) Les Renveillés d’Orcieres une tradition de chant dans les Hautes Alpes – Livre + CD CARE musée Dauphinois (2001)
Chansons populaires de la Drôme (ouvrage collectif) Culture et Langue d’OC NYONS (2009)
ARDECHE
VASCHALDE Henri Chansons populaires du Vivarais, Paris, 1897.
D’INDY ( vincent) et TIERSOT Chansons populaires recueillies dans le Vivarais et le Vercors Paris Heugel 1892
D’INDY Vincent, Chansons populaires du Vivarais, Paris, s.d. 2 volumes. Opus 52 et 101 Paris Durand 1900 réedition 1936
BERAUD-WILLIAMS Sylvette Chansons populaires d’Ardèche, Editions Edisud/CNRS, Aix-en-Provence, 1987.
Apprends moi ton langage, livret d’accompagnement du disque 33 tours du même nom, publié en 1985 par l’association L’Aigardent. (voir discographie)
DUFAUD Joannès Chansons anciennes du Vivarais, Davézieux, 4 volumes, 1981, 1983, 1987, 1988.
FOROT Charles, CARLAT Michel Le feu sous la cendre, Editions du Pigeonnier, Saint-Félicien 1980, 2 volumes.
LEVESQUE Nannette Conteuse et chanteuse du pays des sources de la Loire, Edition établie par Marie-Louise Ténèze et Georges Delarue, Editions Gallimard, 2000.
MAZELLIER (Patrick) Des Folkloristes aux collectes contemporaines de chansons populaires en Dauphiné et Vivarais article de synthèse avec partitions. Mar 3-4 2004
MAZELLIER (Patrick) Musiques traditionnelles en Ardèche du début du XIXéme à nos jours Revue d’histoire de Vesseaux (07) Les Amis de Veseaux (2002)
MEMOIRES D’ARDECHE ET TEMPS PRESENT, Ardèche chantée, Ardèche qui chante n°107, 15 Août 20010.
COLLECTES
Apprends moi ton langage 33T Collectes de A et D Laperche, C Oller et S Beraud
CD silex auvidis « le violon traditionnel en France : Dauphiné les pays du rigodon
Publication de l’enquête Devignes (1939) et des collectes des années 1970 enquêtes et commentaires P Mazellier (1995)
CD Atlas sonore n° 12 Vercors collectes, inventaires des collectes existantes, commentaires analytiques des répertoires, enquêtes P Mazellier (2001)
Renveillés vous belle endormie Chansons populaires recueillies à Orciéres CDMD 05 – Cassette et CD enquêtes P Mazellier 1996
CD Atlas sonore CMTRA « Ieu savo una chançon » Vol 1 assoc Parlarem en Vivarés – Vol 1 et 11
Les chants de la soie Atlas sonore CMTRA vol 7 collectes S Beraud
REVIVALISME
Chansons populaires du pays d’Ardèche A et D Laperche P Mazellier 33T De plein vent 1981
Rural Café « Les Couleurs du Cercle : D’Ardèche…et d’Ailleurs » CD EDG L’autre distribution
Dont un trio avec la chanteuse de Renveillés Odette Blanc-Gras (2001)
Rural Café « En suivant la draille » nombreuses adaptations des collectes du Coiron, Bas vivarais, plateau… Avec la chanteuse de langue d’OC Huguette Betton. CD EDG L’autre distribution 2006
Rural Cafe et JB Plantevin « Camin d’Avuro » Chansons traditionnelles de la Drôme adaptées du livre CD 2010
Sons bouche fermée en étant attentif à bien placer les vibrations dans le haut du palais et non dans la mâchoire inférieure.
Ne pas rester sur l’oreille interne, s’habituer à entendre sa propre voix devant soi.
S’exercer sur la suite harmonique en plaçant la voix dans la mâchoire supérieure mais en gardant la spontanéité de la voix parlée (sans chercher à produire volontairement les sons harmoniques : il faut qu’ils se fassent entendre naturellement)
Lors de l’échauffement, la voix doit rester « simple », articulée pour être compréhensible : lâcher la mâchoire, ouverture de la bouche verticale.
Sentir les appuis vibratoires sur le haut du crâne, y penser pendant tout le temps du chant.
*****
Le Mari Jaloux – Acadie
J’ai un mari qui est dans le bois
Qui est jaloux de moi, qui est jaloux de moi.
