Roulez Fillettes-Amour que j'ai : les chansons du CD

Dans le faubourg de Balazeux

Parole et musique : Mélaine Favennec

Dans l’ faubourg d’Balazeux, dans l’faubourg d’Balazeux,
Y’avait tant belle fille lon là,
Y’avait tant belle fille,
Gai laridon larédondé, gai laridon lon lire.

Sur le chemin…

Sur le chemin que j’ai cru bon de balayer la belle,
Je lui ai pris la main.

Gai laridon larédondé, gai laridon lon lire.

À lui prendre la main,
La belle m’a répondu, ne dérangez pas le monde,
Je vais tout vous expliquer :

Gai laridon larédondé, gai laridon lon lire.

Mon père m’a donné en promesse,
Au fils du charpentier d’Amboise, là-bas,
Si en mariage, j’suis obligée,
M’en vais vous faire confidence,
Que celui que j’aime est à mon côté.

Gai laridon larédondé, gai laridon lon lire.

Dans l’ faubourg d’Balazeux, dans le faubourg d’Balazeux,
Y’avait tant belle fille lon là,
Y’avait tant belle fille,

Gai laridon larédondé, gai laridon lon lire.

Le plaisir que je vous ferais :

Chansons et danses populaires des payes de l’Oust et du Lié, publié par le cercle celtique de Loudéac.

Entre la rivière et le bois :

Entre la rivière et le bois (bis)
Il y’ a une bergère,
Qui fait paître ses blancs moutons
Sur la verte fougère.

Un jour la belle s’est endormie (bis)
Et quand elle se réveille,
La plus belle de ses brebis,
Le loup l’avait mangée.

La belle s’écrie alors “Mon dieu !” (bis)
Sainte Vierge Marie,
Celui qui m’rendra ma brebis,
Il aura mes amours jolies.

L’garde forestier l’a entendue (bis)
Il a pris son épée,
Il a coupé la tête au loup,
La brebis s’est sauvée.

“La belle voici votre brebis (bis)
La voici saine et sauve,
Moi je vous ai fait un plaisir,
Vous m’en ferez un autre !”

“Le plaisir que je vous ferais (bis)
À la lune nouvelle,
Quand je tondrai mes blancs moutons,
Je vous donn’rai la laine”

“Je ne suis pas marchand drapier (bis)
Ni fabricant de laine,
Quand le loup prendra un mouton,
Le diable si je m’en mêle !”

Où est allée ma douce amie

Où est allée ma douce amie,
Quand je la vois j’ai du plaisir,
Quand je la vois j’ai du plaisir.
Elle est là-haut dessus ces landes,
Quand je la vois, je me contente.
Elle est là-haut dessus ces landes,
Quand je la vois, je me contente.

Par un beau soir m’en vais la voir,
C’était pour lui dire au revoir,
C’était pour lui dire au revoir,
Ma douce amie, voici l’printemps,
J’m’en vais faire un p’tit tour à Nantes.
Ma douce amie, voici l’printemps,
J’m’en vais faire un p’tit tour à Nantes.

À Nantes, à Nantes, si tu t’en vas,
Un beau bouquet tu m’enverras,
Un beau bouquet tu m’enverras,
Un beau bouquet de roses blanches,
Les plus belles qu’il y’aura à Nantes.
Un beau bouquet de roses blanches,
Les plus belles qu’il y’aura à Nantes.

À Nantes, à Nantes, fut arrivé,
À son bouquet n’a pas pensé,
À son bouquet n’a pas pensé,
Il a pensé à autre chose,
Au cabaret, à la débauche.
Il a pensé à autre chose,
Au cabaret, à la débauche.

Quand je retourn’rai au pays,
Je lui dirai “ma bonne amie”,
Je lui dirai “ma bonne amie”,
Il n’y avait pas de roses à Nantes,
De la couleur que tu demandes.
Il n’y avait pas de roses à Nantes,
De la couleur que tu demandes.

Frère Nicolas

Chansons populaires du Val de Loire de Maurice Chevais.

C’était un moine qui s’appelait Simon,
La belle et jeune dame voulut savoir son nom,
Elle lui a dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Venez d’main à sept heures, mon mari n’y sera pas.»