Chère voisine, pourriez-vous m’enseigner,
Comment le faire mourir, comment le faire mourir !
Là – bas en haut, sur ces montagnes,
La belle vous trouverez, la belle vous trouverez,
Tête de serpent qui est maudite,
La belle vous la pil’rez, la belle vous la pil’rez
Dans un moulin d’or et d’argent,
La belle vous la moudrez, la belle vous la moudrez.
Entre deux plats d’or et d’argent,
Mettez la à tremper, mettez la à tremper.
Quand vot’mari s’rangera du bois,
Grande soif qu’il aura, grande soif qu’il aura,
Il vous dira, chère Élisabeau,
Ah versez- moi de l’eau, ah versez- moi de l’eau.
Vous lui direz c’est pas d’l’eau qu’il vous faut,
Mais c’est du vin nouveau, mais c’est du vin nouveau,
À me ( e) sure que la belle en versait
Le vin il noircissait, le vin il noircissait.
Son p’tit enfant qu’y’a pas encore trois mois,
Qui parle à son papa, qui parle à son papa !
Cher papa n’en buvez donc pas, maman a mis cela,
C’est pour vous faire mourir !
Si je n’ai qu’une seule heure de vie,
La belle vous en boirez, la belle vous en boirez,
La belle croyait tromper son mari,
Mais ça l’a fait mourir, pis elle s’est fait mourir.
Mode de RÉ SOL
Ambitus : SOL⇓ – RÉ – SOL⇑
Solmisation RÉ :
RÉ RÉ RÉ RÉ MI FA MI DO DO – RÉ DO SI LA LA LA – SI DO MI RÉ SI SOL⇓
RÉ RÉ RÉ RÉ MI FA MI DO DO – RÉ MI FA SOL⇑ FA MI
DO RÉ MI FA MI RÉ (ou DO DO MI FA MI RÉ)
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Rossignolet de la bruyère adaptation d’un collectage d’après Mr. Chambon.
Cantal – Vic sur Cère – collectage André Ricros
Agence des musiques traditionnelles d’Auvergne – Ressources sonores
Rossignolet de la bruyère, rossignolet des amoureux
Oh vas-t’en dire à ma maîtresse que je serai son serviteur
Oh vas-t’en dire à ma maîtresse que je serai son serviteur
Réveillez-vous belle endormie, réveillez-vous si vous dormez
Mettez votre corps (cœur) en fenêtre, vous entendrez parler de vous
Mettez votre corps en fenêtre, vous entendrez parler de vous
Je ne dors pas, ah non je veille, toute la nuit je pense en vous
Toute la nuit j’ai la pensée, mon cher amant marions-nous
Toute la nuit j’ai la pensée, mon cher amant marions-nous
Ah non, ah non, adieu la belle, à présent je dois m’en aller
C’est maintenant (à présent) que je te laisse, dans quelques mois je reviendrai
C’est maintenant que je te laisse, dans quelques mois je reviendrai
Si tu t’en vas, si tu me laisses, tu ne penseras plus à moi
Tu aimeras les Piémontaises qui sont cent fois plus belles que moi
Tu aimeras les Piémontaises et dans leurs bras, tu m’oublieras
La belle a mis le pied à terre, tout doucement s’en est allée (sans faire de bruit)
Tout doucement ouvre la porte, entre les bras de son amant
La belle s’est mise à pleurer.
Mode de RÉ LA
Ambitus de la mélodie : LA – RÉ – SI
Commence et finit sur le bourdon – 2 positions pour la sous-tonique.
Solmisation RÉ :
RÉ RÉ DO⇓ RÉ – SOL SOL MI FA MI
RÉ RÉ DO⇓ RÉ – SOL SOL FA MI
MI FA SOL LA SOL LA SI LA SOL MI.
MI FA SOL LA – MI SOL FA MI.
LA⇓ RÉ MI SOL MI FA MI RÉ DO#
LA⇓ RÉ LA⇑ SOL MI FA MI RÉ
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Colin mon ami
Fonds Dagnas, chantée par Angèle Chabeaudie en 1960, Haute-Vienne (87)
Intégralité de la collecte – IEO
Colin mon ami, j’ai grand mal à la tête,
Voudriez-vous me le délier ?
Détache mon corset, délace mon lacet,
Colin mon ami, je m’en vais mourir.
Non, non, non, ton corset la belle,
Non, non, non , je n’le déferais pas,
Les gens (sse) d’à présent, sont si maldisants,
Peut-être ils diraient, que je t ‘avais tuée.
Rentrons-y dans le bois je t’en prie,
Que je crains l’air du soleil,
Oh non dans le bois, j’n’y rentrerais pas,
Je n’suis point si fou, j’ai trop peur du loup.
Il faut bien que l’amour soit si bonne,
D’être auprès d’un amant si nigaud,
Tout autre berger, aurait profité,
D’un petit moment, d’un plaisir charmant.
Mode majeur
Ambitus : SI – DO SOL
Mélodie : solmisation mode de DO
MI MI SOL SOL DO – MI MI RÉ SOL SOL MI DO
MI FA SOL RÉ MI FA MI
DO MI MI MI RÉ – SI RÉ RÉ RÉ DO
RÉ MI SOL MI RÉ – SI RÉ RÉ RÉ DO
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Belle flamande
Document Marguerite Gauthier-Villars (1890-1946) transmis par Emmanuel Monnet
Collectes Marguerite Gauthier-Villars à Chatel-Perron [03]
Numéro 128 Côte E-146-07 (classement/relevé établi par « Maxou » Heintzen)
Dans la cour du Palais
Le long d’un gué joli mois de mai
Dans la cour du Palais
Il y a t’une flamande. (bis)
L’a bien tant d’amoureux
Qu’elle ne sait lequel prendre. (bis)
Oh, y a t’un sabotier
L’autre est valet de chambre. (bis)
Et l’autre est cordonnier
C’est lui qui la contente. (bis)
En portant ses souliers
Il a fait les demandes. (bis)
Son papa l’y veut bien
Sa mère en est contente. (bis)
Y’ a plus que les parents
Qu’y en font la récompense. (bis)
Nous voulons nous marier
Nous coucherons ensemble. (bis)
Dans un beau lit carré
Qu’y est bordé de dentelles. (bis)
Sur les quat’ coins du lit
Y a quatre pommes d’oranges. (bis)
Sur le chevet du lit
Rossignolet y chante. (bis)
Oh chante rossignolet
Pour éveiller ma blonde. (bis)
Mode de RÉ LA ou LA MI (pas de sixte)
Quarte mobile – Sous tonique à 1/2 ton
Ambitus : LA⇓ – RÉ – LA⇑ (en mode de Ré – La)
Solmisation RÉ :
FA MI RÉ DO# RÉ MI FA MI RÉ DO# RÉ MI RÉ DO# LA⇓
FA MI RÉ DO# RÉ MI RÉ MI LA SOL# FA MI RÉ
LA⇓ LA⇓ MI MI FA SOL MI.
Marguerite Gauthier-Villars
Poser la langue derrière la mâchoire supérieure sans que cela puisse se voir dans une glace. Monter en bouche fermée sur l’octave et sur les aigus, ne pas crisper, penser que les sons s’enroulent autour de la langue.
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D’après Léon Peyrat
Derrière
chez
nous
il‘y’a
un
p’ti t
bois,
Moi
et
ma
maîtresse,
on
y
cueille
des
noisettes,
Derrière
chez
nous
il‘y’a
un
p’tit
bois,
On
y
entre
à
deux,
on
en
sort
à
trois.
D’après le fond Dagnas
Dans
un
pré
comme
dans
un
bois,
On
fait
son
affaire,
on
fait
son
affaire,
Dans
un
pré
comme
dans
un
bois,
On
fait
son
affaire,
et
pis
on
s’en
va.
Mode De SOL RÉ
Ambitus RÉ⇓–SOL- RÉ⇑
RÉ RÉ SOL FA SOL LA SOL LA RÉ⇑ – DO SI LA SOL FA – LA DO SI LA SOL FA RÉ⇓
RÉ RÉ SOL FA SOL LA SOL LA RÉ⇑ – DO SI LA SOL FA – DO LA DO LA SOL
RÉ⇓ SI LA SOL RÉ⇓ SOL FA – SOL FA SOL LA RÉ⇑ RÉ⇑- DO SI LA DO SI SOL
RÉ⇓ SI LA SOL RÉ⇓ SOL FA – SOL FA SOL LA RÉ⇑ RÉ⇑- DO SI LA SI SOL
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Julie, ma Julie
Chantée en 1954 par Angèle Delage à la Borderie (commune de Mézières sur Issoire – Haute-Vienne) – Fond Dagnas transmis par Françoise Étay.