Le pauvre moine à sept heures est allé,
La belle et jeune dame, elle lui a dit d’entrer,
Elle lui a dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Quittez donc votre robe, car elle vous gênera !»

Le pauvre moine, sa robe il a quitté,
La belle et jeune dame dans l’armoire l’a serrée,
Elle lui a dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Quittez donc votre bourse, car elle vous chargera !”

Le pauvre moine, sa bourse il a quitté,
La belle et jeune dame l’a bien vite enfermée,
Elle lui a dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Allez dedans la rue, voir si mon mari n’y’est pas !”

Le pauvre moine dans la rue est allé,
La belle et jeune dame, sa porte il a fermé,
Elle lui a dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Comptez les clous d’la porte, vous saurez combien y’en a !”

“Ma bonne dame, rendez- moi mon habit,
Madame il est d’église, et n’pourrait vous servir !”
Elle lui a dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Votre habit nous en l’ f’rons teindre, mon mari s’en servira !”

“Ma bonne dame, rendez- moi mon argent,
Madame pour me conduire à mon pauvre couvent !”
Elle lui a dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Votre argent nous en f’rons, bonne chère tant qu’il dur’ra !”

Le pauvre moine, au couvent s’en est allé,
Il raconta l’histoire qui i’était arrivée,
Ils lui ont dit : “Mon frère Nicolas, mon frère Nicolas,
Que Dieu bénisse la dame qui vous a joué c’tour là !
Que Dieu bénisse la dame qui vous a joué c’tour là !”

Chanson des mariniers de la Loire

Manuscrit de Marguerite Gauthier Villars

J’ai aperçu la belle, dans un beau champ de blé,
Je la prends par sa main blanche, allons-y donc la belle,
Allons nous promener, allons voguer sur l’onde.

Ils ne furent pas sur l’onde, ils ne furent pas sur l’eau,
Oh qu’avez-vous donc la belle, que la mine vous change,
C’est y qu’vous auriez peur que les amants vous manquent.

Sûr non répondit elle, je n’ai point peur de ça,
J’y regrette ma pauvre mère, je me suis éloignée d’elle,
Oh quel bonheur pour moi, si je pouvais la revoir.

Pleurez point tant la belle, nous vous ramènerons,
Nous mettrons les voiles au vent, nous travers’rons la rivière,
Je vous ramènerais chez votre tendre mère.

Au pays de Lérida

Chanson traditionnelle, traduite de l’occitan par Jean Marie Petit et Jean Tena.

Au pays de Lérida, certains perdent et d’autres gagnent,
Au pays de Lérida, certains perdent et d’autres gagnent,
Moi je n’y ai rien gagné mais j’y ai perdu mon âme,
La la la la …

Moi je n’y ai rien gagné mais j’y ai perdu mon âme,
Moi je n’y ai rien gagné mais j’y ai perdu mon âme,
Je suis allée la chercher jusqu’au sommet des montagnes,
La la la la …

Je suis allée la chercher jusqu’au sommet des montagnes,
Je suis allée la chercher jusqu’au sommet des montagnes,
J’ai couru la nuit le jour sans trouver château ni grange,
La la la la …

J’ai couru la nuit le jour sans trouver château ni grange,
J’ai couru la nuit le jour sans trouver château ni grange,
Si ce n’est un châtelet dont le toit était de paille,
La la la la …

J’ai frappé au châtelet, dans la chambre étaient trois dames,
J’ai frappé au châtelet, dans la chambre étaient trois dames,
Elles m’ont prié à souper, choisissez une autre dame,
La la la la …

Elles m’ont prié à souper, choisissez une autre dame,
Elles m’ont prié à souper, choisissez une autre dame,
Pour souper je le veux bien mais choisir non ! sur mon âme,
La la la la …

Pour souper je le veux bien mais choisir non ! sur mon âme,
Pour souper je le veux bien mais choisir non ! sur mon âme,
De dépit au coin du feu, m’ont jeté un lit de paille,
La la la la …

Mais voici qu’à la minuit, le feu a pris à la paille,
Mais voici qu’à la minuit, le feu a pris à la paille,
Au matin je n’ai trouvé ni le château ni les dames,
La la la la …

La marée du temps

Texte et Musique : Évelyne Girardon

Même si la lumière ne vient plus des chandelles,
Il nous reste encore des mois de peine,
Au fronton des manteaux des cheminées,
Il reste encore des trésors cachés.

La mémoire sillonne la marée du temps,
Contre mon oreille un coquillage,
Ce n’est pas la mer, ce n’est pas le vent,
Cette voix qui chante une ballade.

Blousons noirs, jupons blancs,
Sont comme deux moitiés d’orange,
Blousons noirs, jupons blancs.

En ce monde nous marchons sur le toit de l’enfer,
Sur le seuil j’écoute le tonnerre,
Les remparts du ciel martèlent les nuages,
La morsure du vent chante leur vacarme.

C’est pas la lumière des téléviseurs,
Qui chang’ra nos vies, chang’ra nos peurs,
Les stars des légendes qui marchent de travers,
N’abandonnent pas pour autant nos affaires.

Blousons noirs, jupons blancs,
Sont comme deux moitiés d’orange,
Blousons noirs, jupons blancs.

Ne piétinez pas les chansons de bergère,
Aujourd’hui ce n’sont qu’un peu de terre,
Dans ma ville grise, j’ai besoin de rêves,
Un arc-en-ciel juste avant le sommeil.

Je vends les histoires que racontent les vieux,
De celles qui nous rendrons heureux,
Ce sont des mirages pour tous nos déserts,
Poussez les tables et sortez nous des verres.

Blousons noirs, jupons blancs,
Sont comme deux moitiés d’orange,
Blousons noirs, jupons blancs.

La mal mariée vengée

Chants et chansons du Nivernais, Achille Millien.

Nous sommes trois frères, rien qu’une sœur à marier, (bis)
Marions la belle, marions là bien à son gré.(bis)

Lui donne un homme, trois fois du jour il la battait, (bis)
Battre sur battre, ah ! que le sang n’en rigolait.(bis)

Mon ami Jacques, j’ai ma chemise allé laver, (bis)
Vas y vilaine, mais prends bien garde de t’arrêter !(bis)

Mon ami Jacques, j’ai vu venir trois cavaliers, (bis)
Qu’ont la ressemblance de mes trois frères de l’armée.(bis)

Oh ma mie Jeanne, ou donc que j’vas m ‘aller cacher !(bis)
Dans les trois cents chambres qui se ferment à trois cents clefs.(bis)

Bonjour servante, où est la dame du château ?(bis)
Je n’suis pas servante, je suis la dame du château.(bis)

Oh ma sœur Jeanne, ou donc est passée ta beauté ? (bis)
Le vilain homme a tout brisé, tout balayé ! (bis)

Oh ma sœur Jeanne, dis nous ou donc est ton mari ?(bis)
Il est en guerre, puisse t’il n’en jamais revenir !(bis)

Oh ma sœur Jeanne, nous voulons aller promener, (bis)
Dans les trois cents chambres qui se ferment à trois cents clefs.(bis)

Dans la première, les trois frères n’ont rien trouvé, (bis)
Mais dans la seconde, ils ont entendu soupirer.(bis)

Tirent leurs épées, et coup sur coup lui ont donné, (bis)
Frappez mes frères, tant que vous le verrez bouger !(bis)

Oh ma sœur Jeanne, ou donc allons nous le jeter, (bis)
Mais par la fenêtre, il tombera dans le fossé.(bis)

Sans bâtir de cage

Gilles Vigneault – Chant grégorien

Sans bâtir de cage, sans remords au cœur,
Sans casser de branches, sans cueillir de fleurs.

Comment, comment, dire à la vie,
Amour que j’ai pour elle,
Comment, comment, dire à mon cœur,
Chagrin que j’ai de son chagrin.

Sans poser de pièges, sans remords au cœur,
Sans briser les ailes, sans cueillir de fleurs.

Comment, comment, dire à la vie,
Amour que j’ai pour elle,
Comment, comment, dire à mon cœur,
Chagrin que j’ai de son chagrin.

Sans chasse ni pêche, sans remords au cœur,
Sans couteau ni flèche, sans cueillir de fleurs.

Comment, comment, dire à la vie,
Amour que j’ai pour elle,
Comment, comment, dire à mon cœur,
Chagrin que j’ai de son chagrin.