Julie, ma Julie, je viens te dire adieu (bis)
Pleurez, chère mignonnette, pleurez mon triste sort,
Pleurez pour que j’arrive, que j’arrive à mon port.
Que veux-tu que je pleure, tu n’pens’ras plus à moi, (bis)
Tu penseras à ces Anglaises qu’y’en charmeront ton cœur,
Et moi, pauvre Julie, j’n’aurais point ton bonheur.
Julie, ma Julie, cela n’arriv’ra pas (bis)
Tiens-toi fillette sage, conserves ton honneur,
Au retour de la Patrie (!), belle tu’auras mon cœur.
La sous – tonique n’est pas la même dans la partie A que dans la partie B, ce qui change la couleur tout en restant dans un contexte majeur. Le début (partie A) semble exprimer le mode de SOL pour passer en mode de DO sur la partie B (sous tonique à 1/2 ton). Nous savons que les deux positions du SI (si et sib) sont possibles dans l’analyse modale.
On peut sans doute considérer que nous sommes en mode de DO (dans lequel la quinte n’est pas exprimée au-dessus du bourdon) avec une note mobile en sous – tonique. Néanmoins, la première phrase sonne vraiment comme un mode de SOL.
Une ligne en bourdon est possible : SOL⇓ (la teneur inversée), qui passe très bien à l’oreille au gré du changement de note mobile, qui donne une allure mineure (comme un mode de RÉ) à la partie A et une allure majeure sur la partie B. Mais ce n’est pas « Le bourdon » puisque le pôle de repos est le DO.
Avis éclairé de René Zosso :
Mode de SOL – DO : Avec référence au ré grave – octave grave de la dominante du mode authente et les 2 Fa# sont en fait des sensibles qu’on peut appuyer un peu en les chantant.
Solmisation SOL
Ré sol sol sol la fa – sol la do si sol si la
ré la si do la si – sol sol fa# mi ré la sol
sol la si do la si – sol sol fa# mi ré la sol.
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C’est le matin à l’aube
D’après Jean Pierre Schlunegger (1925-1964)
Le Mur – C’est le matin (Feu sur l’eau) – Les éditions de l’Aire (Vevey)
Adaptation – Musique – Arrangement : Évelyne Girardon
C’est le matin à l’aube, Que les choses vous viennent.
Le soir est une escale, Le soir est un repos.
Il semble qu’on aura, Le courage de vivre.
Il y a le vin clair, Sa rose et les amis.
La musique des voix, Qui chasse le souci.
C’est vers six heures du soir, Quand la nuit se dispose.
Le souffle des saisons, S’arrête au pied du mur.
Où l’image du ciel, Tout à coup se renverse.
La chaleur comme un feu, Lentement se dénoue.
C’est le matin à l’aube, Que les choses vous viennent.
Le soir est une escale, Le soir est un repos.
Il semble qu’on aura, Le courage de vivre.
C’est le matin à l’aube, Que les choses vous viennent.
Mode de RÉ LA ou LA MI (pas de sixte)
RÉ MI FA SOL RÉ FA – RÉ MI FA SOL RÉ DO
RÉ MI FA SOL RÉ FA – RÉ MI FA SOL RÉ DO
DO RÉ DO RÉ DO SI – DO RÉ DO RÉ DO SI
Jean Pierre Schlunegger est un poète suisse d’expression française. Avec ses amis H. Debluë, G. Haldas, M. Dentan et Y. Velan, il fonde la revue Rencontre (1950) et la maison d‘édition du même nom, puis publie plusieurs récits. Il s’affirmera toutefois comme poète, avec De l’ortie à l‘étoile (1952). À la fois vigoureuse et fragilisée par des angoisses insurmontables, sa poésie oscille entre la joie de vivre et la peur de mourir. Ses œuvres ont été réunies en un seul volume, préfacé par Yves Velan, en 1968.
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Pour faire chanter
Maurice Chevais – Chansons populaires du Val de Loire et des pays avoisinants
Buvons un coup, buvons en deux !
À la santé d’nos amoureux.
À la santé de nos jolies maîtresses,
Sans oublier celui qui la caresse.
Buvons un coup, buvons en deux !
À la santé d’nos amoureux.