Sans souffler la flamme, sans faner la fleur,
Sans fêlure à l’âme, sans blessure au cœur.

Comment, comment, dire à la vie,
Amour que j’ai pour elle,
Comment, comment, dire à mon cœur,
Chagrin que j’ai de son chagrin.

Sans que le loup meure, sous un ciel couvert,
Sans que demeure m’arrache l’hiver.

Comment, comment, dire à la vie,
Amour que j’ai pour elle,
Comment, comment, dire à mon cœur,
Qu’elle est chagrin de mon chagrin.

C’en est la fille d’un prince

Manuscrit de Marguerite Gauthier Villars

Collectage d’Olivier Durif auprès de Léon Peyrat.

C’en est la fille d’un prince, tôt matin s’est levé,
Tôt matin s’est levé, sur le bord de l’île,
Tôt matin s’est levé, sur le bord de l’eau, charmant matelot.

Elle voit venir une barque, de trente matelots,
De trente matelots, sur le bord de l’île,
De trente matelots, sur le bord de l’eau, charmant matelot.

Le plus jeune des trente chantaient une chanson,
Chantait une chanson, sur le bord de l’île,
Chantait une chanson, sur le bord de l’eau,
Mon cher bon matelot.

La belle chansonnette, je voudrais la savoir,
Je voudrais la savoir, sur le bord de l’île,
Je voudrais la savoir, sur le bord de l’eau,
Mon cher bon matelot.

Montez dedans la barque, je vous l’apprenderais,
Je vous l’apprenderais, sur le bord de l’île,
Je vous l’apprenderais, sur le bord de l’eau, charmant matelot.

La belle fut pas en barque, qu’elle se met à pleurer,
Qu’elle se met à pleurer, sur le bord de l’île,
Qu’elle se met à pleurer, sur le bord de l’eau,
Mon cher bon matelot.

Pourquoi pleurez-vous la belle, qu’avez-vous à pleurer,
Qu’avez-vous à pleurer, sur le bord de l’île,
Qu’avez-vous à pleurer, sur le bord de l’eau, charmant matelot.

Je pleure mon cœur en gage, galant vous le tenez,
Galant vous le tenez, sur le bord de l’île,
Galant vous le tenez, sur le bord de l’eau, charmant matelot.

Pleurez pas tant la belle, car nous vous le rendrons,
Car nous vous le rendrons sur le bord de l’île,
Car nous vous le rendrons sur le bord de l’eau,
Mon cher bon matelot.

Cela n’peut pas se rendre, comme de l’argent prêté,
Comme de l’argent prêté, sur le bord de l’île,
Comme de l’argent prêté, sur le bord de l’eau,
Mon cher bon matelot.

Pendant qu’ tu t’nais la caille, il fallait la plumer,
Il fallait la plumer, sur le bord de l’île,
Il fallait la plumer, sur le bord de l’eau, charmant matelot.

La belle je m’y marie

Touraine

La belle je m’y marie, viendras-tu à mes noces,
La belle si tu y viens, faudra t’y faire plus belle, tambour,
Tu fais couler mes larmes et mes amours.

La belle n’a pas manqué, qu’elle s’est fait faire trois robes,
L’une en beau satin blanc et l’autre couleur de rose, tambour,
Tu fais couler mes larmes et mes amours.

Et l’autre plus belle encore, était garnie en or,
Tant loin la voient venir, voilà la mariée, tambour,
Tu fais couler mes larmes et mes amours.

J’suis pas la mariée mais je devrais bien l’être,
La prena sous le bras, la mena à la danse, tambour,
Tu fais couler mes larmes et mes amours.

Fit rien qu’un tour ou deux, la belle tomba morte,
Clocheur, mon beau clocheur, va t’en sonner les cloches, tambour,
Tu fais couler mes larmes et mes amours.

Sonne les un peu plus fort, que son père l’entende,
Son père va bien venir, mon Dieu quelles tristes noces, tambour,
Tu fais couler mes larmes et mes amours.

Fosseur, mon beau fosseur, va t’en creuser la fosse,
Fais la un peu plus grande que trois personnes y rangent, tambour,
Tu fais couler mes larmes et mes amours.

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