Chantez, chantez, mon aimable bergère,
Recommencez votre chanson nouvelle.
Buvons un coup, buvons en deux !
À la santé d’nos amoureux.
Mais comment donc voulez-vous que je chante,
Moi qui toujours suis seule dans la brande ?
Buvons un coup, buvons en deux !
À la santé d’nos amoureux.
Et moi qui suis dedans le bois seulette,
Je n’ai que Dieu pour parler amourette.
Mode de de LA – MI
Ambitus SOL – LA – FA
Solmisation LA – MI
LA LA LA MI RÉ DO RÉ RÉ MI – RÉ MI DO SI – SI DO RÉ SI SOL
RÉ MI DO SOL⇓ – SOL⇓ DO RÉ MI FA MI RÉ DO
RÉ MI DO SOL⇓ – DO SI DO RÉ SI DO RÉ LA
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La Chanson des conscrits
Le vingt huitième du mois d’avril, soldat conscrits, faudra partir,
Faudra partir conscrits de guerre, faudra partir pour l’Angleterre.
En Angleterr’ étant arrivés, tous nos soldats ont bien tiré,
Ont bien tiré cinq ou six heures, sans recevoir aucun’ blessure.
Le capitain’ vint à passer, y’a t’il pas de soldats blessés,
Non, non oh non, mon capitaine, il n’y a que notre porte-enseigne.
Porte-enseigne oh mon ami, regrettes-tu bien de mourir,
Tous les regrets que j’ai z’au monde, c’est de mourir sans voir ma blonde.
Ta blond ‘ nous la ferons venir, ta blond ‘ nous la ferons venir,
Nous la ferons venir sur terre, par quatre bâtiments de guerre.
De tant loin qu’il la vit venir, de tant loin qu’il la vit venir,
Pleurez, pleurez, mie charmante, car ma blessure me tourmente.
J’engagerai mon anneau d’or, j’engagerai mon anneau d’or,
J’engagerai bague et ceinture, amant pour guérir ta blessure.
Amant, pour moi n’engage rien, amant, pour moi n’engage rien,
N’engage rien pour moi z’au monde, car ma blessure est très profonde.
Mode de LA-MI
Solmisation LA – MI
SOL DO DO SI DO RÉ DO SI LA DO SI SOL – LA SI DO SI LA
SOL DO RÉ MI – DO MI MI RÉ – DO SI LA
RÉ MI RÉ DO SI LA – DO DO SI SOL LA
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Le mois d’avril s’en est allé
Collecte Sylvette Beraud Williams – Ardèche (1976) – Adaptation de plusieurs versions : Évelyne Girardon
Le mois d’avril s’en est allé,
Le mois de mai est arrivé,
Que toutes les fleurs sont à leur valeur,
Voici le printemps.
Oh ! joli mois de mai, que tu es joli, que tu es charmant.
Dans mon jardin je suis allé,
J’ai entendu le rossignol chanter.
Qui dit dans son chant, si joyeusement,
Voici le printemps.
Oh ! joli mois de mai, que tu es joli, que tu es charmant.
Si vous n’ voulez rien nous donner,
Ne nous laisser pas attarder.
Car la nuit s’en va, et le jour revient,
Nous ne gagnons rien,
Oh ! joli mois de mai, que tu es joli, que tu es charmant.
Mode de RÉ-LA, une sixte mobile (SI-SIB)
Ambitus : RÉ – DO
RÉ FA MI RÉ MI FA SOL LA – SOL LA SIb DO LA SOL SI LA
FA SOL LA SIb LA – FA SOL LA SIb LA – SOL FA RÉ⇓ MI FA
LA SOL MI FA MI RÉ – MI MI MI LA LA SOL MI FA MI RÉ
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L’occasion manquée – Acadie
Collecte : Abbé Chiasson – Acadie Québec
C’est la petite Marguerit’, qui pleure et se lamente.
Ell’ dit qu’ell’ voudrait passer l’eau mais qu’elle est trop petite
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
Ell’ voit v’nir un brav’ matelot, qui conduit son navire.
« Ah ! voudrais-tu me passer l’eau sans aucun mal me dire ?
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
« Embarquez donc la belle, embarqu’ à bord de mon navire »,
Mais quand la bell’ fut embarquée, elle se mit à rire.
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
« Ah ! dites-moi doncque la bell’, ce qui vous fait tant rire ? »
« Je ris de toi, je ris de moi, je ris de nos folies. »
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
« Ah ! dites-moi doncque la bell’, de qui vous êt’s la fille ? »
« Je suis la fille du bourreau, du bourreau de la ville. »
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
« Débarquez donc, la bell’, débarqu’ d’abord de mon navire ! »
Mais quand la bell’ fut débarquée, elle se mit à rire.
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
« Ah ! dites-moi doncque la bell’, de qui vous êt’s la fille ? »
« Je suis la fille du bourgeois, le plus gros de la ville. »
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
« Embarquez donc la belle, embarqu’ à bord de mon navire »,
« Il fallait plumer la perdrix tandis qu’elle était prise. »
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
« Je n’suis pas plumeur de perdrix, ni attrapeur de fille,
Je suis un pauvre matelot qui conduit son navire. »
Sommes nous à l’orée du bois, sommes nous à la rive ?
Mode de RÉ LA ou LA MI (pas de sixte)
Ambitus : RÉ – RÉ – FA
Cette mélodie propose un ambitus très large : une octave + une tierce mineure.
Elle commence sur l’octave « dessus » du bourdon.
RÉ RÉ RÉ MI FA RÉ DO LA⇓ SOL LA RÉ RÉ MI MI RÉ DO LA⇓
LA⇓ LA⇓ LA⇓ DO DO DO LA⇓ FA⇓- FA⇓ DO RÉ DO LA⇓ SOL⇓ FA ⇓RÉ⇓
FA⇓ FA⇓ FA⇓ SOL LA RÉ⇑ DO FA⇓ – DO RÉ DO LA⇓ SOL⇓ FA ⇓RÉ⇓
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Marguerite
Télécharger le volume Chansons populaires de l’Ain-Charles Guillon sur Gallica
Charles GUILLON – Bourg-en-Bresse (1847 – 1913)
Archéologue et collectionneur, fondateur du Musée d’Ethnographie qui porte son nom.
Recueille environ 300 chansons dans la Bresse et le Bugey (principalement à Ceyzériat).
Deux volumes (réunis en un seul) édité par Robert Ferraris d’après les anciennes éditions Monnier et Cie
1883 : Charles Guillon publie ses Chansons populaires de l’Ain. Il jouait de la vielle à roue. Il légua toutes ses recherches ethnographiques à la ville de Bourg en Bresse qui créa le Musée municipal Charles Guillon aujourd’hui regroupé avec d’autres musées au Monastère de Brou.
En 1901, est créée la Société de concerts des Instruments anciens, sous la présidence du compositeur Camille Saint-Saëns. Cette société de concerts a pour objectif de faire revivre la musique du XVIIème et XVIIIème siècle sur les instruments d‘époque. Elle est l’aboutissement d’une recherche musicale menée par un groupe de jeunes musiciens, tous premiers prix du Conservatoire et solistes dans les orchestres parisiens.
Plusieurs concerts d’Henri Casadesus (viole d’amour) et d’Edouard Nanny (contrebasse) précèdent la création de la Société. Le plus marquant eut lieu en 1900 aux concerts Colonne. Son succès déclencha la constitution de la Société._Les fondateurs sont M. et Mme Henri Casadesus et Edouard Nanny. Ils y associent également Marcel Casadesus et Marguerite Delcourt. D’autres musiciens se joignent au groupe pour certains concerts : Nelly Lombroso (chant), Marie Lasne (chant) et Charles Guillon(vielle).
L’autre dit jour, en m’y promenant
Tout le long de ce bois charmant,
J’ai entendu la voix de ma bergère
Qui en chantait une chanson nouvelle
De tant loin qu’elle m’a t’aperçu,
La bergère ne chante plus.
Chantez, chantez, Marguerite ma mie,
Vous m’apprendrez votre chanson jolie.
Pour en chanter, je ne sais pas,
En vérité, je ne peux pas.
J’aimerais mieux boire dans ma bouteille
Que d’en chanter une chanson nouvelle.
Le médecin m’a t’ordonné ,
Boire de l’eau, c’est ma santé.
Boire de l’eau, c’est à mon’ en contraire,
Boire du vin, c’est à mon ordinaire.
Le matin, quand j’y bois de l’eau,
Cela m’y trouble le cerveau.
De ce bon vin qui brille dans mon verre,
Celui qui tient les hommes sur la terre.
Vous autres filles qui allez au bois,
Coupez la rose à fleur de bois,
Coupez-la bien, prenez garde à ma treille,
Vous en boirez du vin de ma bouteille.
Mode de LA –MI
Ambitus : MI⇓ – LA – FA⇑
Le début de la mélodie trace l’espace d’une octave entre corde récitative inversée et corde récitative. Le bourdon est au milieu (note finale).
Solmisation LA – MI
MI⇓ MI⇓ MI⇓ MI⇑ MI⇑RÉ DO RÉ MI⇑- LA DO MI⇑RÉ – SI SOL DO SI LA
DO MI⇑ RÉ SI SOL – LA SI DO RÉ DO MI⇑RÉ DO
RÉ DO SI LA SOL – MI FA MI RÉ MI RÉ DO SI LA
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La queue du chat
Chansons populaires du Nivernais et du Morvan- Achille Millien – Delarue
C’était une jeune demoiselle, un jour caressait son chat (bis)
Elle s’était imaginée, C’te d’moiselle, c’te petite femme,
Elle s’était imaginée, que la queue d’son chat branlait.
« Dis- moi donc mon ami Pierre, la queue d’un chat ne tomb’ra t’y pas ? » (bis)
« Tout c’qui branle ne tombe pas, Mad’moiselle, ma petite femme,
Tout c’qui branle ne tombe pas, lorsque c’est la tête en bas »
« Dis- moi donc mon ami Pierre, ce petit chat n’en mourra t’y pas ? (bis) »
« Faudrait lui faire du café, Mad’moiselle, ma petite femme,
Faudrait lui faire du café, ça lui rendra le cœur gai. »
« Non, non, non, mon ami Pierre, ce petit chat n’en voudrait pas ! » (bis)
« Nous lui ferons du chocolat, Mad’moiselle, ma petite femme,
Nous lui ferons du chocolat, peut être il en reviendra. »
« Non, non, non, mon ami Pierre, ce petit chat n’en voudrait pas ! » (bis)
« Nous lui faut fair’ prendre du thé, Mad’moiselle, ma petite femme,
Nous lui faut fair’ prendre du thé, p’t’êt ça l’fera dégonfler. »
Bugeaud : Provinces de l’Ouest
La voilà la culotte rouge, la voilà mise à tous les jours (bis)
Un bon garçon ménager, la gard’rait pour ses dimanches,
Un bon garçon ménager, la gard’rait pour son été.
Variante du Bas-Poitou
J’ai tout usé ma culotte, belle, à vous faire la cour (bis)
Et pourquoi (a) l ‘u (u)sas tu ? La culotte, ta culotte,
Et pourquoi (a) l’u (u)sas tu ? Pouvais-tu pas v’nir cul nu.
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À ta santé cher camarade
CD : Quand les bretons passent à table (DASTUM)
À ta santé cher camarade, n’entends – tu pas bien la raison ?
N ‘entends tu pas bien la raison ? (bis)
Cher camarade, si tu t’enivres, dans les prisons nous t’y mettrons.
Ça n’sera point dans la Bastille, ni dans la tour de Montdijon.
Mais ça sera dans une cave, ou y’à du vin de trois saisons.
Ou les portes seront en sucre, et les chevrons sont en jambon.
Le lundi sera de la cane, et le mardi s’ra du can’ton.
Le mercredi s’ra de la dinde, et le jeudi s’ra du dindon.
Le vendredi d’la carpe blanche, et le sam’di s’ra du saumon.
Le dimanche sera pour les filles, pour y devertir les garçons.
Pour leur faire danser digue, digue, pour faire tourner leurs blancs jupons.
Mode Ré (Sol) ou LA (Ré)
Solmisation RÉ
FA MI FA RÉ DO LA⇓ LA⇓ RÉ FA DO⇓
FA MI FA RÉ DO LA⇓ LA⇓ RÉ
RÉ RÉ MI FA FA SOL FA MI
FA RÉ MI FA FA SOL FA MI RÉ MI
Solmisation LA
DO SI DO LA SOL MI⇓ MI⇓ LA DO SOL⇓
DO SI DO LA SOL MI⇓ MI⇓ LA
LA LA SI DO DO RÉ DO SI
DO LA SI DO DO RÉ DO SI DO SI
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Graphisme © : Nicolas Castellan 2005-2008